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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : La Havane , le 10/12/1903
Mort(e) à : La Havane , le 27/04/1997
Biographie :

Dulce Maria Loynaz est une poétesse cubaine.

Elle a publié une dizaine de recueils, parmi lesquels :
Versos (1950), Juegos de agua (1951), Poemas sin nombre (1953), ainsi que le journal de voyage Diario en Tenerife (1958).

Prix national de littérature (Cuba, 1986) et Prix Cervantès (1992).

Elle fut secrétaire perpétuelle de l'Académie cubaine de langue.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dulce Maria Loynaz
Si tu m'aimes, aime-moi tout :
Pas pour des zones de lumière ou d'ombre.
Aime-moi jour ;
Aime-moi nuit...
C'est le lever de soleil à la fenêtre ouverte !
Si tu m'aimes, ne me découpe pas :
Aime-moi tout...
ou ne m'aime pas.
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CHANT A LA MÈRE STÉRILE
Mère impossible : puits scellé, amphore brisée, cathédrale submergée...

De l'eau au-dessus de toi... Et du sel. Et la lointaine
lumière du soleil qui n'arrive pas à t'atteindre. La Vie
ne dépasse pas ta poitrine ; la Vie en toi se heurte et rebondit
et puis dévie, s'en va perdue,
obliquant vers - obliquant vers...
Vers quel endroit ?...

Comme la Nuit, tu passes sur la terre
sans laisser traces
de ton ombre ; et au cri ensanglanté
de la Vie, ta vie ne répond,
sourde comme les astres en leur divine surdité
[... ]

Mère interdite, mère d'une absence
sans nom et déjà sans achèvement ... - essence
de mère... Dans ton ventre
tiède se cache la Mort, l'immanente
Mort à l'affût, rôdant
autour de l'amour inconscient...

Et comme elle perd son
tranchant, comme elle devient lisse
et chaude et ronde
la Mort dans les ténèbres de ton ventre !...

p.47-49 (extraits)

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CANTO A LA MUJER ESTÉRIL
Madre imposible: Pozo cegado, ánfora rota,
catedral sumergida...

Agua arriba de ti... Y sal. Y la remota
luz del sol que no llega a alcanzarte. La Vida
de tu pecho no pasa; en ti choca y rebota
la Vida y se va luego desviada, perdida,
hacia un lado —hacia un lado... —
¿Hacia donde?...

Como la Noche, pasas por la tierra
sin dejar rastros
de tu sombra; y al grito ensangrentado
de la Vida, tu vida no responde,
sorda con la divina sordera de los astros...
[...]

Madre prohibida, madre de una ausencia
sin nombre y ya sin término... —esencia
de madre...— En tu
tibio vientre se esconde la Muerte, la inmanente
Muerte que acecha y ronda
al amor inconsciente...

¡Y cómo pierde su
filo, como se vuelve lisa
y cálida y redonda
la Muerte en la tiniebla de tu vientre!...
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LETTRE D'AMOUR A TOUTANKHAMON (1938)

Jeune roi Toutankhamon,

Hier après-midi, j'ai vu au musée la petite colonne d'ivoire que tu as peinte en bleu, en rose et en jaune.
Pour cette pièce fragile dépourvue de sens et d'utilité dans notre monde si fruste, pour cette simple petite colonne peinte par tes mains raffinées – feuilles d'automne – j'aurais donné les dix plus belles années de ma vie, elles aussi dépourvues de sens et d'utilité… Les dix années de l'amour et de la foi.
Près de la petite colonne j'ai vu aussi, jeune roi Toutankhamon, j'ai vu aussi, hier après-midi – un de ces clairs après-midi de ton Égypte – , j'ai vu aussi ton cœur enfermé dans un coffret d'or.
Pour ce petit cœur en poussière, pour ce petit cœur enfermé dans un coffret d'or et d'émail, j'aurais donné mon cœur jeune et tiède ; pur encore.
Car hier après-midi, ô Roi plein de mort, mon cœur a battu plein de vie pour toi, et ma vie enlaçait ta mort et elle la faisait fondre, me semble-t-il...
(EXTRAIT)

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Voici la version originale :

CARTA DE AMOR AL REY TUT ANK AMEN

Joven Rey Tut—Ank—Amen:

En la tarde de ayer he visto en el museo la columnita de marfil que tú pintaste de azul, de rosa y de amarillo.

Por esa frágil pieza sin aplicación y sin sentido en nuestras bastas existencias, por esa simple columnita pintada por tus manos finas —hoja de otoño—hubiera dado yo los diez años más bellos de mi vida, también sin aplicación y sin sentido... Los diez años del amor y de la fe.

Junto a la columnita vi también, joven Rey Tut—Ank—Amen, vi también ayer tarde —una de esas tardes del Egipto tuyo—vi también tu corazón guardado en una caja de oro.

Por ese pequeño corazón en polvo, por ese pequeño corazón guardado en una caja de oro y esmalte, yo hubiera dado mi corazón joven y tibio: puro todavía.

Porque ayer tarde, Rey lleno de muerte, mi corazón latió por ti lleno de vida, y mi vida se abrazaba a tu muerte y me parecía a mí que la fundía...
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