Citations de Ed Brubaker (112)
Quand je pense au milieu des années 80, ça me ramène surtout à toute la mauvaise came...
... et à cette musique avec laquelle je ne pensais pas qu'on allait rester coincés pour le restant de nos jours.
Des groupes avec des cheveux longs et des claviers criards.
Des boîtes à rythmes.
Depeche Mode, Duran Duran, la musique de la cocaïne et des promesses en l'air.
C'était une triste époque pour la pop culture et la mode qui allait avec.
Et une époque plus triste encore pour le monde tout autour.
Je ne suis clairement pas pacifiste, mais je préfère ne pas avoir à prouver mes dires.
On appelle mon équipe la Meute.
Au départ, c'était une blague.
Lâchez la meute.
Ah ah ah.
Mais ça colle.
Alors, Cole ?
Tu paies son coup à un vétéran ?
Cela ne faisait pas une demi-heure que Friday Fitzhugh était de retour à Kings Hill… et elle avait déjà l'impression de n'en être jamais partie.
Le jour où vous avez vraiment envie de vous sentir pas à votre place, essayez de vous pointer à l'anniversaire d'une fille de vingt-six ans quand vous approchez des quarante.
- C'est qui, lui ?
- Il a une tête à être l'oncle de quelqu'un, je sais pas..
Je m'échauffe à peine...
S'il y a d'autres volontaires pour se faire botter le cul.
- Mais alors ? Tu allais laisser ce type de tabasser ?
- Non, je m'échauffais...
Elle sent une main froide lui serrer les entrailles sur le chemin du retour.
Elle ne faisait que revivre cette nuit-là, encore et encore... comme si elle n'en était jamais sortie.
D'autres gens pouvaient-ils faire les mêmes rêves que moi ?
Non... les rêves, c'est comme les flocons de neige ou les empreintes digitales.
Chacun est unique.
Mais en vérité, comment sait-on ça, pour les flocons et les empruntes ?
Charlie avait un faible pour ces jours-là… les premiers jours. Les jours où on se laisse croire aux mensonges… où on se dit que quelqu'un vous a vu comme vous êtes… a tout compris de vous… de votre âme… et que c'est ce que vous désirez. Voilà le plus doux des mensonges. Votre propre supercherie
L'espace d'une minute, elle en vint à se demander ce qui l'avait poussée à quitter la ville à tout prix...
Jamais encore elle ne l'avait vu ainsi. Et cela n'avait rien d'amusant.
une fois arrivés au lycée, là où tout le monde commence à se mettre en couple... là où on commence à aller en soirée, à picoler, à danser et à se bécoter... Eh bien, c'est là que les choses se sont gâtées entre elle et Lance.
- Je ne fais que mon boulot Jonah. Je couvre l'actualité.
- J'ai l'air d'un abruti ?
- Disons que cette moustache ne vous avantage pas.
Nombreuses sont les épaves qui tapissent les fonds de Kings Bay...
Car au temps jadis, la reine des Filles de la Mer déchaînait sa colère par les nuits d'hiver. Son enfant avait péri et des siècles durant, elle porta le deuil...
Châtiant chaque navire qui osait perturber son chagrin.
A l'hiver 1779, c'est sa colère qui empêcha les Britanniques d'atteindre le rivage de Kings Hill. Les vents soufflaient si fort que les bateaux se renversèrent, avant que la glace ne les fassent prisonniers.
Peut-être que leur sacrifice fut suffisant car depuis, la Reine des Filles de la Mer dort enfin paisiblement.
- Je m'en fous de gagner ...
Ce que je veux, c'est qu'ils perdent.
Mon éditeur, Mort, c’était le genre d’ordure qui aime mettre ses pigistes face aux dures réalités de la vie. Je n’ai jamais pu écouter les gens comme ça... Les gars qui vous explique les choses en pensant qu’ils ont tout compris alors que vous, vous êtes un idiot, né d’hier... et plus j’avançais en âge, plus il y en avait.
Vieillir, ça pose ce problème. On en arrive au moment où soit on vous ignore, soit on vous traite comme un fardeau pénible à supporter. Pourtant, à l’intérieur de soi, on se sent le même que trente ou quarante ans plus tôt.
À croire que sa vie était un diamant de platine prisonnier d'un sillon interminable. (p. 11)