Citations de Dennis E. Taylor (21)
Bon, eh bien, je m'attendais à quoi ? Bridget était humaine. Une éphémère. Dans ses rêves figuraient une maison, une famille, une place dans la société. Plus j'y pensais, plus je m'apercevais que j'avais soigneusement évité d'aborder certains sujets.
Quoi qu’il en soit, dans Seul au monde… pour faire court, un type s’échoue sur une île déserte, et il y reste quatre ans. Je l’ai regardé en vidéo avec une copine. Après coup, elle m’a avoué que, pour elle, ce serait un cauchemar. J’étais surpris, parce que je voyais plutôt ça comme un fantasme. Quatre ans sans interruption. Bien sûr, j’aurais préféré avoir quelque chose à lire. (Je levai mon waldo, espérant réaliser un geste humain.) C’est à ce moment-là que j’ai compris que je ne réfléchissais pas comme tout le monde. La solitude ne me dérange pas. En fait, je deviens nerveux quand je reste trop longtemps avec des gens sans avoir de moment de répit.
-"BobNet". Sept milliards d'habitants sur Terre au début du XXIe siècle, et FAITH décide de répliquer un geek ingénieur en informatique qui fait une fixation sur Star Trek. (Il m'adressa un sourire pour atténuer sa pique, puis tendit la main vers le bouton de déconnexion.) A demain, alors...
Je l'observai de près, attendant qu'elle se fige, qu'elle fonde, ou prenne feu. Elle déglutit, prit une profonde inspiration, s'essuya les yeux et déclara :
- C'est doux.
- Vraiment ?
- Non. (Elle fit la grimace.) Ce n'est pas du diluant pour peinture, mais c'est loin d'être du whiskey irlandais. Mais en plissant les yeux, en regardant de côté et en hurlant "lah-lah-lah", ça peut passer pour du whiskey.
Leur espèce était la première forme d'intelligence non humaine que j'avais croisée, dans le second système solaire que j'avais exploré après avoir quitté la Terre plus de trente ans auparavant. Cela m'avait poussé à me demander si les formes de vie intelligentes étaient aussi communes qu'on aimerait nous le faire croire dans Star Trek.
Il m'était arrivé d'envisager l'idée de réactiver le système de contrôle endocrinien, mais je l'avais repoussée. J'en étais cependant venu à m'apercevoir que je ne souffrais pas d'un simple trac d'artiste. Je n'étais pas militaire. Je n'avais ni formation, ni expérience, et le fait de lire L'Art de la guerre, si utile cet ouvrage m'ait-il été pour y piocher des idées, ne m'avait pas pour autant préparé au combat.
C’était quoi, déjà, le vieux dicton ? « J’aime les gens dans l’abstrait, mais pas dans le concret » ?
Donc... vous allez me décapiter.
Je regardai le bonimenteur en haussant un sourcil. Je le taquinais. Je le savais, et je savais qu'il le savait.
[Calvin] - Rédigons notre rapport pour Bill. Dorénavant, en plus de la reconnaissance des systèmes douteux, il faudra aussi envisager de tout faire en binôme.
[Goku] - Ouais. Peut-être que tu peux te fabriquer un Hobbes.
[Calvin] - Et toi, tu peux peut-être te faire un Ptiku !
[Goku] - Abruti.
[Calvin] - Pauvre type.
p 68 Etais je en vie? Hum personne n'étant encore parvenu à définir avec précision ce qu'était la vie, je sentis que j'allais m'amuser. Comme l'avait fait remarquer cet orateur, lors dune conférence à Las vegas, le feu avait la plupart du temps les qualités de la vie, mais il n'en était pas vivant pour autant.
Je me frottais le front. La facilité avec laquelle certains parvenaient à transformer n’importe quelle ânerie dogmatique en mouvement politique ne cesserait jamais de me surprendre.
Ouais. Il suffisait qu’on soit en tête de la course de rats pour que l’univers nous mette face à de plus gros rats.
Ce qui m'agaçait le plus dans le fait d'être un esprit dépourvu de corps, c'était, eh bien... de ne pas avoir de corps. Il fallait constamment que je trouve à m'occuper si je ne voulais pas avoir l'impression de me trouver dans un caisson d'isolation sensorielle.
Lorsque le drone rattrapa l’un des groupes, je les aperçus en train de déchiqueter le corps de leur proie pour le dévorer. C’était la première fois que je me sentais aussi mal depuis que j’étais mort.
- Je suis humaniste, Karen. Tu le sais. Je ne crois pas à l’au-delà. À ma mort, j’ai le choix entre renaître ou rien. Je ferai avec ce qui se présentera quand je me réveillerai.
Ce qui m’agaçait le plus dans le fait d’être un esprit dépourvu de corps, c’était, eh bien… de ne pas avoir de corps. Il fallait constamment que je trouve à m’occuper si je ne voulais pas avoir l’impression de me trouver dans un caisson d’isolation sensorielle. Chacune de mes tentatives pour sourire, remuer ou froncer les sourcils avait connu le même sort : le sentiment d’avoir le visage anesthésié à la novocaïne. En ce qui concernait le reste de mon corps, j’avais l’impression d’être enfermé dans un morceau de coton géant. Je me demandais si ce n’était pas cette sensation qui était à l’origine des crises de démence des réplicants.
L’objectif de ma mission était de découvrir des planètes habitables, ou, à défaut, de trouver des planètes dont il serait possible de modifier l’environnement ou sur lesquelles il serait possible de vivre avec l’aide d’une assistance technique.
La planète était légèrement plus grosse que la Terre, mais sa pesanteur était plus faible, probablement à cause d’un noyau plus petit. Avec son atmosphère plus dense, c’était l ‘environnement idéal pour les créatures volantes et l’équivalent de grands arbres. Et ces derniers en avaient profité.
- Quinze millions de personnes. On est passés de douze milliards à quinze millions. Notre espèce est vraiment la plus bête que je connaisse. On ferait peut-être mieux de les laisser mourir et de tout recommencer à zéro.
« J’vais un problème plus urgent à régler. En partant du principe que j’avais raison et que les hippogriffes étaient attirés par l’odeur du sang, le combat du jour mènerait à un autre le lendemain. Sans doute à une échelle plus grande. Il allait me falloir du temps pour trouver une masse suffisamment importante pour détruire l’île. J’estimais qu’un corps d’une centaine de tonnes ferait l’affaire. Nous avions identifié dans le système un certain nombre d’astéroïdes nickel-fer dont certains faisaient la bonne taille.