Le malheur, pour moi qui étais aveugle, c’était que je ne pouvais pas voir les jolies femmes ni les beaux paysages. Il y avait bien d’autres choses encore que mon regard ne distinguait pas, les peintures, les livres, le théâtre, la lumière du soleil, la couleur des nuages, ou encore la beauté de la lumière artificielle comme celle des lampes électriques. Je lisais des livres en braille, mais les conversations de mon entourage me faisaient envier ceux qui avaient des yeux. Je détestais mes parents qui m’avaient fait aveugle. Je haïssais Dieu. Mais il n’y avait rien à faire.