J'avais découvert ce musée il y a quelques années et en conservais un souvenir émerveillé et nostalgique.
Après avoir été fermé pendant onze longues années , un chantier colossal, le musée a réouvert ses portes.
Un lieu magique qu'il faut absolument visiter quand on est de passage à Arles.
Cette rénovation a donné un supplément d'âme à ce lieu exceptionnel où plus de 38 000 objets et documents racontent la vie quotidienne de la Provence. Le musée propose aux visiteurs une nouvelle approche de ses collections par les nouvelles technologies et le numérique. L’image, le son, l’interactivité sont utilisés pour mieux magnifier les objets, les meubles, les costumes, en révéler quelques secrets et enrichir l’expérience du visiteur.
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Faute de ne pouvoir aller dans les musées en cette période de Covid, on peut toujours se rabattre avec bonheur vers leurs catalogues d’exposition.
Initialement programmée au printemps 2020 au Louvre-Lens, l’exposition « Soleils noirs » relève le défi du noir. Traité avec maestria par les spécialistes du domaine, ce catalogue tient autant de l’essai scientifique que du recueil iconographique.
Après une approche historique rassemblant la recherche du traitement des ténèbres de l’Antiquité à la période moderne, puis la quête du noir au XIXème siècle avant l’explosion d’un noir contemporain, le catalogue décline cette couleur atypique dans ses dimensions sacrées, sociales et industrielles pour terminer sur sa radicalité poussée au dépouillement absolu. Des amulettes égyptiennes à l’araignée de Louise Bourgeois, des portraits de Cranach L’Ancien aux œuvres de Pierre Soulages, en passant le romantisme d’un Joseph Vernet ou encore la modernité Kasimir Malévitch, tous les genres et tous les styles sont au rendez-vous, présentés avec érudition et générosité.
Véritable traversée de l’histoire de l’Art dans sa diversité d’approches et de supports, les « Soleils noirs » constituent également une puissante et étourdissante réflexion philosophique sur le noir, envisagé comme un vecteur à la fois convergent et divergent d’attraction et de répulsion.
Malgré la frustration de ne pouvoir visiter l’exposition, ce magnifique catalogue nous en donne une bonne part. La qualité des textes concourt à une découverte et/ou un approfondissement de connaissances artistiques, les reproductions des œuvres sont quant à elles un plaisir esthétique de premier ordre.
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