Assise là, je voulais à la fois me trouver chez nous et de retour chez ma grand-mère, à regretter ma mère. C'était comme si, loin d'elle, je pouvais mieux savourer ma peine, la peine atroce qui me disait combien je l'aimais. Je songeais à quel point j'avais besoin d'être sans elle, de manière à pouvoir penser à elle, m'appesantir sur elle, faire d'elle l'être parfait que de toute évidence elle n'était pas. Je décidais qu'à coup sûr je grandirais et qu'un jour je m'en irais. Douce pensée, grosse de châtiment.