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5/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Licenciée en histoire, diplômée d'un MEEFA (Métiers de l'enseignement, de l'éducation, de la formation et de l'accompagnement) de l'IUFM, Déborah Aubard est auteur des nouvelles, des contes en vers et des romans de fiction historique.

Elle a obtenu plusieurs prix littéraires : premier prix du concours de la Commanderie d'Arville en 2005 , deuxième prix du concours George Sand de la Nouvelle en 2006, quatrième prix à l'étape académique "Paris-Créteil-Orléans" du concours Étonnants Voyageurs de Saint-Malo en 2008.

Elle vit à Châteauroux.

page Facebook : https://www.facebook.com/deborah.aubard

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Bibliographie de Déborah Aubard   (7)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Où c'est que vous allez comme ça ? s'enquit Francin quand ils traversèrent la place du village.
- On va plaider au comte pour libérer Pierrefendre.
- Je vais avec vous ! On va voir si on n'est pas solidaires du mouvement de Paris contre les nobles ! Nous aussi on va faire tomber notre bastille pour libérer notre prisonnier !
- Vive Francin !
Et passant par le puits la petite troupe attira l'attention du jeune Lebranchu :
- Eh qu'est-ce qui se passe, les hommes ?
- Viens avec nous, mon petit gars, on va prendre d'assaut les prisons du comte !
- Alors je prends ma fourche, hein, parce qu'il paraît que tous les aristocrates du pays ils ont engagé des mercenaires et des brigands pour piller les villages en représailles à la Bastille. Ils ont peur, ils veulent prévenir les révoltes.
- Tu fais bien de le dire, jeunot, on va s'outiller bien comme il faut en passant !
Ainsi la compagnie turbulente atteignit l'orée du village où entrait le vieux Cornusse avec son panier rempli d'herbes :
- Bon d'là bounde d'bestiaux, là voù qu'z'allez à bailler coum des abreuvagés ?
- On va défendre le village contre les mercenaires des Caussevent ! Rentre à l'abri, Cornusse, on sait pas comment ça peut finir !
- Ay donc ! J'ai acouté dire de c'tes débesilleurs et faut s'déminfier d'çou-là ! Allez les houmes, les Caussevint y sont ben capab', faut vouèr coum y avont fait au charcois d'Linot !
- T'as raison, faut venger ça, Cornusse !
Enfin la petite armée s'étant nourrie au cours de sa marche de paysans rancuniers armés de faux et de fourches, Angèle qui marchait sur le chemin s'horrifia :
- Mais qu'est-ce que vous faites, malheureux ?!
- On va massacrer les Caussevent !
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Follig - C’est peut-être le moment de faire un voeu, non ?
– Une Mari Morgan sait se tirer d’affaire seule, Maître Poulpiquet, ou bien elle succombe la tête haute.
Follig - Saintes bryophytes et grande loche baveuse, la peste soit de la fierté imbécile des Morgans !!!
– Follig ? tressaillit-elle, surprise par son changement d’humeur.
Follig - Que feras-tu quand l’autre cinglé va rappliquer, poupée ? Tu préfères rester à la merci d’un type infâme qui n’aura même pas la bonté de t’achever plutôt que de saisir la main qu’un ami te tend ?!
– Si j’avais attendu que vous me formuliez le souhait d’être sauvé de ce renard, vous seriez déjà mort, si tant est qu’un korrigan puisse jamais disparaître. Voilà le geste d’un véritable ami.
Follig - C’est que je n’ai aucun pouvoir tant que tu ne me fais pas confiance.
– Avec ou sans ma confiance, vous n’avez pas de pouvoirs ; soupira-t-elle, excédée. Vous êtes un poulpiquet, pas une bonne fée. Votre nature est de tromper les voyageurs et de les perdre. Cette histoire de souhait n’a toujours été qu’une plaisanterie, vous le savez très bien.
Follig - Alors ça ce n’est vraiment pas gentil. Tu brises tous mes rêves de reconversion. Tu ne figureras pas dans ma liste de remerciements quand
j’aurai le Chapeau d’Honneur du Petit Peuple des Mousses.
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Mohart : - "Pff ! Le pont qui cède précisément au moment où je passe pour sauver la fille ! C’est bien que du roman, tiens ! C’est n’importe quoi, je ne sais pas ce que je viens faire dans cette histoire improbable ! Je ne fais qu’obéir au comte de Sorleroy, moi, vous êtes injustes de vous réjouir de mon malheur. Il me paye, faut bien vivre, dans ce monde de misère ! Excusez-moi si je ne refuse pas qu’on m’entretienne grassement en échange de quelques services ! Ah par les yeux de la sorcière, sûr que je fais office de méchant ; mais c’est un peu réducteur, ça, je voudrais bien qu’on me raconte par la bouche de la jolie Jeannette qui est amoureuse de moi, là ce serait autre chose ! Je suis un peu comme l’autre bourreau, au fond, non ? Est-ce que j’ai choisi cette vie, moi ? Est-ce que je mérite qu’on raconte que cet aspect de ma vie ? Qui connaît le petit garçon maltraité que je fus ? Moi j’aurais bien préféré être comédien, et faire rêver les gens sur les planches… Tu ne révèles au monde qu’une partie de moi, l’Auteur, alors que si tu m’avais mis au service de quelqu’un d’autre, j’aurais eu meilleure figure. Or me voici estampillé « méchant châtié », sans autre procès que la fatalité d’un miracle. Ça y est, je suis devenu inutile et on ne parlera plus de moi ?"
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Uriel avait du mal à respirer.

- T'es tout cramoisi ; avertit placidement Lucien. Tu devrais recommencer à inspirer sinon tu vas étouffer et on a besoin de toi pour pas se faire massacrer demain matin.

Alors le forgeron se leva d'un bond et tempêta malgré l'ennemi tout proche :

- Mais foutre diable qu'est-ce que j'en ai à faire de ta réserve de poudre, tête de chou !! Tu es en train de dire que Jeanne, ma Jeanne, est en ce moment errante, toute seule sur les chemins on ne sait où, au milieu des soldats déserteurs, des prêtres réfractaires, des coupe-jarrets, des espions étrangers, des aristocrates émigrés, des ivrognes chasse-coquins, des mercenaires, des paysans qu'ont trucidé leurs nobles à coups de fourche, des Pouillard corrompus et des filles à chaude-pisse ?!! Que ma Jeanne est à la merci du premier assassin, du premier voleur, du premier abruti, que dis-je du premier joli-cœur venu ?!

Sa fureur intimida Cortaise, qui se rattrapa tout bas en blêmissant d'alarmer les deux guetteurs :

- Ah oui mais t'inquiète pas, Colonel, ça je suis absolument sûr, tu peux être tranquille, y a pas de jolis-cœurs là où elle est, c'est... pfff ! Ils sont tous dans ton régiment !
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Le navire se scinda en deux dans un vacarme apocalyptique qui décida les survivants à sauter à l'eau. La moitié d'entre eux ne savaient pas nager. Certains perdirent leur souffle dans leur panique, achevés par l'effroyable contemplation de ce kraken qui déchiquetait ainsi le Marc'h Eon. D'autres furent avalés dans les
remous que l’animal infernal déchaînait autour de lui. Et ceux qui survécurent miraculeusement à tout cela se crurent alors victimes d'hallucinations. Des créatures ondulaient aux marges de la catastrophe, souples et rapides, de superbes chevelures planant gracieusement autour de leurs corps magnifiques. Elles fondirent sur
eux sans pitié, sans hésitation, avec l'adresse et l'indifférence des guerriers. Quand Guézennec vit une sirène pour la première fois, il eut à peine le temps de la trouver belle. Déjà elle l'exécutait d'un coup de
lance pour une mort rapide. La dernière vision qu'il eut avant de fermer les yeux fut Jonas s'agitant vainement alors que deux d'entre elles l'entraînaient dans les profondeurs...
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- Vous ne devriez pas vous promener seule en pleine nuit. Sait-on quel individu malintentionné vous pourriez rencontrer.
Elle se retourna. Le Heaumé était adossé au tronc d'un arbre.
- Cette fois vous ne pouvez pas vous défendre de m'épier ; commenta-t-elle.
- Vous êtes partie sans que nous ayons achevé notre danse.
- Vous ne dansiez pas. Vous tentiez de me décourager. Puisque vous ne pouvez rien tenter contre moi à la cour, vous me harcelez. Les crimes de parole ne laissent aucune trace.
- Tout ce que je vous ai dit, je le pensais.
- Dans ce cas je vous plains, Dargmar. Pour être aussi pessimiste et désabusé envers la nature humaine, il faut que vous ayez souffert et vous devez rester très malheureux.
- C'est vous qui êtes pitoyable à prendre vos romans pour des traités.
- Nous verrons bien. Je dis que vous vous trompez. Peut-être que je m'aveugle au sujet du sire de Salezane. Si ce n'est pas lui sera un autre. - Quelque part, quoi que vous disiez, je crois en l'existence de mon chevalier servant. Je l'attends.
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Déborah Aubard
- Quand j'ai eu quatorze ans j'ai demandé à mon père : « Pourquoi lutte-t-on contre les Dargmar ? ». « Parce qu'ils tuent les nôtres et convoitent nos biens » me répondit-il. « Mais pourquoi font-ils cela ? » demandai-je. « Parce que nous avons tué les leurs et que nos biens sont précieux ; maintenant tais-toi ! » s'irrita-t-il. Quand j'ai eu dix-huit ans et qu'en tant que chevalier j'allais me rendre sur le champ de bataille, je lui ai redemandé : « Mon père, comment cette guerre a-t-elle commencé ? ». Il m'a violemment giflé en me répondant avec le mépris d'un père déçu : « Si tu ne sais pas pourquoi tu te bats, reste donc au château avec les femmes et les manants ». Quand j'ai eu vingt-cinq ans et qu'il s'apprêtait à mourir car les Dargmar l'avaient mortellement blessé, il me dit à l'oreille : « Deux fois tu m'as demandé quelle était la raison de cette haine ancestrale. Si chaque fois je t'ai durement corrigé, c'est... parce que je ne sais pas ».
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Le chevalier eut le souffle coupé d'entendre la Bête s'exprimer avec des mots d'homme. En déglutissant, il prit la mesure de tout le sang et de tous les corps qui l'entouraient, celui de son ami à ses côtés. Il était le seul survivant.
– Ton arrogance a mené tous tes hommes à leur perte.
– On a rarement vu monstre plus abominable ; articula-t-il avec courage.
Il y eut comme un rire amer derrière le fer.
– Mais peut-être n'étais-tu pas venu te battre ? Peut-être Grallon t'a-t-il envoyé pour s'assurer que j'apprécierais son cadeau.
Il tourna la tête vers la forêt :
– Il est donc prêt à me sacrifier des vierges. Eh bien soit. Je m'engage à ne plus incendier ses terres s'il m'offre une jeune fille à chaque nouvelle lune près de la Croix d’Érech. Peu importe leur ascendance, je lui laisse le soin de gérer cette taxe comme il l'entend.
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- Hélas je suis impuissante face à la gravité de son état.
- Il n'est rien que je puisse faire ? s'alarma le Heaumé.
- Oh, il n'y a bien qu'un remède.
- Lequel ?
- Mariez-le.
- Le marier ?! s'irrita Enguerrand de Dargmar.
- Oui. Et de préférence à la jeune fille dont il est si amoureux.
- Tu te moques de moi ! gronda-t-il.
- Le mal d'amour est la maladie la plus sérieuse qui soit, Messire, je n'oserais jamais en faire un sujet de plaisanterie. On en guérit ou on en meurt, mais cela peut durer des années ou rendre fou. Si vous connaissiez le nombre de malheureux qui s'en remettent à moi pour que je les aide à récupérer leur âme retenue en otage par un séducteur ou une charmante ! C'est pis qu'une possession du démon, je vous le dis.
- Odilon amoureux ? douta le Heaumé. Et il ne m'en aurait rien dit ?
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C’était un homme à plat ventre sur l’une des branches qui tentait tant bien que mal de maintenir son équilibre. Il avait peut-être trente ans et il était fort bien vêtu, trop pour se prêter décemment à ce genre d’exercice. Il progressait alors lamentablement vers l’extrémité de la branche qui ployait dangereusement sous son poids.
- Vous allez tomber ; indiqua placidement Emmeline.
Il baissa la tête vers elle :
- Pourquoi ? demanda-t-il contre toute attente.
Elle haussa les épaules :
- Parce que la branche va casser et que vous semblez un piètre acrobate, voilà pourquoi.
Il acquiesça avec intérêt :
- Mais pourquoi tomberai-je en bas ? Pourquoi ne tomberais-je pas en haut ?
Il est fada.
- Ou pourquoi chuter plutôt que s’élever ? Qu’est-ce qui nous retient à la terre, jeune fille ?
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