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3.77/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Maur-des-Fossés , le 25/10/1955
Biographie :

Dominique Verdeilhan est un journaliste et chroniqueur judiciaire français.

De 1989 à 2019, il est rédacteur en chef adjoint chargé de la chronique judiciaire sur France 2.

Le 13 septembre 1976, au cours d'un stage à RTL, un de ses collègues lui apprend que l'émission Aujourd'hui Madame (sur Antenne 2) recherche de jeunes journalistes. Il est embauché. Sa collaboration prend fin en 1987, avec l'arrêt définitif de l'émission.

En 1987, Paul Lefèvre rejoint La Cinq et laisse vacant le poste de chroniqueur judiciaire sur Antenne 2. Dominique Verdeilhan l'obtient, et devient en 1989, rédacteur en chef adjoint chargé de la chronique judiciaire de France 2. Il couvre notamment les procès de Christian David, de l'affaire Ben Barka, de Maurice Papon et de Marc Dutroux.

En 1995, épaulé par l'illustrateur spécialisé dans les croquis d’audience Jean-Claude Bauer, Dominique Verdeilhan publie son premier livre intitulé "Portraits de justice" aux éditions Dargaud.

En 2010, il fait partie du jury du Prix de l'humour politique. En 2013, il est président de la Société des journalistes de France 2.

En février 2017, son second livre "Les Magistrats sur le divan" paraît aux Éditions du Rocher.

Le 20 décembre 2019, les journaux télévisés de France 2, le 13 heures puis le 20 heures, annoncent son départ à la retraite.
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À partir d'une vingtaine d'affaires, Dominique Verdeilhan nous fait revivre plusieurs procès qu'il a suivis et interroge l'institution : pourquoi l'affaire du « petit Grégory » symbolise-t-elle l'échec de la justice ? le dossier « Omar m'a tuer » s'apparente-t-il à une erreur judiciaire ? Comment justifier que Patrick Balkany et Jérôme Cahuzac n'aient pas eu le même traitement dans des dossiers similaires ? Maurice Papon a-t-il bénéficié d'une justice laborieuse ? En quoi le crime de Bertrand Cantat a-t-il marqué un tournant dans la lutte contre les violences faites aux femmes ? Pourquoi le cardinal Barbarin, d'abord condamné, a-t-il finalement été relaxé ? En quoi l'affaire DSK montre-t-elle l'opposition flagrante entre le système judiciaire américain et notre système français ? Comment le duo Gentil-Heaulme a-t-il pu bénéficier d'un double acquittement ? La justice a-t-elle tiré les leçons du fiasco qu'a représenté l'affaire « Outreau » ? Au fil des dossiers qu'il rouvre, en s'appuyant sur ses propres archives, Dominique Verdeilhan décode les bases de notre justice pénale : de l'intime conviction au mandat de dépôt en passant par la prison avec sursis, la révision, la prescription, les circonstances atténuantes, la justice antiterroriste, l'influence de la presse, la souffrance des victimes… Un ouvrage qui conjugue la narration et la pédagogie. Parution : 10 mars 2021 Chroniqueur judiciaire sur France 2 et France TV Info pendant plus de trente ans, Dominique Verdeilhan a couvert les grandes affaires judiciaires. Il est l'auteur aux éditions du Rocher "Des magistrats sur le divan" (2017).

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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Je ne veux plus participer à ce genre de choses. Après Outreau, j'ai décidé de ne plus m'occuper d'affaires pénales, d'affaires criminelles. Je me suis tournée vers le droit du travail. Je le reconnais, c'est une forme de fuite.

(Pages 255-256)
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Obligation d'impartialité, de neutralité de la part du magistrat, mais aussi obligation de réserve. Si le magistrat du Parquet a une relative liberté de parole, il n'en est pas de même pour celui du siège. "Des attaques, des mises en cause auxquelles nous ne pouvons pas répondre", constate amèrement Bruno Cotte.

(Page 163)
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Jean-Claude Marin est conscient de sa réputation, Nombreux sobt ceux qui lui reprochent d'avoir une approche trop politique dans ses réquisitions, tant en début qu'à la fin des procédures. « Fin procédurier, mais à des fins peu avouables, voici la critique que lon me fait », lâche-t-il alors qu'il ne décolère pas depuis la publication d'une biographie dans laquelle il ne se reconnaít nas du tout. « Quand il est écrit que je suis servile avec les forts et implacable avec les faibles, et que je suis un procureur comme voudrait qu'il n'en existe plus, c'est lourd à porter. »
« Ces affaires-là ne laissent pas indifférent parce que l'on vous prête des intentions. L'affect du sang touche à des valeurs humaines profondes. Mais il y a aussi un affect quand on touche à votre honneur et votre honnêteté intellectuelle et là jai été servi. C'est seulement aujourd'hui que l'on prend conscience que les attaques contre les magistrats doivent donner lieu à une réaction, pas forcément procédurière, pas forcément pénale. Mais qu'au moins il y ait une parole publique qui défende l'honneur du magistrat, je n'en ai pas eu beaucoup mes collègues non plus. Cest toujours le même ressort. Pour déstabiliser et discréditer l'action de la justice, on la politise. Le magistrat ne peut pas répondre. Ce sont des positions où le silence s'impose avec beaucoup de douleur, parce que vous ne pouvez pas défendre votre honneur, sinon vous descendez dans une arène où l'on vous attend, pour avoir commis un faux pas et avoir polémiqué. Nous sommes toujours critiquables. » II ne s'agit pas de demander une immunité de la critique. Quand ondéfende l'honneur du magistrat, je n'en ai pas eu beaucoup mes collègues non plus. Cest toujours le même ressort. Pour déstabiliser et discréditer l'action de la justice, on la politise. Le magistrat ne peut pas répondre. Ce sont des positions où le silence s'impose avec beaucoup de douleur, parce que vous ne pouvez pas défendre votre honneur, sinon vous descendez dans une arène où l'on vous attend, pour avoir commis un faux pas et avoir polémiqué. Nous sommes toujours critiquables. » II ne s'agit pas de demander une immunité de la critique. Quand on prend une décision, on est critiquable puisque cette décision aurait pu être différente. Simplement on peut essayer de comprendre pourquoi cette décision a été prise et de ne pas saisir immédiatement la notion de partialité. »
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Vous ne pouvez en parler à personne. Encore moins quand vous êtes la seule à occuper cette fonction dans le tribunal. Aucun soutien moral ou psychologique de la hiérarchie, surtout quand le président de la juridiction vous considère plus comme une assistante sociale que comme une magistrate.

(Page 395)
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En fait, sous le feu de l’action, sur ce moment, la disparition de ce gamin, je l’ai encaissée, absorbée. Elle m’est revenue à vitesse grand V, comme un flash, quelques années plus tard alors que je suis devenue mère. » Une parfaite illustration de la différence de réactions, d’analyses, d’appréciation entre le magistrat et l’individu. Le premier réagit en professionnel. Sans émotion apparente. N’écoutant que son devoir. Le second est touché en plein coeur.
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«Au-delà du ressenti, ce qui me préoccupe est plutôt que ces affaires criminelles questionnent sur l'humanité. Nous sommes plongés dans la comédie humaine avec les affaires politico- financières et dans la tragédie humaine avec les crimes. Nous sommes plongés au cœur des déviances sans en conclure que toute la société est comme cela. Chaque fois, cest la même question : comment un homme peut faire cela? Je n'ai pratiquement jamais la réponse. »
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Riche de ses expériences judiciaires et politiques, Laurence Vichnievsky dresse un bilan lucide, mais circonspect : «Notre société réduit les possibilités des différentes populations de se rencontrer alors quelles vivent sur le même territoire. Résultat, elles ne se parlent pas, ne se comprennent pas. La justice est la seule institution à rencontrer toutes les couches de la société. Le juge est sans doute celui qui est en position de faire le meilleur constat, d'analyser la situation, de réduire les inégalités. Mais force est de constater que cette réponse est marginale. » La discussion aurait pu se prolonger, mais Laurence Vichnievsky doit rejoindre son bureau, mettre la dernière main aux réquisitions qu'elle doit prononcer dans quelques heures dans des dossiers civils. « Je suis une active pessimiste », láche-t-elle en forme de devise et de point d'orgue.
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« J'écris son casier judiciaire. » Olivia Cligman a son bureau dans les bas-fonds du tribunal de Créteil. Tout un symbole. Le ribunal pour enfants, dans l'un des tribunaux le plus important de France, est au sous-sol. À l'ombre. Dans l'obscurité. À l'image de la formule d'un autre magistrat, Christophe Barret. «Le juge pour enfants voit au fond de la poubelle de la société. » Après avoir été quinze ans avocate, trois ans juge d'instruction, deux ans au parquet, elle est depuis huit ans chargée des contentieux liés à l'enfant. Victime ou auteur. « J'ai toujours voulu m'occuper des autres depuis que je suis toute petite.» «C'est un métier très violent. Le public ne sait pas combien cest violent. C'est beaucoup de répercussion dans la vie privée. Dans l'angoisse que l'on peut avoir par rapport à ses propres enfants. Cela fragilise. Notre décision détermine l'avenir des jeunes. Si on se trompe, cela peut être dramatique. Nous prenons une dizaine de décisions par jour, cest énorme. Chaque placement n'est pas anodin, chaque condamnation n'est pas anodine, il faut se le dire chaque fois. C'est commne un chirurgien qui opère toute la journée, il prend des risques. Nous, c'est un peu pareil. »
« Nous sommes dans l'abattage de l'horreur. Ce sont des successions d'enfants violés, d'enfants maltraités. On voit les situations les plus graves, on voit des drames tout le temns temps. L'écueil c'est la banalisation du drame perpétuel. Et je sens que j'en suis un peu là. C'est affreux. On ne peut pas banaliser, ce n'est pas possible, il faut que lon reste très humain. Chaque affaire, c'est un enfant. C'est le pire métier que j'aie fait, parce que c'est l'innocence à l'état pur. Quand j'étais avocate j'ai vu énormément de dossiers judiciaires qui avaient commencé par le tribunal pour enfants, je me suis dit : c'est là qu'il faut agir. Si on n'agit pas, c'est trop tard. Comme on n'a pas de moyens, on sait qu'on ne peut pas faire grand-chose. Donc c'est est dur. »
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L'objectivité d'un magistrat, c'est l'impartialité vis-à-vis d'un individu en particulier. Ce n'est pas de nier le crime. Bien sûr que l'on a de l'empathie pour les victimes du terrorisme, cela ne veut pas dire qu'on va leur livrer un coupable sans preuves, qu'on ne va pas respecter ses droits. Même si le crime est particulièrement odieux, il ne faut pas chercher un coupable à tout prix. Plus le crime est odieux, plus la sociéré veut des coupables. Si le juge abonde dans ce sens-là, alors que l'on sait le penchant de l'exécutif et de la police à aller dans cette que direction, cela peut déraper.
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Au départ, l'Etat islamique n'existait pas. Ils y allaient avec un idéal. Aujourd'hui avec celui qui rejoint Daech, les choses sont claires. Il y a des gens désaxés, des gens hyperdangereux. Ce sont des ados pour beaucoup d'entre eux, garçons ou filles. II ya un côté humain qui m'attire là-dedans. On dit "les comprendre, c'est les excuser". Faux. À la section antiterroriste, j'étais juge d'instruction. Je ne juge pas les gens. Plus je peux discuter avec eux, plus ils répondent aux questions, plus j'informe convenablement le tribunal. Moi, mon boulot c'est de comprendre. La justice cest humain.
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