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Citations de Edouard Joseph Maunick (19)


Edouard Joseph Maunick
N'obéis pas

quand on t’ordonne
de tirer
sur la foule
terrorisée
atterrée.
N’obéis pas
même si cela doit
te coûter la vie.
N’obéis pas
quand on te dit
d’agir
contre ta conscience.
N’obéissons plus
à la voix
de l’ignominie.
C’est seulement ainsi,
par cette rébellion,
que le cours des choses
commencera à changer
sur la terre.
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Parole 24


on a porté mon père en terre
je me souviens de ses yeux ouverts
de sa main ouverte
de sa voix ouverte
les fleurs sont de faux étendards
mon père est dans le vent
il claque dans la clarté
il me raconte l'enfance des cyclones
il me prévient des volcans
il veille…
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Parole 1


..     ..     ..     ..    ..    ..    .. mourir est pluriel
tu reviens chaque fois     entre parole et paroles
quérir la déblessure    de la race et du vivant

où faudrait-il aller
pour trouver l’ombre de la mer

ta race : close derrière tes livres
à défaut de récitation en plein vent
ta race n’est deuil ni fête foraine
autant reprendre ta racine aux manèges de la mer

reste l’ILE - Femme – Terre
au seul visage
au corps d’ardoise folle
où périr les mots
est un soleil crié

le vivant     ton père mort
cogne corps noir     à la terre     à la pierre
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Je dis à l'arbre debout
prête-moi tes racines
plongées loin dans la terre
pour diviser les vents
à cette heure de bourrasque
Je dis à la pierre nue
donne-moi l'insolence
enclose en l'immobile
cette forge de travail
dont il me faut le feu
Je dis aux grands orages
d'investir ma charpente
et d'irriguer ma gorge
J'ai mission très urgente
de crier Mandela
avant toute autre messe.
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Edouard Joseph Maunick
Au bout de moi et de la mer

au bout de moi et de la mer
l’alliance enfin avec le mourir
une rose bâtie pour retrouver
la charpente de la rose
c’est-à-dire les traces de durer
lire de symbole en symbole
ce qui reste de lumineux
après la fable des planètes
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Parole 45


qu'un jour       le vent domine la ville
   et nous voilà corsaires       jetés
en pleine messe océane
nos grappins cherchent la pierre
des maisons qui nous furent interdites
au salon gardé par des bêtes de faïence
sommeille l'incendie
nous brisons ses rêves
à coup de mots sauvages
après nous       le feu regarde
avec de grands yeux ouverts
la faïence foudroyée
le feu fou de vent debout
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ouvre avec moi ce livre
pesant poids de mémoire
compromis entre éden
et souventes blessures
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Parole 45


qu’un jour   le vent domine la ville
et nous voilà corsaires jetés
en pleine messe océane
nos grappins cherchent la pierre
des maisons qui nous furent interdites
au salon gardé par des bêtes de faïence
sommeille l’incendie
nous brisons ses rêves
à coups de mots sauvages
après nous  le feu regarde
avec de grands yeux ouverts
la faïence foudroyée
le feu fou de vent debout
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un autre enfant viendra
caresser je ne sais
quel autre rêve de partit
vers des îles parolières
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si savoir que mourir
c’est mourir aux grands arbres
je me replante rebelle
plus racine que la pierre
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…tout cela se bouscule
en couleurs métaphores /
du bleu jacaranda
au rouge vif flamboyant /
tout cela se pavane
en palette rhétorique /
du jaune canéficier
au vert-feuille tecoma /
mais où l’iode et le sel
parfumant nos blessures /
celles du cœur et du corps /
nous vivons un langage
où la terre est charnelle /
où la pierre est fertile
et l’arbre un voyageur /
je n’ai rien appris
de la neige-l’héphémère
sinon le temps qui passe
et nudité stérile /
où ton ventre de fougère /
de houle arborescente
et que me vaut la mer
sans pluie tambourinaire
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J’écris ces pages en vrac
j’oublie le dérisoire
des mots et des syllabes
je mets dans le poème
toute ma foi païenne
avec prière sauvage
et rituel animiste
je dis à l’arbre debout
prête-moi tes racines
plongées loin dans la terre
pour diviser les vents
à cette heure de bourrasque

Je dis à la pierre nue
donne-moi l’insolence
enclose en l’immobile
cette forge en travail
dont il me faut le feu

Je dis aux grands orages
d’investir ma charpente
et d’irriguer ma gorge
j’ai mission très urgente
de crier Mandela
avant toute autre messe
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Parole 45

qu’un jour le vent domine la ville
et nous voilà corsaires jetés
en pleine messe océane
nos grappins cherchent la pierre
des maisons qui nous furent interdites
au salon gardé par des bêtes de faïence
sommeille l’incendie
nous brisons ses rêves
à coups de mots sauvages
après nous le feu regarde
avec de grands yeux ouverts
la faïence foudroyée
le feu fou de vent debout
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Parole 14

Enfin la bouche s’ouvre elle va gueuler images natales
Broyer verrous entre ses dents chasser le sortilège
La mauvaise haleine qui embue les mots
elle scande sa parole elle la veut braise
afin que cri soit total du sang
que peur soit aussi violente et nue que la peur
à grands coups battre syllabes
battre séga parodiant le crime
qu’importe si c’est une île qu’on assassine
et non le continent et non le nombre
notre seule ressemblance est dans la mort !
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Parole 1

mourir est pluriel
tu reviens chaque fois entre parole et paroles
quérir la déblessure de la race et du vivant

où faudrait-il aller
pour trouver l’ombre de la mer

ta race : close derrière tes livres
à défaut de récitation en plein vent
ta race n’est deuil ni fête foraine
autant reprendre ta racine aux manèges de la mer

reste l’ILE – Femme – Terre
au seul visage
au corps d’ardoise folle
où périr les mots
est un soleil crié

le vivant ton père mort
cogne corps noir à la terre à la pierre
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le temps défiguré
préfigure le néant
où plus rien n’est à nous
hors nos lambeaux d’écorce
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le mystère reste entier
je n’écris ni ne parle
qu’à l’écoute d’une voix
venue de ne sais où
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je pars pour des pays
plus lointains que les rêves
j’habite des paysages
où les arbres sont des dieux
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maints lendemains de fêtes
changés en cicatrices
aux lèvres de ma soif
de vivre en moi vivant
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