Une autre motivation m’a poussé à écrire cet essai : faire connaître les
états de conscience vide de tout contenu. Il s’agit d’une petite révolution car
nous vivions dans le sentiment instinctif qu’on est toujours conscient de
quelque chose.
La connaissance intuitive était identifiée comme la plus haute par les Anciens. Le développement du langage ne faisait que la passer de l'état de pensée à celui d'« image, la reflétant comme en un miroir » (Plotin), permettant de la transmettre, de la fixer et de la rappeler. Platon, déjà, prévenait que « la science ne réside ni dans les sons proférés, ni dans les formes matérielles, mais dans les âmes .
Je trouve scandaleux, dans un pays qui se vante d’avoir établi l’enseignement de la philosophie dans le cursus pré universitaire, de constater que l’on ne donne à ceux qui seront de jeunes bacheliers aucune information sur la physique quantique.
Cette vision de nos conceptions sur l’Univers est pourtant infiniment plus révolutionnaire que ne le furent en leur temps les systèmes de Copernic ou de Newton.
Le résultat de cette carence est que ceux qui se flattent souvent d’être des gens cultivés ne connaissent de la physique quantique que son nom ; la plupart des philosophes eux-mêmes, après l’avoir saluée de loin, au mieux pour les questions ontologiques qu’elle révèle, l’ignore ou, en tout cas, n’en font nul usage.
(Postface, page 477 - Notre existence a-t-elle un sens ? - Jean Staune)
La conscience est un phénomène purement subjectif et par conséquent non objectivable. Elle ne cesse pas d’être un fait, le seul fait qui résiste à la condamnation très fondée mais trop générale de Nietzsche: « les faits, c’est ce qu’il n’y a pas, seulement des interprétations.
la question de la nature de la conscience va être à l’évidence une des
questions essentielles du XXI siècle,
’il y a presque autant de tentatives d’expliquer la conscience qu’il y a des
spécialistes de la question.