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Citation de le_Bison


Du temps d’avant les médicaments, certains services n’étaient que de grandes salles où les malades circulaient tout nus. On n’avait pas le droit d’accrocher des tableaux aux murs, ni d’avoir des fleurs sur les appuis des fenêtres, car on pensait que les malades mangeraient les fleurs et se tabasseraient avec les tableaux.
On voyait les internés nus aux fenêtres. Ils se tenaient aux barreaux et tiraient la langue. Derrière eux, il y avait des murs nus et des sols brunâtres, à peu près de la couleur des excréments qu’ils excrétaient.
Ces gens-là ne sortaient jamais à l’air libre, non plus qu’ils ne se lavaient, se peignaient ou se brossaient les dents. Les savonnettes étaient rares et les brosses à dents n’existaient pas. Lorsqu’on prêta attention à ces conditions déplorables et au fait que ce type d’enfermement et d’isolement était injustifiable, on rappela, entre autres, qu’il existait des règlements obligeant les fermiers à faire prendre l’air à leurs bêtes.
Les malades avaient-ils moins de droits que le bétail ? Valait-il mieux pour eux qu’on n’en entende plus jamais parler ?
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