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Citation de Sarate78


Après mon évasion, j'ai atterri dans un foyer de la DASS, où je suis resté peu de temps. Je n'avais aucune idée sur rien. Au départ, tous les hommes devaient être comme le beau-père et toutes les femmes comme ma mère, sans doute. J'étais dans une totale inconscience des choses. On pourrait dire naÏveté. Ou plutôt comme un animal. Un véritable arriéré mental!
Les mots, en eux-mêmes, ne représentaient pas grand chose. Sauf ceux du strict minimum vital. Je pensais qu'il suffisait d'apprendre à lire et à écrire et qu'àprès on pouvait tout faire!
C'est à dire n'importe quel métier! ...
J'avais des rêves, comme ça, de devenir pilote de ligne ou conducteur de train! ... J'ai vite déchanté!
Au tout début de ma vie en liberté, j'ai débarqué à l'école du foyer. J'ai appris à lire et à compter. Là, ça allait. Même si le rythme était assez dur à suivre.
J'étais avec des enfants plus jeunes que moi. Aux repas, je me souviens, je mangeais comme un rapace, je finissais tous les plats. Je crois que j'étais assez violent.
Quelques mois plus tar, on m'a mis dans un foyer du ministère de la Justice, à Evry. J'avais douze ans. Evry, c'était comme une petite famille. Nous n'étions pas nombreux. J'étais un peu sauvage. Je faisais beaucoup de bruit. Je parlais beaucoup. Ce n'est pas que les autres me faisaient peur, mais je n'avais pas l'habitude.
Les éducateurs m'ont appris à vivre. J'ai continué à aller à l'école. J'apprenais la vie: parler, jouer, manger, se bagarrer. Enfin tout, quoi! Tout était important.
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