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4.12/5 (sur 25 notes)

Né(e) : 1973
Biographie :

Les éditions Ellipses ont été fondées en 1973. Elles figurent parmi les vingt premières maisons d'édition françaises indépendantes.

Elles se consacrent d'abord à la publication d'ouvrages destinés aux classes préparatoires (scientifiques, commerciales, littéraires) mais se diversifient ensuite dans les domaines de la médecine, du droit ou des langues, et dans la préparation des concours administratifs ou du CAPES.

Aujourd'hui, les éditions Ellipses regroupent plusieurs collections (Optimum, Résonances, Mise en examen, Technosup...) qui couvrent de nombreuses disciplines.

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Le nihilisme est une attitude caractérisée par le sentiment d’absurdité et de vacuité de l’existence. Brève, sans direction, arbitraire et dépourvue de sens, la vie ne laisse au nihiliste qu’un amer sentiment de dégoût.
Au XIXe siècle, Schopenhauer élabore une philosophie nihiliste. La vie est en son fond un vouloir-vivre, d’ailleurs absurde, car son unique but est de se reproduire à l’infini, en un éternel retour. L’individu ne compte nullement, il n’est que le jouet du vouloir-vivre qui l’instrumentalise en lui faisant éprouver le désir de vivre et d’aimer. L’amour, en effet, est alors l’illusion qu’utilise le vouloir-vivre pour perpétuer l’espèce, au détriment de l’individu. Le désir n’est rien d’autre que souffrance, aussi bien dans le manque et la frustration que dans l’ennui qui suit sa satisfaction. Le seul salut reste dans la négation du vouloir-vivre, possible par l’art, la morale, ou la connaissance pure.
Nietzsche analyse quant à lui le nihilisme comme conséquence de la fin de l’autorité des valeurs chrétiennes. L’homme se retrouve seul, sans Dieu, sans valeurs absolues. Mais ce philosophe n’en reste pas au rejet de toute valeur et à la complaisance dans le sentiment de l’absurde. Il propose de dépasser le nihilisme par la création de valeurs à même d’intensifier la vie, l’art jouant ici un rôle principal.
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Ce que l’on peut ainsi dire, c’est que l’éducation permet de réveiller un appétit pour la vérité, et développe les facultés de l’esprit : intelligence, mémoire, imagination, etc., mais qu’elle n’augmente ni ne diminue la puissance de distinguer le vrai du faux.
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Désirant comprendre ce qu’est la philosophie, vous remontez au VIe siècle avant notre ère, dans la ville italienne de Crotone, afin de rencontrer l’inventeur de ce mot, le sage grec Pythagore (-580 ; -495). En marchant vers l’école qu’il a fondée, vous vous demandez à quoi peut bien ressembler celui par lequel tout a commencé, et c’est avec un désir où se mêlent la curiosité et l’appréhension que vous vous apprêtez à faire sa connaissance.
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La nature est donc formée d’un quadruple régime de causalité : la cause efficiente, c’est-à-dire le moteur, comme les mains de l’artisan pour la table ; la cause formelle, c’est-à-dire la forme, comme l’idée de table ; la cause matérielle, c’est-à-dire, par exemple, le bois, le bronze, etc. et la cause finale, c’est-à-dire la raison d’être de la chose, comme le plaisir esthétique dans le cas de la statue.
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[…] il est impossible de douter que l’homme soit un être conscient car cela reviendrait à douter du fait qu’il pense. Or, si je dis la chose suivante : « Je ne pense pas », c’est une contradiction puisque je dois penser pour pouvoir le dire. Le fait que l’homme pense est ainsi, chez Descartes, la toute première des certitudes, qui ne fait qu’une avec la certitude d’exister.
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[…] on peut dire de la vérité qu’elle est la qualité d’une idée qui représente correctement la réalité. Ce que voulait ainsi dire Pythagore, quand il dit du philosophe qu’il recherche la vérité, c’est que ce dernier cherche à comprendre le monde tel qu’il est, il cherche à s’en faire une idée qui le représente de manière adéquate.
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Une traversée critique des savoirs

C'est à partir de la représentation littéraire que Flaubert va interroger les positivités de son époque, juger et démystifier les différents savoirs, les pratiques institutionnelles ainsi que les stratégies de discours. A travers les expériences menées par les deux "bonshommes", Flaubert passe en revue les sciences et systèmes de pensée du XIXe siècle, de l'agriculture et la chimie à la religion et l'éducation en passant par la médecine, l'archéologie, l'histoire, la politique. Le bilan des connaissances s'accompagne d'une condamnation des croyances saugrenues et des sottises contenues dans les traités scientifiques. Les erreurs commises par les deux novices qui se répètent de chapitre en chapitre, les contradictions entre le savoir théorique des livres et les situations pratiques, la fragilité de l'acquisition et de la transmission du savoir, le ratage de la tentative pédagogique, démythifient l'illusion du Progrès scientifique ou moral propre au siècle positiviste. Dans cette parodie de la quête encyclopédique de la philosophie des lumières, l'échec des personnages, renvoyés d'un savoir à l'autre, "embrouillés" par les systèmes, ne parvenant pas à progresser dans leur quête et la construction d'un sens, ouvre sur une crise épistémologique. En juxtaposant des théories et des opinions contraires sans chercher à faire la part de l'exactitude et de l'erreur, l'archéologie du savoir livresque entreprise par Flaubert constitue une sorte "d'encyclopédie"critique en farce" qui tend à annuler et relativiser les connaissances, à anéantir la prétention de la science à constituer un savoir absolu et global. Incertitudes, contradictions, sottises, dogmatisme témoignent de la faillite de la connaissance scientifique et renvoient à une impossible synthèse du savoir. Quant au vouloir savoir, cette passion épistémologique qui anime les deux personnages, ne répond-il pas surtout à un besoin de croire?
La vision nihiliste et pessimiste sous-tendue par Bouvard et Pécuchet qui remet en question les certitudes et les croyances et souligne l'échec des utopies humanistes, se traduit par un scepticisme radical qui sape l'ordre du réel. L'unité du réel se dissout en effet en une multiplicité de faits qui se dérobe à la signification.

Frank Evrard
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L’esprit désigne l’ensemble des facultés mentales : vivacité, imagination, mémoire. La raison désigne le pouvoir de distinguer le vrai du faux. Or, si l’esprit varie d’une personne à l’autre, la raison ne varie pas. Celui qui a l’esprit meilleur est donc susceptible d’exercer sa raison sur des choses plus complexes, mais pas de l’exercer mieux. Car, comme le rappelle Descartes, « l’essentiel n’est pas d’avoir l’esprit bon mais de l’appliquer bien ».
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Or ce qui est certain ce n’est pas qu’il existe un monde, mais qu’il y a une conscience qui s’ouvre à un monde, qui pense, et plus exactement qui vise en lui des objets, des significations. Le monde est donc quelque chose qui est visé par la conscience, ce n’est pas une chose ou un ensemble de choses distinctes d’elle.
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Où est Flaubert? La plupart de ses contemporains sont cités, mais il n'est jamais nommé. Il avait écrit en 1866 à Mlle Bosquet: '"[un romancier] doit, dans sa vocation, imiter Dieu dans la sienne, c'est-à-dire faire et se taire." Ses personnages pensent de même en critiquant A. Karr; "[...] l'auteur efface son oeuvre en y étalant sa personne." (205) [p. de l'édition folio] Flaubert est donc comme Dieu; "présent partout, visible nulle part". Pourtant, il se laisse aller à une opinion personnelle, une seule, dans laquelle, en singeant B. et P., on pourrait lire une clé pour approcher ses personnages; "L'Art, en de certaines occasion, ébranle les esprits médiocres; - et des mondes peuvent êtres révélés par ses interprètes les plus lourds." (211)
p. 43, Pascal Michel, Composition de Bouvard et Pécuchet.
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