Figure charismatique de la seconde moitié du 19è siècle, Frédéric Mistral consacre sa vie à valoriser sa Provence natale. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages publiés en provençal, sa langue maternelle et en français, et ses œuvres sont traduites dans le monde entier. Il s'essaie à de nombreux genres : poèmes, épopées, contes, récits autobiographiques, théâtre, articles de journaux, travaux lexicographiques. Militant culturel, il devient le héraut des Provençaux. Il est, en 1904, le premier écrivain à recevoir le prix Nobel de littérature pour une oeuvre en langue "régionale".
En Provence, Frédéric Mistral fédère les énergies pour sauver et transmettre la culture dans laquelle il a grandi. Il crée l'un des premiers musées d'ethnographie régionale, non sans réinterpréter et mythifier une culture provençale qu'il enracine dans l'Antiquité gréco-romaine.
En 1899, son "Panthéon de Provence" ouvre ses portes. Il le baptise Museon Arlaten ("musée arlésien" en provençal).