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3.61/5 (sur 34 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) le : 09/04/1902
Mort(e) le : 01/01/1986
Biographie :

Lord Edouard Christian David Gascoyne-Cecil est un aristocrate anglais, un biographe, spécialiste de la littérature anglaise et un universitaire.

Il a été chargé de cours à New College, Oxford de 1939 à 1969 quand il est devenu professeur honoraire En 1947, il il fut nommé professeur de rhétorique à Gresham College à Londres, pendant une année.

Il était professeur de la littérature anglaise à l'Université d'Oxford de 1948 à 1970. Il était également membre du groupe littéraire connu sous le nom de Inklings.

Il est le père de l'acteur Jonathan Cecil (1939).

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Toutes les vertus se rencontraient en lady Williams. Cette veuve possèdait un beau douaire et les ruines d'un beau visage.
(Catherine, premier roman inachevé)
Miss Dickins était une excellente gouvernante. Elle m'initia aux voies de la Vertu: grâce à ses leçons, je devins plus aimable de jour en jour, et aurais peut-être aujourd'hui quasiment touché à la perfection si ma noble préceptrice ne m'avait été arrachée avant que j'eusse atteint mon dix-septième printemps.Jamais je n'oublierai ses dernières paroles:"Ma chère Kitty, dit-elle, bonne nuit" Je ne la revis jamais, poursuivit Lady Williams en s'essuyant les yeux.Elle s'enfuit cette nuit-là avec le majordome".
(idem, Jane Austen est âgée de 13 ans)
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"Chaque fois que son imagination commençait à travailler, un sourire se dessinait sur ses lèvres - et il ne les quittait jamais très longtemps. Ce sourire est la signature littéraire qui met un point final à chaque livre."
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De manière assez appropriée, c'est à l'occasion d'un séjour dans une maison de campagne du XVIIIème siècle que je fis la connaissance de Jane Austen. Là, dans le salon, sous le regard fixe de messieurs et de dames au visage poudré rehaussé qui par une ruche qui par un jabot, et dont les portraits ornaient la soie fatiguée des tentures, alors que les hautes fenêtres s'ouvraient sur l'étendue d'un parc baigné par la lumière brumeuse d'une belle soirée de septembre, ma mère ouvrit "Orgueil et Préjugés" et se mit à me le lire à haute voix. Elle poursuivit cette lecture pendant les jours suivants. Quand elle l'eut terminée, j'étais complètement sous le charme de l'auteur.Cela s'est produit il y a plus de soixante ans et le charme opère toujours.
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Jane Austen considère que la façon dont on vit compte moins que ce pourquoi l’on vit. La culture et les bonnes manières contribuent grandement au bonheur humain : pour se montrer tout à fait satisfaisant, l’homme doit être aussi cultivé et bien éduqué que vertueux et sensé. […] L’adhésion de la romancière à ces trois valeurs de référence détermine sa représentation de l’humanité. Aucun de ses personnages n’échappe au test du goût, de la raison et de la vertu, et s’ils ne parviennent pas à satisfaire leur créatrice selon l’un ou l’autre de ces critères, elle rend sa sentence – avec le sourire, mais implacablement.
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Ma chère cousine
Cassandra étant présentement loin de la maison, c'est de ma plume que vous devez accepter nos sincères condoléances à la suite du triste événement dont la nouvelle est parvenue à mon père ce matin par une lettre de Mrs Humphries. La disparition d'un parent aussi bon et affectueux doit profondément affliger ses enfants, et en particulier vous même qui, pour avoir constamment résidé avec lui, avez une connaissance de ses vertus d'autant plus intime qu'elle a été prolongée. Mais les circonstances mêmes qui aggravent votre perte aujourd'hui vous réconcilieront peu à peu avec cette idée la bonté qui le rendit si précieux sur cette terre contribuera à son bonheur au ciel. Cette considération doit vous apporter quelque réconfort, à vos, ma tante, à tous les proches parents et amis de mon oncle; et ce réconfort doit être d'autant plus grand à la pensée des trop rares plaisirs qu'il li était donné de goûter en ce monde ces derniers temps et du peu de souffrances endurées dans ses dernières heures. Je ne vos presserai pas d'écrire avant que vous en éprouviez le désir et sentiez par ailleurs à même de le faire, mais quand vous le pourrez sans douleur, j'espère que nous recevrons d'aussi bonnes nouvelles de ma tante et de vous-même que l'on peut espérer dans les premiers temps d'un deuil. Mon père et ma mère se joignent à moi pour vous envoyer toutes nos amitiés et je reste, ma chère cousine.
Votre affectionnée,
Jane Austen
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La nature humaine transparaît tout autant dans les petits gestes que dans les grandes actions : autour d'un thé, l'égoïsme, la bonté, la maîtrise de soi ou un mauvais caractère se donnent à voir aussi bien que sous les bombes d'un raid aérien ! Encore faut-il avoir la capacité de les discerner. Austen a ce talent. Son regard perçant repère les traits de caractère superficiels, les manières, les comportements et les façons de parler des gens. Mais elle sait également déceler la structure profonde, cachée d'une personnalité; son esprit n'a de cesse de découvrir les principes d'action qui déterminent la conduite de son sujet, une combinaison spécifique de qualités et de faiblesses.

Chapitre VII. L'accomplissement d'une vocation
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Elle lisait de la poésie avec le même bonheur. Dans ce domaine, son frère James fut son guide et son précepteur. De dix ans son aîné, et de retour d'Oxford pour les vacances, il prit un plaisir d'aîné à éduquer et à influencer le goût de sa petite soeur. Une fois de plus, elle manifesta un penchant pour les auteurs contemporains, et surtout pour William Cowper, dont les premiers poèmes avaient paru dans les années 1780. Ils possédaient des qualités qui avaient de grandes chances de plaire à Jane le rendu délicat des scènes domestiques, l'humour discret et surtout le génie pour peindre les paysages anglais dans ce qu'ils ont de plus harmonieux. Elle se délectait de la beauté de la nature -"les beautés de la nature constituent certainement pour moi l'une des joies que l'on goûte au paradis", dirait-elle par la site. Il s'agissait d'un plaisir simple, dénué du mysticisme propre à Wordsworth comme de l'idée que la nature est la manifestation de l'esprit divin. Par ailleurs, si elle préférait les paysages naturels, elle était moins portée à apprécier la nature sauvage et grandiose qu'à savourer la joie immuable et tranquille procurée par cette campagne hospitalière qu'elle connaissait bien -ses bois, ses ruisseaux, ses champs et ses haies. Pour miss Austen, la familiarité d'une telle nature participait de son charme; cela impliquait qu'elle était rehaussée par toutes sortes de souvenirs et d'associations. En fière patriote, Jane aimait d'autant plus cette campagne qu'elle était anglaise. Fait significatif, dans Emma, elle achève sa description d charmant point de vue qu'offre le domaine de Mr Knightley par cette remarque : " C'était un paysage délicieux, aussi agréable à l'oeil qu'à l'esprit : verdure anglaise, culture anglaise et confort anglais baignés par un soleil éclatant mais non point aveugle."

Première partie
Chapitre II. Les premières années
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En fait, quoi qu'en dît Jane, elle reçut une excellente éducation : celle qui s'acquiert au contact de personnes intelligentes, et plus particulièrement grâce la compagnie d'un père intelligent. George Austen doit être considéré comme le principal artisan de l'éducation de Jane. Cette instruction résulta en partie de l'habitude qu'il avait de faire la lecture à sa famille. La quantité d'ouvrages qui se lisaient ainsi à Steventon donne la mesure du haut degré de culture qui caractérisait le cercle familial des Austen. À cette époque, cette pratique était considérée comme un art impliquant de travailler et le ton et la diction et l'expressivité qui seyaient a texte. Passé maître dans cet art, George Austen excellait tout autant à lire des romans que du théâtre ou de la poésie, y compris certains chefs-d'oeuvre de la littérature anglaise. Rien qu'à l'écouter, Jane apprit beaucoup. Il lui enseigna aussi énormément de choses dans le privé. Après sa mort, elle évoquait avec émotion "son indescriptible tendresse paternelle" et " son sourire doux et bienveillant". Je ne peux m'empêcher de croire que George souriait avec une tendresse toute particulière à sa deuxième fille. S'il possédait une sensibilité littéraire aussi fine qu'on le disait, il dut percevoir les indices du talent unique de sa cadette et prendre un plaisir particulier à l'entretenir de tels sujets. C'est lui qui éveilla en elle le goût des mots et du style, qui lui apprit à l'apprécier dans les oeuvres des autres et à le cultiver dans les siennes. C'est là le plus précieux services que l'on puisse rendre à un futur écrivain. Mr Austen fut également le guide qui fit découvrir à Jane sa bibliothèque de près de cinq cent volumes et l'aida à trouver les livres les plus susceptibles de l'intéresser.

Première partie
Chapitre II. Les premières années
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À l'adolescence, elle avait déjà lu la plupart des ouvrages qui resteraient ses préférés son goût dans ce domaine était tout à fait formé. Ceux qu'elle connaissait le mieux et appréciait le plus étaient contemporains o presque. Comme la plupart des artistes qui produisent, elle se tourna instinctivement vers les auteurs traitant de sujets proches de ceux qui stimulaient sa propre imagination littéraire, et dans la même veine. Pour Jane Austen, il s'agissait de récits réalistes de la vie domestique et sociale de personnages vivant à son époque ou dans un passé récent, surtout lorsqu'ils étaient écrits sur le ton de la comédie. L'essentiel des meilleures oeuvres littéraires du XVIIIe siècle appartenait à cette catégorie, aussi intéressa-t-elle et influença-t-elle Jane plus que tout autre littérature, si grande fût-elle. " Assurément, déclare Edmund Bartram dans Mansfield Park, nous avons tous un certain degré de familiarité avec Shakespeare dès notre plus jeune âge. (...) En connaître des bribes est assez commun." Sa créatrice aurait très bien pu reprendre cette idée à son compte : à vivre ainsi sous le même toit que George Austen et ses fils John et Henry, elle ne pouvait qu'acquérir une certaine familiarité avec Shakespeare. Mais il est impensable qu'elle le connût aussi bien que les grands écrivains du XVIIIe siècle : Addison, Johnson, Sheridan et Goldsmith, Richardson, Fielding et Sterne, sans oublier Fanny Burney.

Première partie
Chapitre II. Les premières années
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Tels sont les romanciers que Jane Austen lisait avec sérieux. Mais, comme tous les lecteurs avides de romans, elle appréciait aussi ceux qu'elle n'avait pas besoin de lire sérieusement. Par bonheur, elle vécut à ne époque qui en produisait beaucoup. Deux types d'ouvrages s'offraient à elle la littérature du sentiment, destinée à faire verser d'agréables larmes, et les romans de l'effroi, destinés à procurer d'agréables frissons. (...
Les romans de l'effroi, qui se déroulaient dans quelque contrée étrangère, lointaine mais pittoresque, et à une époque historique , évoquaient des châteaux hantés, des moines sinistres, des crimes mystérieux et des traîtres de noble lignée. Ces deux sortes d'ouvrages trouvèrent le chemin du presbytère de Steventon où ils furent dévorés avec délice par les Austen en général et par Jane ne particulier.

Première partie
Chapitre II. Les premières années
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