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EAN : 9782072545597
Gallimard (21/08/2014)
4.13/5   5776 notes
Résumé :
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (801) Voir plus Ajouter une critique
4,13

sur 5776 notes
Une grande joie de parcourir les ressentis positifs et enthousiastes des uns et des autres, je vais tenter d'ajouter un signe de ma propre émotion.

Le destin tragique de Charlotte, son talent, sa douleur de vivre… m'ont habitée fortement grâce à l'auteur. Ce qui m'a troublé et passionnée parallèlement c'est la narration de David Foenkinos concernant la maturation très longue de ce texte qui habitait « notre auteur » depuis de longues années…ses doutes, son obsession persistante concernant Charlotte Salomon, sont de très beaux passages sur les étapes complexes de la création …

En plus de l'émotion ressentie grâce à M. Foenkinos, je lui suis reconnaissante de « m'avoir découvrir » cet artiste, ainsi que la rencontre fortuite , secondaire de Aby Warburg , en parallèle.


Je suis encore sous le choc de l'émotion et de la beauté du texte, entre poésie et prose. Ces courtes phrases, ponctuées chaque fois d'un point… qui induit un rythme sont une formidable idée. Très belle idée d'inciter le lecteur à une lenteur dans la lecture, en optant pour une certaine respiration.En réalité l'auteur nous explicite ce besoin régulier de point à chaque phrase, pour reprendre sa propre respiration...

Il ne me semble pas nécessaire de rentrer dans l'histoire et le détail du parcours de cette jeune femme talentueuse, silencieuse, et totalement habitée par son art…Son art qui lui fait combattre le désespoir, la barbarie de son époque.

J'ajoute deux extraits de David Foenkinos, qui me touchent infiniment, signifiant si fort, combien la symbiose, la fusion avec cette femme, son art, et tout ce qu'elle peut représenter ont submergé, nourri l'écrivain, l'ont habité si longtemps

« le sentiment d'avoir enfin trouvé ce que je cherchais.
Le dénouement inattendu de mes attirances.
Mes errances m'avaient conduit au bon endroit.
Je le sus dès l'instant où je découvris -Vie ? ou Théâtre ?
Tout ce que j'aimais.
Tout ce qui me troublait depuis des années.
Warburg et la peinture.
Les écrivains allemands.
La musique et la fantaisie.
Le désespoir et la folie.
Tout était là.
Dans un éclat de couleurs vives.
La connivence immédiate avec quelqu'un.
La sensation étrange d'être déjà venu dans un lieu.
J'avais tout cela avec l'oeuvre de Charlotte.
Je connaissais ce que je découvrais. (p.70) »

Très attentive , bien évidemment à la trop brève et dramatique existence de Charlotte narrée par Foenkinos, mais également aux notations de l'écrivain quant à la genèse de ce livre délicat….

‘« Pendant des années, j'ai pris des notes.
J'ai parcouru son oeuvre sans cesse.
J'ai cité ou évoqué Charlotte dans plusieurs de mes romans.
J'ai tenté d'écrire ce livre tant de fois.
Mais comment?
Devais-je être présent?
Devais-je romancer son histoire?
Quelle forme mon obsession devait-elle prendre?
Je commençais, j'essayais,puis j'abandonnais.
Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite.
Je me sentais à l'arrêt à chaque point.
Impossible d'avancer.
C'était une obsession physique, une oppression.
J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer
Alors j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi »


Toute ma reconnaissance et mes remerciements à l'auteur pour ce moment unique d'émotion et de rencontre. Lecture importante que je ne désirais pas quitter , c'est-à-dire laisser ainsi « sans façons », « Charlotte », aussitôt le livre refermé… J'ai poursuivi avec la rédaction de cette chronique », et une liste de références que j'ai dénichées, pour prolonger la découverte émue de cette « belle artiste »…et poursuivre d'autres lectures !

© Soazic Boucard- Tous droits réservés- 12 octobre 2014
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Comment ne pas être ému, touché, bouleversé par ce récit?
Il retrace la vie de Charlotte Salomon, née en1917 dans une famille juive de Berlin, réfugiée dans le sud de la France peu après la nuit de cristal fin 1938.

Charlotte, hantée par les suicides de sa famille, devient une artiste totale, chantant, peignant, écrivant.
Réalisée entre 1940 et 1942 la trilogie de huit cent gouaches accompagnées de textes et de partitions musicales appelée "Vie"?ou "Théâtre"?est son oeuvre, sa trace ultime, une oeuvre picturale fascinante, "un tourbillon de puissance et d'inventivité"!

En 1943, elle fut dénoncée, arrêtée,déportée à l'âge de 26 ans, enceinte de quatre mois....
Avant de partir, elle confia ses toiles à son médecin en lui disant :"c'est toute ma vie", elles sont conservées aujourd'hui à Amsterdam.
Ce trés bel ouvrage expose le destin de la jeune fille surdouée, de la renfermée,
de l'artiste hantée, de l'amoureuse...
David Foenkinos lui rend un magnifique hommage comme si elle avait été sa soeur, son amour, sa mère...une obsession..une identification...
Ce qui m'a le plus frappée dans ce témoignage- hommage- c'est la forme, une structure parfaitement maîtrisée,une sorte de long poéme en prose,humain,authentique,empreint d'humilité, d'une subtile élégance, d'une gravité mesurée, le point fixe de l'imaginaire de David Foenkinos, sa quête et sa hantise de cette artiste, sa recherche, - les étapes de celle -ci s'immiscent dans le récit-, l'émotion, l'audace, un aboutissement pour lui, une souffrance maîtrisée à l'évocation du portrait saisissant de cette femme exceptionnelle au destin tragique!
Une belle oeuvre Extrêmement forte aboutie!
Une émotion indicible!
Rien à voir avec les autres livres de cet auteur, à mon avis!
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C'est un très beau texte, un long poème en prose pour parler d'une jeune femme dont la peinture et les dessins ont subjugué l'auteur. David Foenkinos nous fait une très belle description de la tragédie familiale, une famille de bipolaires avec des suicides multiples et un lourd secret pour Charlotte.
Il s'agit, ici aussi d'une exo fiction, l'auteur se mettant en scène lui-même, ce qui semble être à la mode pour cette rentrée littéraire 2014 (Cf. Patrick Deville et Eric Reinhardt). L'auteur intervient ici pour expliquer son attachement à Charlotte Salomon, son art mais aussi son histoire puisqu'il suit ses traces, revient sur les lieux où elle a vécu, rencontre des témoins qui l'ont côtoyée, ou leurs descendants il met ses pas dans les siens. Il y a donc un gros travail de recherche.
L'écriture est belle, il a choisi d'aller à la ligne à la fin de chaque phrase pour se laisser et nous laisser respirer, ce qui permet de ne pas se laisser submerger par l'émotion parfois. Dans les périodes difficiles, les phrases deviennent très courtes, parfois un ou deux mots, et il est même obligé de sauter des lignes tellement c'est dur : par exemple dans la scène immonde où le grand-père de Charlotte, fier de sa propre famille, vomit sa haine de la dépression mélancolique et du suicide ; en gros, c'est lui seul qui souffre, il n'a rien compris à cette maladie et il est tellement hors de lui qu'il crache la vérité sur le secret.
On s'attache à Charlotte, on sent qu'elle ne s'en sortira pas, l'auteur n'en fait jamais mystère, donc on vit chaque instant de la vie de cette artiste secrète, taiseuse, à Berlin puis en exil, probablement atteinte de la maladie elle-aussi.
David Foenkinos décrit bien les droits bafoués, l'antisémitisme, l'exclusion : Charlotte se voit peu à peu exclue de tout, surtout des Beaux Arts, où elle avait réussi à rentrer quand-même, désignée pour le premier prix, mais ne pouvant pas le recevoir car elle est juive.
Ici, il est envoûté par la jeune femme, dont il est tombé amoureux, au travers de la peinture ; il trouve ce qu'il a toujours cherché, c'est une reconnaissance, comme s'il avait déjà vu et vécu tout cela ; et la façon de l'écrire s'impose à lui d'elle-même. Mais doit-il chercher à tout savoir sur elle ? Il a su mettre une limite à son investigation.
J'ai beaucoup aimé et ce livre rejoint les quelques élus du coup de coeur de la rentrée 2014. Encore un livre qui fait réfléchir, sur la souffrance de la maladie, de l'exil, du rejet de la haine. L'enfermement dans la maladie mentale alors qu'une Maladie bien plus grave avance, le Nazisme.
Il a reçu le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens
Note : 8,4/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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" On peut tout quitter sauf ses obsessions. "
Tout est là ou presque, essentiel.
Ce récit pourrait presque se résumer à cette phrase, simple, évidente.
Elle m'a sautée aux yeux en cours de lecture.
Pour finir par prendre tout son sens.

Le dessin, la peinture, l'amour, mais aussi l'absence, insondable.
Les nombreux suicides au sein de la famille de Charlotte, tournoyant comme une sarabande infernale au-dessus de sa tête en permanence.
L'obsession de l'auteur aussi pour la vie de cette jeune femme.
Sa longue quête pour découvrir " les lieux et les couleurs, en rêve et dans la réalité."
Deux vies donc, Charlotte, David.
La peinture de Charlotte qui crée un choc, obsède David, l'écrivain.
Puis les recherches, les tâtonnements, l'écriture épurée, comme sous tension permanente.
Accéder à un formidable hommage posthume.
Trouver comment appréhender les contours de la vie et du talent de l'artiste.
Au-delà des années et du malheur de cette jeune existence brisée par la guerre.


Je referme doucement ce testament littéraire, émue c'est assez rare, en ayant eu le privilège d'assister à une belle rencontre entre deux artistes. David a pris son temps, c'est palpable, pour approcher l'oeuvre et la sensibilité de Charlotte.
Tout est évident dans ce livre, l'expression simple et juste, la forme, particulière et si adaptée finalement - une succession de phrases courtes, enchaînées au rythme d'un long poème d'amour et d'admiration.
La marque des livres rares, inspirés.
Non seulement ce récit m'a permis de découvrir Charlotte Salomon et son oeuvre, mais aussi la double illustration de la définition de Kandinsky :
" Créer une oeuvre, c'est créer un monde. "
Le monde de Charlotte grâce aux mots de David.

Une lecture marquante sous le signe de l'amitié, je remercie chaleureusement fanfanouche sans qui je n'aurais probablement pas lu ce roman.
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Ce roman (quel roman !) est d'une beauté magistrale, tant tout est précis et abouti avec force dans ce portrait de femme qu'est Charlotte Salomon.
Une femme suspendue aux fils de sa vie, de l'héritage familial où flottent les fantômes des morts, maudits par la vie et pendus au cou du désespoir et de la mélancolie.
Charlotte, femme absente, femme mystérieuse, n'aura d'autre soif que celle d'extérioriser ses émotions dans la peinture. Les mots que Charlotte ne dira jamais sont palpables dans la plume de David Foenkinos.
Le destin tragique d'une femme happée une première fois dans cette mélancolie familiale, happée une seconde et dernière fois dans la haine des nazis.

Quel roman ! Oui il m'a bouleversée et émue, quelques mots seulement qui semblent vouloir s'unir, s'embrasser, s'embraser pour la naissance d'une émotion, d'un état d'âme, d'un destin, celui de Charlotte. Splendide.
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critiques presse (11)
Bibliobs
19 novembre 2014
«Charlotte» est un roman qui, au sens littéral, ne mène nulle part.
Foenkinos, bon élève, visite tous les lieux. [...]
Il invente le roman touristique.
«Charlotte», ou le Salomon-tour.
Autre possibilité : il avait des notes de frais à justifier.
Et des pages à remplir.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Liberation
12 novembre 2014
Foenkinos déplie le récit de Charlotte Salomon. Il le met à plat avec une inaltérable simplicité. La forme qu’il a imaginée lui permet d’évoquer les drames (outre la guerre, la répétition des suicides dans la famille de Charlotte) sans se vautrer.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
06 novembre 2014
Le texte déroule, comme une psalmodie sacrée, une succession de courtes phrases qui tiennent chacune sur une ligne. Cette contrainte force l'auteur à la sobriété, accentue la tension, évite qu'il ne dérape dans le larmoiement. Ce roman incantatoire se lit comme une histoire transmise oralement de père en fils et dont il faut se souvenir.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
30 octobre 2014
Foenkinos n'est pas Dostoïveski et ne prétend pas l'être. Il effleure les abîmes de l'âme plus qu'il ne les explore, avec la mélancolie et la délicatesse de trait qu'on lui connaît.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
17 octobre 2014
David Foenkinos écrit en vers libres l'histoire de Charlotte Salomon. Il invite ses doutes et ses investigations à rejoindre la trame déjà pleine d'hésitations de la vie de Charlotte. Et le résultat est formidable.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Actualitte
09 octobre 2014
Si Charlotte Salomon a changé la vie de l'auteur, a influencé sa propre destinée, est littéralement entrée en collision avec lui-même, alors l'intensité du roman semble trop discrète au regard de ce bouleversement personnel, si lointaine au lecteur, pour être appréciée sans réserves.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
06 octobre 2014
On ressort de ce roman, où l'art et la vie sont étroitement imbriqués, touché par cette artiste exceptionnelle trahie par l'Histoire et avec l'envie d'en savoir plus sur son oeuvre. Un pari bien relevé.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
18 septembre 2014
L'auteur de "La délicatesse" recompose la vie de cette artiste qu'il aime dans une forme littéraire inattendue, qui ressemble à un long chant. Un pari réussi.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LesEchos
10 septembre 2014
L’histoire de Charlotte Salomon est tellement oppressante que David Foenkinos, de son propre aveu, se révèle longtemps incapable d’écrire deux phrases de suite. [...] On le lit dans le même élan, avec la même émotion.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeFigaro
22 août 2014
Pour reprendre son souffle, il allait sans arrêt à la ligne. C'est ainsi qu'est né ce roman qui raconte la vie de Charlotte sous la forme d'un long poème narratif.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
16 juillet 2014
Pour donner de l'air à ce roman (où tout est sans doute vrai), il opte pour des phrases courtes de moins d'une ligne, seul moyen pour le lecteur de respirer dans une histoire triste, puis tragique.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (663) Voir plus Ajouter une citation
Quand elles rentrent, Albert ne dort pas encore.
Il est effaré par le récit de la soirée.
La scène qu'elles décrivent lui donne envie de vomir.
Cela devient purement insoutenable.
Certains de leurs amis vont quitter l'Allemagne.
On les incite à faire de même.
Paula pourrait chanter aux États-Unis.
Albert pourrait facilement y trouver du travail.
Non, dit-il.
C'est hors de question.
C'est ici, leur patrie.
C'est l'Allemagne.
Il faut être optimiste°, se dire que la haine est périssable.
(° Billy Wilder disait : " Les pessimistes ont fini à Hollywood, et les optimistes à Auschwitz.")
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La seule attitude judicieuse consiste à s'accommoder de l'état des choses.
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Le livre que l'on cherche n'est pas forcément celui que l'on doit lire. Il faut regarder celui d'à côté.
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Le sentiment d'avoir enfin trouvé ce que je cherchais.
Le dénouement inattendu de mes attirances.
Mes errances m'avaient conduit au bon endroit.
Je le sus dès l'instant où je découvris -Vie ? ou Théâtre ?
Tout ce que j'aimais.
Tout ce qui me troublait depuis des années.
Warburg et la peinture.
Les écrivains allemands.
La musique et la fantaisie.
Le désespoir et la folie.
Tout était là.
Dans un éclat de couleurs vives.
La connivence immédiate avec quelqu'un.
La sensation étrange d'être déjà venu dans un lieu.
J'avais tout cela avec l'oeuvre de Charlotte.
Je connaissais ce que je découvrais. (p.70)
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Pendant des années, j'ai pris des notes.
J'ai parcouru son œuvre sans cesse.
J'ai cité ou évoqué Charlotte dans plusieurs de mes romans.
J'ai tenté d'écrire ce livre tant de fois.
Mais, comment?
Devais-je être présent?
Devais-je romancer son histoire?
Quelle forme mon obsession devait-elle prendre?
Je commençais, j'essayais, puis j'abandonnais.
Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite.
Je me sentais à l'arrêt à chaque point.
Impossible d'avancer.
C'était une sensation physique, une oppression.
J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer.

Alors, j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi. P 71
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