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3.5/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 18/11/1953
Biographie :

Monique Debruxelles travaille dans le secteur sanitaire et social. Elle est l'auteur de cinq livres, parmi lesquels un roman policier, Enquête sur un crapaud de lune, écrit à quatre mains avec Denis Soubieux.

Source : http://www.micmag.net
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Mon oreillette se remit à bourdonner. C'était Fernandez:
- Lavergne et Culerier, vous le raccompagnez à sa voiture. Vous le suivez, pour voir si ce dossier existe vraiment ou si c'est du bluff. S'il va voir des journalistes, vous l'interceptez, vous récupérez le dossier, vous lui foutez, au besoin, une bonne trouille. Enfin, c'est votre boulot, vous savez faire. Efficaces, discrets. Pas d'embrouilles, pas de complications. Et tenez-moi régulièrement au courant, même tard dans la nuit. Ravenot me reconduira chez moi. Vous n'avez pas besoin de rester ici à trois. Vous serez plus utiles à filer Souhance. Et peut-être pas trop de deux.
Jean-Louis s'était déjà, sans notre intervention, dirigé vers la sortie avec un air décidé et furibard. Il fallait faire fissa si on ne voulait pas le perdre dès le départ. Et voilà que Fred ne trouvait rien de plus urgent que d'aller récupérer au bar sa petite gratte du soir: il s'était fait mettre de côté une caisse de champagne. Et pas question de la laisser là.
- T'inquiète, j'arrive! Démarre la bagnole en attendant et regarde dans quelle direction il part, me dit-il avec son culot habituel. Et déverouille le coffre que je puisse y mettre la bibine!
Je prenais beaucoup de plaisir à bosser avec Fred, mais dans des moments pareils, il m'exaspérait.
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Il a acquiescé, l'air un peu perdu. Son évidente gentillesse m'a serré la gorge. Il exhibait l'étendard de sa bonté comme un nouveau riche son pouvoir d'achat. Entièrement rassurée, j'ai apporté le sucrier et un paquet de galettes pur beurre au cas où il aurait faim. L'air chafouin de la bretonne dessinée sur l'emballage n'était pas très engageant, mais je n'avais rien d'autre.
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Un jour, j’eus l’idée d’ouvrir à nouveau mon agenda. Nous étions le mercredi 10 septembre 2008. à la date du mercredi 10 septembre 1980, je vis : « Istoub, 20 heures, le Fourneau. » C’était un restaurant réputé où seuls, en principe, les autochtones pouvaient dîner. Je voulus tout de même y aller. Pour l’occasion, j’achetai une robe et des escarpins rouges. Le maître d’hôtel ne fit pas de difficultés pour me laisser entrer. Il m’installa à une table, contre le mur du fond, ce qui me permit de voir l’ensemble de la salle. Il n’y avait pas grand monde et personne ne faisait attention à moi. Les spécialités culinaires ne m’étaient plus étrangères. Je pris plaisir à mon repas, mais d’Istoub, point. Je réglai la note assez épicée, pris en souvenir la carte que me tendait le maître d’hôtel et sortis. En passant devant la statue du guerrier Gémor, j’eus l’idée de regarder le rectangle de bristol. Sous l’adresse du restaurant, on avait griffonné quelques mots au crayon noir : « Allez demain rue des Fleurs, au 151, à 18 heures. Istoub. »
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« Jacques Talleman aurait pu fonder l’école des Sorciers amoureux.
– Pourquoi dis-tu cela, papa ? »
Les conversations téléphoniques avec mon père deviennent difficiles. Le fil de ses idées fait des noeuds. Ses phrases en montagnes russes m’obligent à des gymnastiques permanentes.
« On prétendait qu’il connaissait l’avenir, qu’il le lisait dans les plantes du jardin. On disait que ses problèmes d’élocution étaient dus à la sauterelle vivante qu’il avait ingurgitée, enfant. »
Un rail de spots s’allume dans ma mémoire : on m’en a parlé, de ce Jacques Talleman, un cousin éloigné qui prononçait si mal certains mots qu’on croyait à des prophéties.
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La foudre tomba à moins d’un kilomètre, dans un fracas assourdissant, et de grosses gouttes de pluie s’écrasèrent sur les vitres. Ratko repartit en ronchonnant dans une langue étrangère.
Chez moi, après avoir fermé les volets, je pris un livre et m’allongeai sur le canapé, m’apprêtant à passer une soirée tranquille à défaut d’être amusante. Des protestations indignées fusèrent quelque part, accompagnées de tambourinements énergiques. Agacée, je partis voir ce qui se passait. Au fond du couloir du deuxième, devant la porte de la salle de bain, se trouvaient quatre de mes pensionnaires.
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Quand Courtebise emménagea dans sa cabane au bord de la rivière, l’air embaumait le chèvrefeuille. Pour trois sous, il dégota un lot de meubles chez un brocanteur, mais quand on les lui livra, il se rendit compte que son logis ne pourrait pas contenir le canapé. C’était un’deux-places de cuir noir en piteux état. Les pieds rouillaient, le dossier avait un accroc et il manquait un accoudoir. On eut dit une méridienne Récamier. Tout laid qu’il fût, le meuble lui donna l’idée de créer une terrasse surélevée, depuis laquelle, quelques jours plus tard, il regardait couler l’Oise.
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