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Citation de mayang


La douce journée de février a tiré les écureuils de leur hibernation. Les arbres dénudés du jardin leur offrent une sorte de terrain d'aventure. J'en ai observé deux qui jouaient à se pourchasser dans les marronniers devant la fenêtre de mon bureau: ils montaient en spirale le long d'un tronc, multipliaient les esquives et les feintes dans la ramure, filaient jusqu'au bout d'une branche pour bondir sur l'arbre suivant, dévalaient la tête la première et se figeaient soudain à mi-hauteur, griffes accrochées à l'écorce comme du Velcro, puis détalaient dans l'herbe, le premier tâchant de semer le second à force de louvoiements et virages bord sur bord, pour atteindre enfin le tronc d'un peuplier du Canada, gagner à la vitesse de l'éclair son branchage frêle et élastique, et s'y balancer doucement en équilibre, en échangeant des clignements d'yeux satisfaits. Du jeu à l'état pur, sans l'ombre d'un doute. Ils se livraient à ces gambades, excerçaient leur agilité rien que pour le plaisir. Au cas où il existerait une forme de réincarnation, ça ne me déplairait pas de revenir sur terre dans la peau d'un écureuil. Ils doivent avoir des articulations en acier. (page 15)
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