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Citations de Denis Vasse (28)


Denis Vasse
Toute relation d'être fait l'expérience qu'il y a au cœur d'elle-même une tendance incestueuse qui veut retenir ou garder ce qui seulement se reçoit ou se donne : la vie.
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Il n’y a pas de vie qui vaille la peine si la parole n’ouvre pas au cœur de l’homme la dimension d’altérité qui fait de lui un sujet parmi d’autres ; on ne vit pas tout seul.
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Que sous quelque prétexte que ce soit, la souffrance soit évitée à tout prix, et l’homme court le risque de perdre la parole. L’évitement de la souffrance équivaut alors à un refus de vivre, voire au regret d’être né.
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Écouter quelqu’un, c’est entendre sa voix.
Entendre la voix d’un autre, c’est écouter dans le silence de soi, une parole qui vient d’ailleurs.
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Le vouloir s'éteint dans la satisfaction de la pulsion ou du besoin. Le désir s'avive dans l'accomplissement de la rencontre.
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Confondre ce qui est désiré en nous avec ce que nous voulons, là est le ressort du mensonge: il confond la vérité avec la projection de ce qu'il veut posséder. Et cette projection de moi-même sur l'autre, savez-vous comment cela s'appelle ?L'idole.
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Pour marcher, comme pour parler, l’homme doit franchir un seuil et il ne peut le faire que relativement à un appel qui est promesse de rencontre. Du désir de la rencontre, étayé sur la promesse qu’elle aura lieu, naît la possibilité de prendre le risque du vide, du saut, de la séparation d’avec l’image de soi. Il n’y a de rencontre véritable qu’à ce prix.
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Il n’y a de vie en famille ou de vie en société qu’à la lumière de la Parole qui appelle l’homme à répondre du nom qui est le sien et de sa place dans la généalogie du genre humain.
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Le Jardin Couvert de Lyon est un lieu où parents et enfants viennent passer un moment de vie, de jeu, de repos ou de rencontre.
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II n'y a pas de vie pensable en dehors d'un visage: le visage, c'est bien le lieu de la révélation de la vie! C'est le corps qui parle en nous. La personne que vous aimez et qui vous aime devient visage pour vous. Mais il faut savoir que ce visage qui vous est offert là demande en quelque sorte à être reçu comme une parole dont vous avez à répondre, faute de quoi il perd sa vie et sa force. Le visage est une manifestation de I'échange: dans la parole échangée nait la joie du corps, la joie de tous et de chacun.
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Il y a une parenté paradoxale entre Freud et saint Ignace. A partir de la particularité sensible ou de la singularité de sa vie, en apprenant à lire dans sa chair les effets de ce qui lui est arrivé et s'est inconsciemment inscrit en lui, Freud met le doigt sur ce qui est la structure universelle de l'homme. Par là, il ouvre la voie à une connaissance de l'homme qui ne s'acquiert pas de l'extérieur par l'observation et la description, mais de l'intérieur, par l'écoute et le transfert. Parole et langage, précisera Lacan, sont le médium- le moyen, l'outil- de l'analyse. Inlassablement, à travers parole et langage, le désir de l'homme sera ramené à la question de la parole vraie et de la relation juste, à la question du réel, question posée au-delà du principe de plaisir et de déplaisir qui est, pour Freud, l'axe du fonctionnement de l'appareil psychique.
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Le refus de croire, de se fier à une parole est une défense; et dans l'ordre de l'imaginaire, dans la vie de tous les jours, l'expression de la peur, c'est l'urgence. Elle permet d'éviter le chemin par lequel et au bout duquel la vie nous est donnée et se donne par nous: ce chemin est celui des médiations que l'homme doit apprendre à interpréter dans la patience, à la lumière du désir. Dans l'attente se trace le chemin de vérité, et non dans la crispation de l'urgence qui veut qu'une démarche soit accomplie avant d'être commencée.
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La parole ne se réduit pas à cet outil d'une emprise imaginaire sur une représentation prise pour le réel. La parole est aussi lumière! Elle permet à l'homme de faire la vérité sur le monde, sur les autres et sur lui. Il reconnaît à cette lumière ce qu'il désire et qui le fait vivre, ce qu'il ne savait pas d'avance, ce qu'il cherchait même à ignorer sous prétexte qu'il pensait pouvoir l'imaginer et le vouloir par lui-même.
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Parler en vérité fait toujours prendre le risque de perdre son image ou de la voir se transformer, dans l'espérance que soit entendu, révélé, ce que je suis. Parler ou écouter vraiment signifie demeurer ouverts à l'incessante révélation de ce que nous sommes. L'homme ne trouve pas son identité dans l'image qu'il se fait de lui-même, il ne la découvre que dans le réel de l'Amour, ou dans l'Autre du désir.
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Vous savez, être dans la vérité, c'est être vivant, ce n'est pas autre chose. On croit qu'il s'agit d'imaginer des actions à accomplir : non, pas nécessairement. Vivre en Dieu est naître et mourir, mourir et naître en vérité. Thérèse d'Avila déclare tout de go : « Tout ce qui ne se rapporte pas à Dieu n'est que mensonge. »
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L'origine est simultanément le lieu d'où je viens et celui dans lequel nous sommes fondés dans la Parole. Ce qui fonde le vivant est don de la vie. Les vivants témoignent de ce don en reconnaissant dans leur différence même une origine commune, la vie, qui leur est donnée et qui se révèle en eux par la parole. Elle fait exister, pour chacun et pour tous, les eléments du monde.
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Lorsque nous parlons avec I'impression de ne pas être entendus, n'est-ce pas que nous confondons parler en vérité et parler pour convaincre? Et lorsque nous écoutons, n'est-ce pas d'abord dans la tentative de comprendre, en ramenant ce qui nous est dit à ce que nous savons déjà, sans prendre nous-mêmes le risque d'être délogés de notre moi défensif ou rationalisant, et sans nous ouvrir à la parole d'une rencontre toujours nouvelle?
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Tout le monde parle de désir sans bien savoir ce qui est entendu par là. Le désir n'est ni la tendance, ni la pulsion, ni la jouissance. Une de ses composantes est l'espérance. Il y a comme une entourloupette à parler de désir sans l'inscrire dans la dimension de l'espérance. Pourquoi ? Parce que le désir vise le réel que « je » ne connais pas et que je ne peux qu'espérer; et même je ne peux I'espérer que comme quelque chose qui nous est donné et qui nous constitue fondamentalement comme sujets. Voilà ce qui définit l'être de désir, sinon nous restons dans un système imaginaire, illusoire.
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Consentir au mouvement de la vie - le désir, en définitive - n'est jamais l'acte d'une volonté propre. Par contre, la volonté propre - le moi - témoigne toujours d'une attitude défensive. Elle a peur du désir qui met I'Autre au coeur de l'homme. L'enfant jaloux exclut le tiers, le plus souvent le père, pour prendre sa place, pour que la vie, l'amour, la joie ne soient pas partagés: pour lui, tout partage est une perte, tout don est une illusion. De même, l'amitié n'est supportée que si elle est exclusive, mais là, elle détruit justement la communauté de l'amour. Elle enferme avec l'autre dans une image totalitaire et fusionnelle, celle de partenaires entrelacés et mutiques. Cette image fusionnelle est toujours le résultat de l'exclusion du tiers et, avec lui, de la parole. Ce faisant, le jaloux se met imaginairement à la place de celui qu'il exclut, et il s'exclut ainsi lui-même.
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Au lieu que la vie soit reçue comme un don, elle est revendiquée comme un droit: j'ai le droit d'être en bonne santé, j'ai le droit d'avoir un enfant, j'ai le droit d'être beau... j'ai le droit de ne pas mourir ! Mais qu'est-ce que vivre? Eh bien, c'est donner sa vie. Celui qui garde sa vie la perd! Or, nous voudrions posséder la vie dans le grenier de notre santé, pour aller en chercher quand nous en aurions besoin.
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