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Citations de Edogawa Ranpo (84)


Sais-tu à quel point j'ai souffert quand tu m'as abandonné? Non, tu es trop insensible pour comprendre ces choses-là. Sais-tu combien de fois je suis venu rôder la nuit autour de chez toi, fou de désespoir? Devant le feu de ma passion, ton indifférence n'a fait que redoubler : d'abord tu m'as évité, puis tu m'as craint et tu as fini par me haïr. Peux-tu imaginer ce qui se passe dans le coeur d'un homme qui se sent détesté après avoir été aimé? L'amour se fait douleur, la douleur se fait rancune et la rancune croît jusqu'à se transformer en désir de vengeance.
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Je ne suis donc pas venu, messieurs, rechercher votre amitié : votre attention me suffira.
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Elle avait ce genre de beauté dont on dit souvent dans les romans anciens qu’elle disparaît si on l’effleure.
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Je voudrais d’abord vous dire que je me considère comme une personne tout à fait saine d’esprit, et je crois que les gens qui me connaissent partagent cette opinion. Mais qu’en sera-t-il lorsque vous m’aurez entendu ? Car au-delà de ce miroir rassurant que je présente aux autres et à moi-même, je ne sais pas, au fond, si l’homme qui vous parle en ce moment n’est pas fou, ou tout au moins gravement perturbé.
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Au moment où elle met le pied sur le rail, une rame express arrive à toute allure... Rassurez-vous, la distance est suffisante et la grand-mère a largement le temps de passer sans même prendre conscience d'un éventuel danger. Mais imaginez maintenant qu'au moment où elle s'engage sur la voie quelqu'un se mette à hurler "Attention grand-mère !" ; la pauvre femme affolée ne sait plus si elle doit avancer ou reculer... Que faire ? Si le conducteur du tramway n'a pas le temps de freiner, ces quelques secondes d'hésitation peuvent lui être fatales... Je dois avouer qu'une brave femme en fit la douloureuse expérience. Vous me pardonnerez de sourire au souvenir de cette triste histoire, mais, comme je vous l'ai dit, ce fut une de mes plus belles réussites dans le genre.

Qui peut se vanter, en effet, d'avoir assassiné quelqu'un en lui criant "Attention !" ? Et ce, en toute impunité car il faudrait avoir l'esprit bien tordu pour trouver une intention homicide dans ce touchant témoignage d'altruisme envers une personne inconnue aperçue en danger dans la rue ; la victime elle-même a dû mourir en éprouvant une certaine gratitude pour la personne qui avait crié dans son dos !
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C’est désormais à vous de me juger : suis-je un criminel pervers ou simplement un pauvre malade mental ?
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Edogawa Ranpo
Je suis la proie d'un soupçon terrible qui ne me laisse aucun répit.
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L'art, selon lui, pouvait être considéré comme une révolte de l'homme contre la nature, et aussi comme l'expression d'un désir de lui imprimer sa propre personnalité, puisqu'elle ne le satisfaisait pas telle qu'elle était.
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Quand la peur du crime excède un certain degré, il se passe exactement le même phénomène que lorsqu'on se bouche les oreilles et qu'on n'entend plus rien, c'est-à-dire qu'on devient sourd à sa conscience, tandis que l'intelligence du crime, devenant aussi aiguë qu'une lame de rasoir effilée, se met à agir mécaniquement avec calme et sang-froid, sans négliger aucun détail.
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Le célèbre juge Ooka appliquait déjà au XVIII ème siècle, sans le savoir, les découvertes les plus récentes de la psychologie. "Prendre les criminels au piège, disait-il, ce n'est pas si compliqué. L'important est de savoir leur poser les bonnes questions".
Le test psychologique p143.
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Il aurait entendu de longs sanglots de douleur d'une femme mêlés,comme dans un duo, aux halétements sourds et sans retenue d'un homme.
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Je crois, qu'au fond, il existe deux types d'auteurs de romans policiers : ceux qui sont du côté du "criminel" et ceux qui sont du côté de l'enquêteur. Les premiers, même s'ils sont capables de mener une intrigue serrée, ne trouvent leur bonheur que dans la description de la cruauté pathologique du criminel, tandis que les seconds, au contraire, n'y attachent aucune importance : seule compte à leurs yeux la finesse de la démarche intellectuelle de l'enquêteur.
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Je m'interroge assez souvent sur la nature de mon métier.
Je crois qu'au fond, il existe deux types d'auteurs de romans policiers : ceux qui sont du côté du "criminel" et ceux qui sont du coté de "l’enquêteur". Les premiers, même s'ils sont capable de mener une intrigue serrée, ne trouvent leur bonheur que dans la description de la cruauté pathologique du criminel, tandis que le seconds, au contraire, n'y attachent aucune importance; seul compte à leurs yeux la finesse de la démarche intellectuelle de l’enquêteur.
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Le jour viendrait où il ne pourrait plus se contenter de simples romans. Dégoûté du monde et de sa médiocrité, il avait trouvé dans l'écriture un refuge où déployer les fastes de son imagination. C'est pour cela qu'il était devenu romancier. Mais désormais, même les livres provoquaient en lui un profond ennui : par quel nouveau stimulant échapper au spleen ? Le crime, il ne restait que le crime. Devant ses yeux blasés, s'imposa la vision d'un monde où seul restait le frisson suave du crime.
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Je me fais une joie de devenir l'esclave de ma reine.
Je ferais n importe quoi pour vous. Je peux même embrasser la semelle de vos chaussures.
En contrepartie, n abandonnez pas votre esclave.
Vous ne m'abandonnerez pas, dites ?
P22
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Le ciel, couleur de lait, s'étendait au-dessus des collines ondulantes qui formaient des vagues impressionnantes, embrassées par les fleurs écarlates qui les recouvraient toutes entières. Cela se faisait sur une si grande échelle, tout était si artificiel, si éloigné de la nature, que ce soit pour la couleur du ciel, la courbe des collines ou la confusion de ces milliers de fleurs, que ceux qui pénétraient dans ce monde ne pouvaient faire autrement que de rester un certain temps debout, complètement stupéfaits.
Ce paysage, qui semblait monotone à première vue, avait quelque chose d'inhumain, de presque diabolique.
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Le sceau de la mort ne se révélait d'ordinaire à lui que sous son aspect le plus effroyable, dépouilles ensanglantées, horribles plaies, abominable odeur de putréfaction. Si bien que le terme de "meurtre" avait fini par évoquer systématiquement pour lui quelque chose d'apparence malpropre.
Mais ce qu'il avait à présent devant les yeux, ces victimes qui se tenaient debout sur leurs jambes en une pose mimant la souffrance, prises dans l'arc-en-ciel d'une colonne de glace, n'apparaissait-il pas d'une beauté merveilleuse, telle une sorte d'oeuvre d'art bien au-delà des notions de "crime", de "meurtre" ou encore de "cadavre" ?
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Shizuko poussa un cri à glacer le sang, qui se répercuta en échos dans la vaste salle de bains.
Ils l'avaient vu. Derrière la petite fenêtre qui donnait sur la rivière, même si ce ne fut que durant un bref instant, ils avaient aperçu cette face horrible impossible à décrire.
Un monstre comme ils n'en avaient encore jamais vu, avec une tignasse blanche hirsute, d'étranges lunettes noires sous lesquelles il n'y avait pas de nez ; la partie inférieure de son visage n'était qu'un trou rouge sang d'où pointaient à nu des dents blanches acérées.
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J'eus la bonne surprise de constater qu'elle était aussi amateur de romans policiers et tout particulièrement lectrice de mes propres romans (j'étais ivre de joie en l'écoutant !).
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Ce n'était pas la première fois que j'entendais parler de ces étranges jumeaux que l'on désigne communément sous le nom de "frères siamois". [...]
Mais ce genre de phénomène étant rarissime, même ailleurs dans le monde, j'étais loin d'imaginer qu'une telle créature répugnante à deux têtes puisse exister dans​ notre pays. Et jusque dans mes pires cauchemars, je n'avais jamais vu d'enfer comparable à cette situation incroyablement étrange, où l'un des jumeaux est un homme, et l'autre une femme, et où le premier éprouve une passion obsessionnelle à l'égard de sa sœur, qui elle le déteste à mort.
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