Je n'avais pas connu la peur, le froid, la faim, l'humiliation, l'exil, la torture. Personne ne m'avait craché dessus parce que j'étais espagnol. Personne ne m'avait mis de corde autour du cou. Je ne connaissais pas l'odeur de la mort, ni celle des corps empilés et des fours crématoires.
Pourtant je ressentais ces blessures comme si c'étaient les miennes.
Ces images me revenaient comme des flashs et me donnaient la nausée, l'envie de hurler;
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