AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.15/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dijon. , 1974
Biographie :

David Defendi est né à Dijon il y a une cinquantaine d'années.

David Defendi est l'auteur de L'Arme à gauche (Flammarion, 2008), et de Braquo avec Olivier Marchal.

Ajouter des informations
Bibliographie de David Defendi   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Entretien avec David Défendi pour "L'arme à gauche "Flammarion)


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
« Je suis un tricheur, un meurtrier, une pourriture. J’ai menti, bluffé, contourné les lois, trahi les femmes, mes amis et toutes les personnes qui ont croisé ma route. J’ai braqué des musées et des particuliers, abusé d’innocents malades, tué des hommes dont je ne connaissais même pas le nom.»
Commenter  J’apprécie          110
On dirait des milliers de mendiants enfermés dans un höpital psychiatrique, avec l'odeur des mecs entassés dans les cellules qui cherchent à carotter leurs voisins. Les groupes se forment en fonction du quartier , de la religion, du pays. Les Arabes de Montrouge. Les Arabes de Clichy. Les Blackos de Vitry. Les copains d'enfance. Les barbus et les Gitans. Les Polaks et les Russkofs. Moi je ne connais personne ici, j'ai toujours été un solitaire et ça va me coûter un paquet d'emmerdes.
Commenter  J’apprécie          40
Je passe les deux jours suivants dans une cave en solitaire. Personne à qui parler, à qui me plaindre. Je me dis que c’est le destin, qu’il faut que j’accepte la vie en face. La colère est éteinte et c’est comme si je retournais à l’armée. Obéir aux ordres. Une caserne un peu plus crasse. Je reste avachi sur mon pieu et ferme les yeux plus de quinze heures d’affilée. J’attends la suite, une dépression noire, sans aucun visage pour me parasiter l’esprit. Je me concentre sur le vide. Le néant. La nuit minuscule.
Commenter  J’apprécie          20
Les Chinois n’ont jamais eu besoin de personne pour massacrer leur population. Ils ont toujours buté les opposants et les artistes, ça fait des millénaires qu’ils collectionnent les génocides… Regarde le premier empereur chinois, le père de la Grande Muraille de Chine, Qin Shi Huangdi : à peine arrivé sur le trône, il avait décidé d’enterrer vivants tous les intellectuels et de brûler leurs livres. Deux mille ans après, Mao a recommencé. Il a lancé des centaines de milliers de gardes rouges à l’assaut de la culture bourgeoise. Il fallait éliminer les vieilleries et les antiquités des anciennes dynasties. T’imagines même pas. Les gardes rouges obligeaient les gamins à dénoncer leurs parents et à les torturer en public. Toutes les antiquités ont pratiquement disparu du pays, brûlées par ces débiles, tous les tableaux, les vases des dynasties Ming, les porcelaines de Jingdezhen brisées en morceaux par des collégiens et des paysans incultes…
Commenter  J’apprécie          10
Il n’y a pas que les vols. Mais aussi la spéculation. C’est tellement facile de faire des fausses enchères, en surestimant le prix d’une œuvre pour blanchir l’argent sale…
Prenez deux complices. L’un qui détient une œuvre estimée à 100 000 euros, un autre qui cherche à dépenser des millions d’euros gagnés en came ou en mettant des filles sur le trottoir. Les deux amis vont profiter d’une vente aux enchères pour faire exploser les prix.
Une toile va être vendue 10 millions d’euros alors qu’elle n’en vaut pas la moitié, et personne ne retracera l’origine de l’argent sale, parce que quand tu achètes une œuvre d’art à Hong Kong ou Singapour, tu n’as pas besoin de carte d’identité. Il te suffit de poser des valises de billets sur la table.
Commenter  J’apprécie          10
Rien à foutre des combinaisons et des as, des paires de rois et des brelans. Non, le seul truc qui compte vraiment, ce sont les petits signes de la main, les grattements d’épaule et les reniflements, la transpiration, le gonflement des veines : le corps ne ment pas, jamais.
C’est ça le poker, une lecture des signes affichés sur nos gueules, un étalonnage, un calibrage des tics et des tocs. Le poker n’a rien à voir avec la chance, la veine, la baraka, la fortune, cette mystique que les plus caves aiment célébrer comme un dieu. Pas de grinta ou de miracle.
Le poker est une science, ça tient de l’étude du comportement, de la psychologie ; je connais des types qui ont enfilé les victoires sans jamais regarder leurs cartes.
Commenter  J’apprécie          10
Je lui parle de Mao ; elle me répond Hitler. Je lui parle du Grand Bond en avant ; elle me rétorque guerre 14-18. Révolution culturelle, elle me répond fascisme et communisme en Europe.
Commenter  J’apprécie          20
Renouer avec les empereurs. Pas mal de politiciens veulent faire la synthèse entre les anciennes dynasties et le communisme. Ils veulent rattraper le temps perdu. Reprendre le fil de l’histoire chinoise. Et rapatrier les œuvres d’art du palais d’Été est l’une de leurs plus grandes préoccupations.
Commenter  J’apprécie          10
Un vrai paysan, mon père, un immigré corse de la première heure. Il m’emmenait toujours à la campagne avant de me balancer sa philosophie :
« La police a besoin de types comme ça. Des menteurs, des clandestins, des gars qui savent garder un secret. »
Mon père était plus français que les Français. Un Corse converti. Il s’était fait découper en Algérie et continuait de croire à son pays comme une religieuse au Christ. Un idéal d’handicapé. Il avait perdu sa jambe droite lors d’une opération en Kabylie et tombait toujours dans des contradictions terribles.
« Les flics, on fait des efforts pour rencontrer les bons, ceux qui nous comprennent. Et puis on s’adapte. »
Commenter  J’apprécie          00
Les objets les plus précieux se cachent dans les musées et les galeries d’art. Plus dans les banques. Ça ne fait pas de bruit, ça ne risque pas grand-chose. Y a pas mieux pour blanchir l’argent. Le crime organisé a mis la main sur ce business depuis pas mal d’années. Les salles de ventes sont plus prisées que les casinos ! C’est l’un des secteurs les moins contrôlables qui soient, les Sotheby’s, Christie’s et Poly acceptent des virements provenant des paradis fiscaux, sans que l’on connaisse l’identité de l’acheteur.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de David Defendi (42)Voir plus

¤¤

{* *}