Citations de David Sala (65)
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit , je n'étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit ; je n'étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit ; je n'étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai rien dit ; je n'étais pas catholique. Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour protester.
...le corps de l'autre on ne peut pas se contenter de le prendre, c'est quelque chose qui doit vous être donné.
Celui qui obéit sacrifie son intelligence et finit par perdre l'essence même de ce qu'il est.
Comme disait Stendhal : "La beauté est une promesse de bonheur."
"Le plaisir de jouer s'était mué en délectation morbide et celle-ci en esclavage."
- Celui qui obéit sacrifie son intelligence et finit par perdre l’essence même de ce qu’il est. C’est pour ça que je dis que l’anarchie est le moyen de rendre au peuple son intelligence !Mais... les nantis, les grands patrons, les hommes politiques, la classe dominante, quel intérêt auraient-ils d’écouter ceux qui veulent changer le monde ? Mais aucun ! Ils savent pertinemment que ce serait leur chute !
Tout à coup, il y avait ce SS devant moi, avec ces œufs, qu'il venait certainement de voler dans une ferme voisine.
Le dilemme. Lâcher ses œufs ou prendre son arme?
Son hésitation m'a permis de prendre une avance suffisante.
J'ai senti le sol naviguer sous mes pieds. Des étincelles sous mes paupières. Des crépitements dans tous mes os. Et mon cœur cognait si fort que mes côtes ont failli se briser.
Elle n' pas bougé. Elle a juste souri.
Faire son deuil, ça n'existe pas, on ne s'habitue pas à l'absence, au silence d'une voix.
Je n'avais pas connu la peur, le froid, la faim, l'humiliation, l'exil, la torture. Personne ne m'avait craché dessus parce que j'étais espagnol. Personne ne m'avait mis de corde autour du cou. Je ne connaissais pas l'odeur de la mort, ni celle des corps empilés et des fours crématoires.
Pourtant je ressentais ces blessures comme si c'étaient les miennes.
Ces images me revenaient comme des flashs et me donnaient la nausée, l'envie de hurler;
(p. 125)
J'ai été récupéré par un autre groupe de résistants et soigné dans la ferme de la famille Gourinal.
C'est là que les maquisards venaient se reposer, se nourrir, leurs vêtements y étaient lavés, ravaudés, leurs armes cachées.
Antoine Gourinal, le père, récupérait la nuit le matériel qui était parachuté par les anglais.
C'est sa fille qui m'a soigné, Denise, ta grand-mère !
Comme on peut reconnaître un poète à ses vers, je pouvais distinguer le style et la tactique de chaque joueur. (p. 71)
- Terrible !
- Quelle histoire ! C’est presque… Enfin, c’est incroyable !
-Lui, ne parlait pas de tout ça, tu sais, fallait toujours tu vois… insister pour qu’il…
- Son histoire, il faut la transmettre ! Pour les générations futures d’après, connaître tout ça, c’est essentiel, pour que toute cette horreur ne se produise plus.
- C’est notre responsabilité, en parler à nos enfants… Pour qu’eux aussi puissent… Hein les enfants ? Ça sera à vous l’histoire de votre grand-père…
(p. 58)
Une cage est une cage même si elle est en or.
Je fus placé dans cette chambre. On ne me faisait rien, j'étais simplement dans un néant radical et absolu.
"Lorsque vous écrivez un livre sur l'horreur de la guerre, vous ne dénoncez pas l'horreur, vous-vous en débarrassez."
Romain Gary
(p. 4)
Le travail dans les camps était une source de revenus énorme pour le régime nazi et Mauthausen était le plus rentable.
Peur de la faire souffrir, peur d'affronter son désespoir ?
On a trop peur de perdre le peu qu'on a, alors, on ferme notre gueule et on regarde la télé en s'empiffrant de promesses illusoires, en rêvant de gloire et d'argent, et surtout en évitant soigneusement de voir que nous sommes les esclaves de cette société cynique, les victimes consentantes d'un monde en putréfaction.
Depuis l’école, nous sommes conditionnés à entrer dans une fonction sociétale, à servir, et… Enfin, surtout, à ne pas devenir un être pensant ! Celui qui obéit sacrifie son intelligence et finit par perdre l’essence même de ce qu’il est.