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Critiques de Delphine Cuveele (47)
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Passe-passe

Un album pour mettre de la pluie dans les yeux… ça marche à n’importe quel âge, ça marche même avec les cyniques indécrottables, pour peu qu’ils aient encore un vague sentiment de vide, et qu’ils se souviennent de la métamorphose étrange du monde lorsque celui-ci fut privé de son être originel.





On ne perd rien, on ne gagne rien, c’est juste étrange, un œil qui s’éteint, une chute qui décolore, des traits qui s’estompent, entre une course à vélo et la préparation endiablée d’un risotto à la maison.

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Passe-passe

Une grand-mère et sa petite fille sur un banc. Un papillon se pose sur le crâne de la grand-mère et le récit commence. Cinq moments clés de l’histoire commune de l’enfant et de la vieille femme vont marquer la disparition progressive de cette dernière.



La mamy perd peu à peu couleurs et vitalité pour les transmettre au papillon. Au final on assiste à une « évaporation graphique » tout en douceur, un tour de passe-passe magique, sans un mot, qui en dit bien plus que de longs discours.



Je suis toujours fasciné par la narration sans texte. Tout tient dans un découpage où la lisibilité de l’image est le seul maître mot. En jouant sur le cadrage, le mouvement, l’alternance entre les grandes cases, les illustrations pleine page et les plans resserrés, il faut parvenir à donner du rythme en gardant le propos parfaitement compréhensible. Un tour de force qui, lorsqu’il est réussi comme c’est le cas ici, émerveille.



Une façon magistrale d’aborder le deuil, le souvenir et le temps qui passe. La nostalgie n’est pas triste et l’absence est comblée par les joyeuses réminiscences. Il est finalement très lumineux cet album.



J’ai l’impression de me répéter à chaque fois que je présente un ouvrage des éditions de La gouttière mais je n’y peux rien si le catalogue de cet éditeur ne propose que des pépites, des BD jeunesse d’une qualité rare que j’ai envie de faire découvrir au plus grand nombre. Et celui-là ne fera évidemment pas exception à la règle.
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Dessus/Dessous

Dans le genre lecture jeunesse s'adressant au plus petit, ce récit pourra vraisemblablement leur plaire. Nous allons avoir droit à une version de taupe gun plutôt cocasse. Un père de famille va aller à la chasse contre cette créature poilue qui fait des siennes dans son jardin. La guerre semble déclarée.



C'est une œuvre muette mais assez facile à comprendre. J'ai bien aimé le dessin assez coloré qui donne une chaleur à l'ensemble. Le trait est assez expressif ce qui tombe bien pour ce genre de lecture. C'est d'ailleurs assez agréable à lire.



Maintenant, cela reste assez limité dans un univers très léger mais bon, cela tient à sa nature.
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Dessus/Dessous

Une taupe qui vit sa vie de taupe, tranquille, de galeries en galeries. Un papa ne supportant pas de voir son jardin défiguré par des monticules de terre poussant comme des champignons et prêt à tout pour se débarrasser de l’intruse. Des enfants décidés à sauver un animal en détresse… Voila, tous les ingrédients sont en place, mélangez bien et servez frais, la recette est délicieuse !



Après le poignant et poétique Passe-passe, Delphine Cuveele et Dawid reviennent avec un nouvel album muet fort différent mais tout aussi réussi. Enchaînant les scènes cocasses pour souligner les échecs successifs du papa chasseur de taupe, ils font preuve d’une imagination sans limite pour varier les situations comiques. Chaque nouveau piège appelant une réponse bien précise, les enfants et l’animal doivent sans cesse faire preuve d’ingéniosité et de malice pour notre plus grand plaisir. J’ajouterais, sans bien sûr la révéler, que la fin est on ne peut mieux amenée et boucle le récit avec une pirouette inattendue.



Dawid multiplie les trouvailles graphiques et propose un découpage privilégiant avant tout la lisibilité. Les couleurs sont douces, les illustrations pleine page superbes, et certains détails ne sauteront pas forcément aux yeux à la première lecture, qu'on se le dise !



Encore un album sans texte des éditions de la Gouttière qui fait mouche ! Et qui souligne s'il en était encore besoin à quel point la BD muette peut être d'une variété et d'une richesse infinies. Ce choix narratif audacieux fonctionne ici à merveille, si vous ne me croyez pas, allez donc le constater par vous-même.




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Dessus/Dessous

Une bande dessinée sans parole qui évoque la vie d’une petite taupe et des tentatives du propriétaire des lieux pour l’éradiquer.



En parallèle, on suit la volonté des enfants de tout mettre en oeuvre pour sauver le petit animal.



Un dessin en deux plans afin de suivre en même temps les tribulations souterraines et la vie surface.



Avec un final malicieux à découvrir ;-)

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Passe-passe

Et voilà une nouvelle BD lue dans le cadre du comité de lecture de mon réseau. Je l’avais ajoutée à la sélection sans vraiment prendre le temps de regarder à l’intérieur. Il me suffisait de savoir qu’elle traitait d’un sujet qu’il est souvent assez complexe d’aborder avec les enfants, sans compter qu’elle avait reçu de bonne critique et qu’elle faisait partie, si ma mémoire est bonne, de la sélection pour Angoulême.



Passe-passe, c’est l’histoire d’une petite fille, d’une grand-mère et d’un papillon. Nous avons cette petite fille, qui aime sa grand-mère et passe beaucoup de temps avec elle. Et nous avons cette grand-mère qui vieillit et qui petit à petit disparait. En perdant ses couleurs d’abord, puis en s’effaçant progressivement. Et enfin, ce petit papillon, qui les suit à chaque instant et qui, lorsque la grand-mère commence à s’effacer, se colore et devient de plus en plus présent. En fait, on peut aisément remarquer que lorsque les couleurs s’effacent une à une de la grand-mère, elles apparaissent en même temps, une à une, sur le papillon. Une façon comme une autre d’expliquer aux petits que nos proches ne sont pas éternels, qu’un jour où l’autre, ils disparaitront, mais qu’en même temps, ils ne disparaitront jamais complètement, ils seront toujours présents à nos côtés.



J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Le fait qu’il n’y ait pas une seule ligne de texte met en avant le dessin. Parce que souvent, dans une bande dessinée, lorsqu’il y a du texte, on ne fait pas toujours assez attention au dessin. C’est pourtant tout l’intérêt d’une bande dessinée. Et c’est ici qu’il prend son importance. Il faut être attentif au dessin pour s’apercevoir vraiment des changements de couleurs, pour s’apercevoir de ce petit papillon qui, au départ est vraiment tout petit mais qui, pourtant, est bien présent dès la deuxième vignette (peut-être même dès la première, mais j’ai eu beau le chercher, je ne l’ai pas trouvé, il devait être vraiment trop petit encore). Et les illustrations, ici, sont vraiment magnifiques. Empreintes de douceur.



Une bande dessinée qu’on peut, donc, sans aucune crainte mettre en les mains de tous, petits ou grand. Une lecture qu’un adulte peut accompagner lorsque l’enfant est vraiment jeune, de façon à attirer son attention sur certains détails. Ou tout simplement pour discuter avec lui après, pour voir s’il a bien compris le message.



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Passe-passe

Une petite fille et une grand mère semblent très complices. Elles sont ensemble devant la maison quand un papillon sans couleur vole jusqu'à elle et prend place un peu au dessus de la grand-mère.

La petite fille lave les cheveux de sa grand-mère, elles partent en vélo... Mais rien n'y fait, le papillon reste au dessus de la tête de la grand-mère et peu à peu elle perd ses couleurs jusqu'à disparaitre tout à fait tandis que le papillon lui prend de plus en plus de couleurs.



Evidement on assiste là à la disparition de la grand-mère. Je pense que le papillon symbolise l'âme ou la mémoire de la grand-mère. Le papillon reste ensuite comme un souvenir avec la petite fille.



C'est très réussi.



La bande dessinée est sans texte. Je suis toujours impressionnée par la possibilité que l'image dise tout. La lecture n'est pas extrêmement facile même si on comprend très bien.

Le dessin est superbe. les couleurs en particulier sont très belles. Tout ça est très tendre. Les choses sont dites mais en tendresse dans la mesure.



C'est très réussi mais je n'ai pas aimé.



Je n'ai pas aimé parce que c'est une représentation de la mort comme quelque chose de normal, absolument pas triste.

La petite fille n'a finalement que deux expressions : son grand sourire et un air légèrement étonné. Elle ne marque jamais de tristesse.

La grand-mère n'en a que deux elle aussi : le bonheur et un autre que j'ai interprété comme " c'est comme ça, faut pas s'en faire"

A aucun moment ni la petite fille ni la grand-mère essaient de repousser l'inéluctable, ça ne me parait pas logique. Ca m'a gênée.



Je n'ai pas aimé parce que je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Par exemple, je ne sais pas exactement ce que représente le papillon. On dirait que c'est le papillon qui apporte la mort mais il reste après avec la petite fille.

Je me suis demandé si la petite fille lave les cheveux de la grand-mère pour éloigner le papillon. Je le crois mais je n'en suis pas sûre.

J'ai pensé qu'il s'agissait d'une seule journée, mais ça parait peu probable : la grand-mère mourante ne pourrait pas faire de vélo.

Je n'ai pas compris certaines choses, j'ai hésité sur l'interprétation d'autres... ca m'a dérangée



En plus, je trouve ça un peu facile d'émouvoir avec une histoire de disparition des grands-parents.

Je suis restée comme spectatrice de la bande dessinée. Je ne suis pas rentrée dedans.


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Passe-passe

Je suis assez déçue de cette nouvelles bande dessinée des éditions de la Gouttière, que j'affectionne particulièrement.



Entièrement sans texte, j'ai eu du mal avec la métaphore visuelle employée pour parler de la maladie qui grandit et de la mort (un papillon qui suit sans cesse la grand-mère et ne cesse de croitre.). Pourtant j'ai bien aimé le graphisme de Dawid et son utilisation des couleurs.



Je suis déçue mais j'en attendais peut-être un peu trop.
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A l'unisson

Je remercie Babelio et les Editions de la Gouttière de m’avoir permis de découvrir la BD sans texte pour jeunes enfants A L’Unisson de Delphine Cuveele et Dawid. Par le même biais, des mêmes créateurs et sur le même modèle, j’avais déjà lu Pas de Deux.

Cet opus-ci est construit sur un concept original : l’ajout de la dimension musicale, puisqu’il a donné lieu à la collaboration avec l’Orchestre de Picardie qui interprète la célèbre et mélancolique 40ème symphonie de Mozart. Le début de chacun de ses quatre mouvements est discrètement signalé dans le livre par une petite silhouette de chef d’orchestre dans la pagination.

En effet, il est possible de « lire » A L’Unisson de façon classique, ce qui demande tout de même un effort d’imagination en l’absence de texte ; chaque petit lecteur ou petite lectrice peut y lire ce qu’il a envie d’y voir, en fonction de sa propre expérience et de sa personnalité. Il est également possible d’écouter la musique en même temps. Chaque mouvement musical est adapté au contenu des vignettes, ou l'inverse, Mozart ayant préexisté aux auteurs! Une initiation donc au monde de la musique par le truchement de la lecture, en particulier aux divers tempos d’une pièce de musique et les émotions qu’ils expriment et suscitent.

Le premier mouvement, molto allegro ( à savoir très joyeux) nous présente la petite héroïne et sa famille mélomane, dans un décor assez lumineux malgré le soir tombant et chaleureux au moment du coucher. Mais lorsque la lumière s’éteint, un orage éclate et des ombres tapissent la chambre, transformant même les objets et peluches les plus familiers en personnages inquiétants. La fillette réagit en se saisissant de sa baguette magique pour les faire disparaître jusqu’à ce qu’une autre, plus grande et plus terrifiante (sa propre ombre), ne la fasse s’enfuir dans un trou noir.

Le second mouvement, andante (plus modéré que le précédent), ramène la petite à la lumière mais en pleine nature, au milieu des oiseaux, petit intermède de douceur. L’un des oiseaux s’empare de sa baguette et joue les chefs d’orchestre avec ses oisillons mais cela déclenche la réapparition de la grande ombre (le côté obscur de la fillette peut-être ou la représentation de ses angoisses nocturnes) qui attaque les oiseaux. L’un d’entre eux est alors blessé et la fillette utilise un morceau de sa baguette pour lui fabriquer une attelle ; avec le restant et les plumes tombées dans la bataille, elle se fabrique une sorte de ruban de gymnaste. Imagination et générosité sont au pouvoir.

Le troisième mouvement, le menuet (danse) nous emmène dans l’imaginaire (le rêve) de l’enfant : un monde qui a évoqué pour moi celui d’Alice au Pays des Merveilles ; au lieu de descendre dans le terrier d’un lapin, elle rentre dans un tronc d’arbre et se retrouve sur la scène d’une salle de spectacle où elle va se lancer dans une danse échevelée (en accord avec le tempo) avec l’ombre, mais celle-ci ne semble plus aussi menaçante, comme si elle l’avait apprivoisée ou domptée.

Lorsque commence le quatrième mouvement, allegro assai (très vif), nous retrouvons l’héroïne endormie dehors sur le sol. L’ombre vient à nouveau la narguer ; elle semble jouer à un jeu, mais la petite fille n’a plus peur et, après une course poursuite, elle parvient à l’anéantir. Et finalement, elle se retrouve dans son lit comme si tout cela n’avait été qu’un rêve…

Je vous suggère d’aller voir les extraits postés sur Youtube par l’Orchestre de Picardie car cette collaboration a donné lieu à des représentations sur grand écran. Les images sont diffusées au rythme de la musique, ce qui lui confère encore une autre dimension.

A mon sens, cet opus s’adresse à des enfants fréquentant déjà assidûment les livres, les histoires un peu élaborées voire complexes, car l’absence de texte fait appel à leur imagination qui doit donc avoir été nourrie auparavant.

Je vous conseille cette lecture originale et, pourquoi pas, le spectacle s’il se produit dans votre région.

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Passe-passe

C'est par une chouette journée ensoleillée, peut-être un dimanche, peut-être pendant les vacances, qu'une jeune fille et sa grand-mère partagent de petits instantanés de bonheurs. Tout commence sur ce banc jouxtant la vieille maison de pierre alors qu'ils contemplent la nature qui s'éveille. Il fait bon, les oiseaux batifolent et les papillons dansent. C'est justement l'un d'eux qui va bouleverser le petit monde. Un papillon tout décoloré qui se pose sur la tête de mémé et qui paraît s'en enticher...





L'effet papillon



Cette journée qui débute au matin et qui s'achève au crépuscule est une belle parabole de la vieillesse. Elle met en image une enfant qui voit changer sa grand-mère au fil des pages. Tout va très vite finalement mais le sujet est traité avec légèreté et délicatesse. Le temps d'un battement d'ailes la mamie s'en va... et pendant ce temps le papillon prend de belles couleurs. Les cheveux, symbole par excellence de l'âge canonique (pour ceux qui ont la chance d'être velus de la tête évidemment), grisonnent en premier. Puis vient le tour de la vue, de la mémoire et ainsi de suite...

Ces moments-clefs qui se concluent par un nouveau « trouble » sont pour la grand-mère autant de retours en enfance aux côté de sa petite fille : souvenirs d'un pas de danse, expériences culinaires, course de vélo, cueillette de champignons... Elles s'amusent, on ne retient que les sourires... et le papillon resplendit.





Muet mais pas mutique



Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les bande dessinées muettes ne rendent pas la lecture plus rapide : elles posent chaque instant avec douceur et aident à la contemplation.

Se lancer dans un exercice aussi périlleux pour une première est plutôt hasardeux... force est de constater que le message offert par Delphine Cuveele passe sans heurt.

Certains (les fous) pensent à tord que le travail du scénariste est plus aisé lorsqu'il n'y a pas de dialogues. C'est au contraire une mécanique complexe car différente qu'il faut maîtriser. L'absence de mot doit être compensée par une grande fluidité de lecture et par une compréhension sans faille de chaque case. C'est agréable de constater que la jeune auteure (qui a néanmoins épaulé son cher et tendre sur Le réseau bombyce – tiens, encore un papillon ?) s'en sort très bien.



[...]



La suite à lire sur BenDis... !
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A l'unisson

Je remercie la masse critique de Babelio pour l'envoi de ce livre graphique jeunesse.

2 options pour découvrir cette histoire sans textes: on découvre l histoire de façon brute ou en flashant 1 QR code, on a la musique qui va avec.

Je m attendait à des textes, mais que nenni.

En fait il faut lire à travers les illustrations qui sont magnifiques le filigrane de cette belle histoire.

On suit une petite fille qui tient 1 baguette de chef d orchestre un peu spéciale....

Dans ses rêves, elle va devoir affronter ses peurs, notamment celle de l orage.. Mais avec sa baguette magique, elle va parvenir à vaincre ses démons, tout de noir vêtus.

Les illustrations se suffisent à elles même, sont riches de détails, de couleurs. Les traits sont précis, et j'ai adoré l opulence graphique.

Une belle découverte.
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Dessus/Dessous

Il fait beau dehors. Et tandis que les enfants regardent les émissions jeunesse à la télévision, le papa se lève pour prendre son petit-déjeuner. Mais en jetant un coup d’œil au jardin, il s’aperçoit que la pelouse est jonchée de moult monticules de terre significatifs de la présence d’une taupe. Sans attendre, le papa se rue sur internet afin de trouver un moyen de l’éradiquer.



Inquiets pour l’avenir de cette petite taupe, les enfants décident de venir en aide au petit mammifère en déjouant les pièges tendus par leur papa.







Les couleurs chaudes de Dawid nous accueillent dans cet univers réconfortant. On y retrouve la petite fille que l’on avait rencontrée dans « Passe Passe » ainsi que son papillon-grand-mère.



Le rythme de l’album est plein d’entrain et de tendresse. On y profite d’une belle complicité entre frère et sœur et la présence de ce papa pas très perspicace sert le comique de situation. Quoiqu’il en soit, malgré l’obstination mise au service de cet élan mortifère du papa à l’égard de la petite taupe, le lecteur est davantage pris dans le jeu entrainant des enfants. Nous nous laissons porter par chacune de leur victoire. Que ce soient les interventions du papa ou des enfants, chacune de ces actions produit un effet dans le monde sous-terrain, ce qui ne manque pas de susciter l’étonnement du mammifère quand à ces habitudes décidément bien étranges que peuvent avoir les habitants de la surface. A son tour, la taupe s’affairera à poursuivre la construction de son terrier, provoquant ainsi une nouvelle réaction. Il y a un effet boule-de-neige permanent… une sorte d’effet papillon.



Trois logiques se confrontent donc dans ce récit muet : le déterminisme du père à éradiquer l’intrus, l’amusement des enfants à venir en aide à l’animal et l’affairement naïf de la petite taupe qui agit indépendamment de ce que sa présence provoque à la surface. Ce jeu entre les différents protagonistes donne à l’univers un côté léger et entraînant. Il nous colle aux lèvres un sourire permanent.
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Pas de Deux

Un jeune garçon arrive pour son premier jour dans une nouvelle école. À la sortie, il se retrouve avec une fille de sa classe qui prend le même chemin que lui. Bientôt ils se laissent tous deux embarquer par une malicieuse petite souris qui va les balader dans la nature.

Une BD sans texte aux couleurs agréables, on suit la randonnée des enfants et de leur accompagnatrice avec plaisir.

Merci aux Éditions de la Gouttière et à Babelio pour l'envoi de cette BD dans le cadre de Masse critique !
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Pas de Deux

Le titre de cette BD en couleurs sans texte interpelle : qu’est-ce qu’un pas de deux ? C’est un ballet à deux, un duo qui ne serait pas chanté mais dansé, par un homme et une femme, et qui implique généralement de l’amour dans ce couple.

Dans Pas de Deux, deux enfants sans nom (si l’on n’a pas lu d’autres livres de la série), un garçon et une fille, vont en quelque sorte exécuter comme un pas de danse (ou un jeu du chat et de la souris) leur rencontre et leur amitié naissante, sous les yeux d’un troisième personnage qui se glisse d’une vignette à l’autre : une souris verte, petit clin d’œil aux enfants.

Des illustrations un peu rétro, aux couleurs chaudes, saluent l’arrivée à l’école d’un nouvel élève, un petit garçon de couleur qui, à la fin de la journée, prend le même chemin que la petite héroïne. Chacun marche sur son trottoir lorsque surgit une petite souris verte. Quand je dis « surgit », ce n’est pas tout à fait exact car elle les suit depuis la sortie de l’école, comme si son rôle était de les amener à faire connaissance.

Le petit garçon se lance à la poursuite de l’animal, lui-même poursuivi par la fillette. Celui-ci finit par la rattraper et lui coince la queue avec le pied, ce qui met la fillette en colère. Elle lui décoche alors un coup de pied qui lui fait lâcher prise, et la situation s’inverse : c’est elle qui part en courant, il la poursuit jusqu’à ce qu’ils tombent tous les deux dans un cours d’eau et se retrouvent dans le même bain ! Cela marque le début de leur amitié. La souris verte est toujours là, quasiment dans chaque vignette.

La fillette emmène alors le garçonnet chez elle, lui prête des vêtements secs et ils goûtent joyeusement ensemble. En ouvrant le réfrigérateur, ils trouvent la souris en train de grignoter du fromage. A son tour, la fillette l’attrape ; les deux complices se mettent alors à chanter et à mimer la célèbre comptine de la souris verte. Mais cette dernière finit par leur échapper à nouveau.

Ils se lancent tous deux à sa poursuite, tout en faisant des bêtises, ce qui scelle leur amitié toute neuve. C’est donc cela l’histoire, à mon humble avis, alors qu’au départ, on aurait pu penser que c’était une histoire autour de la couleur de leur peau.

En effet, si l’auteure aussi bien que l’illustrateur font passer les deux enfants par les mêmes couleurs, celles des émotions essentiellement, ils indiquent ainsi que, malgré une couleur de peau différente (et un sexe différent), ils sont identiques. Mais je n’ai pas eu le sentiment que c’était le cœur du sujet. Ce que j’y ai vu, moi, ce sont juste deux enfants, un garçon et une fille davantage qu’un garçon noir et une fille blanche, qui apprennent à se connaître au travers de leurs jeux, le fil conducteur étant la souris verte, source d’extravagances et de joyeuse loufoquerie.

Je ne suis pas une grande fan de la BD en général, je suis donc assez difficile, je l’avoue ; je ne peux pas dire que j’ai été captivée par celle-ci. Déjà, je regrette l’absence totale de texte (et du coup, les quelques onomatopées m’ont paru superflues), ce dernier étant pour moi vecteur d’échanges entre l’enfant et l’adulte. La lecture d’une BD sans texte me paraît être un exercice plus solitaire. Mon impression d’ensemble est plutôt mitigée, ni enthousiaste ni rebutée. A vous de juger.

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Dessus/Dessous

Un adulte excédé par les trous de taupe dans son jardin et deux jeunes enfants qui passent derrière lui pour détourner ses interventions mortelles.

J'aime bien le dessin de Dawid mais je n'ai pas été plus séduite que ça par cette bd pour les plus jeunes.
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Dessus/Dessous

Une courte BD sans texte. Qui peut donc être lue par les tous petits sans aide ou accompagné.

Les dessins sont tous très mignons.

Des fois, il n’y a pas besoin de mots, les images sont amplement suffisantes pour cette histoire de taupe, d’enfants et de papa qui ne veut pas des trous de taupe sur sa belle pelouse.

Comment tout cela va se terminer?

Je vous laisse le découvrir si le coeur vous en dit!
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Passe-passe

Ce livre jeunesse est poétique et émouvant !



Une petite fille et sa grand-mère sont assises sur un banc. Tout à coup un petit papillon surgit, se pose sur la tête de la vieille dame et décide de ne pas les quitter.



Tout en image, sans aucun texte, nous les suivons dans leur journée trépidante.



Ce petit papillon sans couleurs en prendra tout à tour , alors que la grand-mère, elle, perdra les siennes.



Un magnifique livre pour parler de la mort aux enfants et pour se souvenir que ceux qui partent sont toujours avec nous.
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Pas de Deux

Tout dans la couverture m'a attirée : le dessin et les couleurs choisies, le titre et les souvenirs qui s'y rapportent... Ce petit garçon arrive dans une nouvelle école et grâce à une souris verte, se fait une amie. La chute est particulièrement inattendue, puisque l'élément poétique trouve finalement son explication tout à fait rationnelle !
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Dessus/Dessous

Cette bande-dessinée sans parole montre un papa qui essaye de se débarrasser d’une taupe tandis que ses enfants imaginent diverses astuces pour la sauver. L’environnement de la taupe est détaillé tout comme sa réaction à chaque situation rencontrée. L’humour fonctionne et j’ai particulièrement apprécié le final.
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Pas de Deux

Un album qui nous montre qu’on a tout à y gagne à faire un pas de côté pour aller à la rencontre de l’autre et l’accepter dans sa différence.
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