Les années passent. Un quart de siècle à peu près. Le môme a cessé de pleurer et de pisser comme un petit con. On ne lui ment plus aussi facilement. Il a gagné un corps d’homme. Et un grand pouvoir. Celui d’exprimer ses sentiments par écrit, de gagner l’ardeur des foules avec ses mots. Mais décide-t-il vraiment de ce qu’il jette sur le papier ? Il est possible qu’il n’ait pas de libre arbitre. Car un matin, sur une route couleur de cendre, des hommes sont morts en hurlant. Et l’âme d’un Indien, ou même de plusieurs d’entre eux, s’est précipitée sur l’enfant avec la sauvagerie du désespoir pour pénétrer son esprit. »