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Citations de Dean Venetza (11)


A la maison, nous avions un piano. Un très vieux piano. Désaccordé, inaccordable, mais qui résonnait comme nul autre. Il ressemblait à un vieux mammouth prostré dans le salon. Lorsque ses cordes vibraient, le sol tremblait, les vitres frisaient l'implosion. Il m'impressionnait, je crois même que j'en avais peur. Pourtant, j'adorais m'asseoir au clavier pour frapper les touches au hasard, invoquant des orages de fausses notes. Bien sûr ce n'était que du bruit, mais moi, je m'imaginais virtuose.

(Nicolas Sick, Histoire à faire fuir)
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La musique fut frappée d'interdit, tout comme l'alcool, les drogues, les médicaments et même la caféine, toutes les substances suspectées d'altérer le comportement. L'âme humaine doit se préserver des émotions artificielles martelaient les tenants de l'ordre. Ils se méfiaient de cette force capable d'apaiser les coeurs comme de les enchaîner à la passion.

(Guillaume Biéron, Trouble silence)
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On peut dire ce qu'on veut, personne ne possède des doses de courage infinies. On peut mourir avant de les avoir épuisées certes, mais sinon, ça finit toujours par manquer.

(Marco Skoff, Le chant du vent dans les orgues de basalte)
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- C'est vous qui lui avez fourré ces idées en tête. Il était si jeune, si influençable. Vous l'avez tué.
- Allons, Amos, vous savez bien que non. Avec votre influence, Costa ne risquait pas grand chose, pas pour avoir enregistré une chanson. Les gardes dévoués l'auraient juste un peu secoué pour l'effrayer, lui passer le goût de la rébellion.
Amos se sentit épuisé d'un coup.
- Pourquoi alors? Pourquoi a-t-il résisté aux gardes? Il n'aurait jamais dû mourir, pas pour une chanson.
- Parce que sa vie lui était devenue insupportable. Parce qu'il préférait une mort qui ait un sens à une vie de compromissions.
- Mais la mort n'a aucun sens, ce n'est que la fin de tout...
- La mort a le sens qu'on lui donne, Amos. Donnez-en un à celle de votre fils. Faites en sorte que Costa n'ait pas été tué en vain.

(Guillaume Biéron, Trouble silence)
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- Hmm, Candice...
- Non, Can-10, monsieur.
- Pardon? Vous êtes...
Sur un geste sec, Germain réclame la désactivation de la colonne d'impesanteur. Une fois sur pied, il laisse son corps s'habituer quelques secondes à sa masse puis se rue vers la cosmocelliste. Il l'analyse de pied en cap.
- Alors comme ça l'opéra préfère investir dans un androïde plutôt que de rémunérer un honnête musicien? braille-t-il.
Son timbre tournoie rageusement dans la sphère puis se délite à chaque morceau happé par une alcôve.
- Bien sûr, c'est moins onéreux à long terme. Bien sûr, cette chose saura jouer par coeur les montagnes de partitions que je lui mettrai devant le scanner. Eradiquons par là même le pouvoir de l'apprentissage et le savoir-faire!

(Wilfried Renaut, La symphonie hybride)
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Lorsque la main du Tout-Puissant déposa Amadeus parmi les hommes afin qu'il connaisse une seconde existence, nous n'étions plus au mois de décembre ; d'ailleurs nous n'étions même plus au dix-huitième siècle. Le temps est une contingence humaine et son passage, aussi cruel qu'inéluctable, demeure étranger aux bienheureux peuplant la Jérusalem Céleste. Tandis qu'Amadeus était occupé à mener le Choeur des Cieux, il aurait pu s'écouler sur Terre une heure ou un millénaire, cela n'aurait fait aucune différence... La différence n'apparaîtrait qu'à la minute précise où Amadeus, redevenu homme, se devrait de renouer le fil du temps.

(Olivier Boile, Il menait le choeur des cieux)
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Il est des endroits où l'on ne peut aller, des chemins que l'on arpente seul, des musiques propres à chacun, des pensées que l'on garde pour soi : ce jardin secret dont tout le monde parle, ce lieu qui intrigue tant qu'on ne l'a pas vu. Car si on garde le secret, c'est que bien souvent on y cache l'affreux et l'indicible ; cette part d'imaginaire que les autres fantasment et convoitent, car en réalité elle n'est que laideur bien humaine.

(Mathilde Chau, Berceau d'immondices)
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Il ne reste que moi. Tous les autres s’avèrent altérés. J'ignore pourquoi j'ai échappé à la contamination jusqu'à présent. Peut -être que ces créatures me voient comme une sorte de scribe. Éprouvent-elles le besoin de raconter leur monstrueuse genèse? A qui destinent -elles ce récit ? Combien de temps serai-je préservé de la dégénérescence quand ce terrible processus parviendra à son stade terminal ? Après tout, peu m'importe . J'ai donné un visage à la bête, et je devine que celle -ci ne tardera guère à mordre la main qui l'a nourrie. Je ne maitrise plus ma destinée, d'autant qu'il me faut continuer quoiqu'il advienne à respecter le programme initial. Au moins, raconter. Sans mentir. Avouer ma faute. ..
"Aliénation" Artikel Unbekannt
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Elle ouvrit les yeux . Cette fois, ses deux paupières se soulevèrent. Ses cheveux lui tombaient sur les épaules et lui faisaient mal, comme si les mèches étaient des glaives affutés , destinés à la taillader.
Elle nageait dans un océan de douleurs, chaque vague roulant sur son corps à vif pour l'emporter au fond, vers les abimes du désespoir.
La main putride, cette main infâme, resurgit devant elle , caressa sa joue, son front, son nez, fouilla ses cheveux poisseux et emmêlés, lui arrachant des hoquets nauséeux.
Les sons se firent plus distincts. Quelque chose ou quelqu'un , grommelait ou psalmodiait. Elle crut d'abord que c’était un animal, avant de distinguer les sonorités construites d'un langage. Mais c’était une langue qu'elle ne connaissait pas, qui portait des intonations cassantes et autoritaires .
--Warum! Warum das ? Ach scheisse.
La main appuya sur son menton et l'obligea à tourner la tete. Quelque part dans le flou, des formes émergèrent.
Le tableau qui se composa devant elle lui fit pousser de brefs gémissements, ce qui se rapprochait le plus d'un cri d’épouvante.
"Les jumeaux du nouveau monde " Emmanuel Delporte
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Quand, à quatorze ans, Jessica avait refusé de porter de la couleur et peint ses lèvres en noir, ses parents avaient levé les yeux au ciel en soupirant que cela allait lui passer. Ils voyaient son originalité d'un mauvais œil et critiquaient en toute occasion ses nouvelles passions morbides. Comme beaucoup d'adolescents, Jessica cherchait à affirmer son identité. Elle entrait dans une période de rébellion qui la poussait vers les musiques aux accents dépressifs, les films d'horreur, les romans peuplés de vampires. Mais la jeune fille pensait tout autrement . Elle se sentait différente, trop sensible pour supporter la vulgarité de ce monde
Le seul chemin possible était celui des ténèbres.
"On l'appelait Sombra " Barbara Cordier
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--Wilson espèce d'enfoiré tu as altéré ma formule et mes échantillons ! il faut que j'essaie de voir ce qu'il m'a réellement fait inoculer à ces animaux en plus du C.E.S ! Je suis mouillé jusqu'au cou, je devais développer un médicament révolutionnaire pour décupler l'immunité de l'homme et ses aptitudes physiques...Quelle sorte de manipulation génétiques à t-il élaborée ? Je n'ai rien vu, je lui faisais confiance, comment ai-je pu être aussi bête? Je vais stopper les dosages et commencer à plancher sur un moyen de neutraliser les effets indésirables dés que j'en saurais plus . Étudier le moindre indice sur les séquences ADN va me prendre un temps fou. Mais je dois savoir ! du coté des cobayes , Alfred le rat albinos a grossi, ses pattes sont plus développées, plus trapues , et ses doigts se sont encore allongés .....
"Contre nature" Ruwan Aerts
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La Faute ...😉

" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

Déja, plutôt que déjà
Incessent, plutôt que incessant
Sottise, plutôt que sotise
Tébaïde, plutôt que thébaïde

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