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3.85/5 (sur 86 notes)

Nationalité : France
Biographie :

En août 1982, vêtu d'un anorak et d'un bonnet de laine, un garçon de douze ans raconte dans un commissariat de la banlieue parisienne son effroyable histoire. Depuis l'âge de quatre ans il a vécu enchaîné dans une salle de bains, puis au pied du lit de ses parents, puis dans un placard; dans le même temps il a été fréquemment battu et il a été brûlé par sa mère. C'est auprès du psychiatre Tony Lainé, spécialiste de l'autisme, disparu depuis, que David parviendra à retrouver un début d'équilibre et à aborder sa vie d'adulte. Durant le procès il ne dira rien; il demandera même au garde des Sceaux une mesure de grâce en faveur de sa mère. Elle sera libérée après un an de prison, mais il restera sans nouvelles...

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'appartement de Brétigny était beaucoup plus grand. On entrait directement dans un couloir assez large. La cuisine, en face de la porte, était grande et claire. En continuant le couloir, le salon était à droite, avec une double fenêtre. Puis la salle de bain, sur la gauche, et tout de suite après, la chambre des parents. En face, la chambre de mon frère ; et, coincé entre les deux chambres, au bout de l'appartement et du couloir, mon placard.
Elle m'a fait y entrer, immédiatement, en arrivant. Sans un mot. Sans un moment de répit pour souffler.
Le placard mesurait deux mètres sur un mètre soixante-dix. Je l'ai lu dans le dossier, plus tard. avec des étagères sur un côté.
Ils ont rangé leurs affaires. Ils se sont installés.
Elle m'a amené un seau - il n'était pas question pour moi d'aller dans les WC qui étaient attenants à la salle de bain, dans le couloir ; c'était trop loin - et un matelas en mousse, qu'elle a posé sur les étagères. Puis elle a fermé la porte du placard à double tour. J'étais à nouveau enfermé.
Et là a commencé une autre catégorie de souffrances. Ce n'était plus les coups, mais l'oubli, l'abandon total. Quand j'y repense maintenant, il vaut peut-être mieux prendre des coups que de rester seul, en silence, dans le noir. Je n'avais plus aucune vue sur rien. Pas une lueur ne parvenait à travers la porte. Le noir complet.
Au début, elle m'amenait une gamelle, assez régulièrement. Je veux dire le soir et le matin. Puis, petit à petit, ce fut n'importe quand, et en sautant des jours.
Elle m'oubliait au fond de mon cachot. Je n'existais plus. J'étais rayé. Fini.
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Et la nuit revenait.
Et la terreur s'installait.
C'était la nuit surtout qu'elle me massacrait, qu'elle me passait à tabac.
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Il était attaché au tuyau entre le lavabo, les W.C et la baignoire. Il avait une chaîne autour de la taille et une autre chaîne attachait au tuyau. Il y était assis avec la tête tournée vers le mur.
Elle lui donnait la nourriture dans une gamelle et parfois elle ne la lui donnait pas. De temps en temps quand David avait soif il buvait l’eau qui restait dans les robinets et parfois il buvait l’eau dans les W.C.
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Les douleurs physiques s'oublient vite. Elle a toujours essayé de me faire mal, très mal, un vrai bourreau. Ma douleur est morale.
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Après mon évasion, j'ai atterri dans un foyer de la DASS, où je suis resté peu de temps. Je n'avais aucune idée sur rien. Au départ, tous les hommes devaient être comme le beau-père et toutes les femmes comme ma mère, sans doute. J'étais dans une totale inconscience des choses. On pourrait dire naÏveté. Ou plutôt comme un animal. Un véritable arriéré mental!
Les mots, en eux-mêmes, ne représentaient pas grand chose. Sauf ceux du strict minimum vital. Je pensais qu'il suffisait d'apprendre à lire et à écrire et qu'àprès on pouvait tout faire!
C'est à dire n'importe quel métier! ...
J'avais des rêves, comme ça, de devenir pilote de ligne ou conducteur de train! ... J'ai vite déchanté!
Au tout début de ma vie en liberté, j'ai débarqué à l'école du foyer. J'ai appris à lire et à compter. Là, ça allait. Même si le rythme était assez dur à suivre.
J'étais avec des enfants plus jeunes que moi. Aux repas, je me souviens, je mangeais comme un rapace, je finissais tous les plats. Je crois que j'étais assez violent.
Quelques mois plus tar, on m'a mis dans un foyer du ministère de la Justice, à Evry. J'avais douze ans. Evry, c'était comme une petite famille. Nous n'étions pas nombreux. J'étais un peu sauvage. Je faisais beaucoup de bruit. Je parlais beaucoup. Ce n'est pas que les autres me faisaient peur, mais je n'avais pas l'habitude.
Les éducateurs m'ont appris à vivre. J'ai continué à aller à l'école. J'apprenais la vie: parler, jouer, manger, se bagarrer. Enfin tout, quoi! Tout était important.
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