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Citation de Melancoly


Dès la fin de 1918, l'annonce d'un nouveau fléau se répand comme une traînée de poudre. On en dénombre en France les premières victimes, en septembre. Les journaux, soumis à une censure de plus en plus sévère, ne parlent encore que d'une "petite" épidémie et de "mauvaise grippe", alors qu'une hécatombe se prépare. Nommée "grippe espagnole", on ne sait pourquoi, car le virus ne provient pas d'Espagne- mais les Espagnols, qui ne sont pas impliqués dans le conflit mondial, sont les seuls à en publier librement les informations et les statistiques- cette grippe redoutable, au caractère fulgurant et à la contagion rapide, va entraîner en quelques mois autant de morts que la peste au Moyen-Age. (...)
Les médecins, impuissants, portent des masques comme leurs ancêtres au Moyen Age pour soigner les pestiférés. Ils en recommandent l'usage dans tous les lieux publics, les transports, les administrations. Les conducteurs de tramways interdisent l'accès de leurs wagons aux voyageurs qui en sont dépourvus. Des écoles ferment. Les gens évitent les réunions aux cafés, les théâtres, de se parler trop près ou de se serrer la main. La population se protège comme elle peut.
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