Au centre du gris…
Au centre du gris
Tant de soleils s’entrecroisent
Être cela
Réconcilié prodigue
Au foyer du jour affermi
Disant tout bas
La proximité du silence
Pour que le signe inestimé
S'arrache à l'exubérance des simplicités
Sur l'aigre filet de musique montant des abîmes
De la nuit soudain dénouée
S'épanouit un jardin ciel inversé
Où dans la corolle de l'étoile smaragdine
Celle d'Hermès
[E.C. Flamand y voit]
bouillonner à découvert l'écume lumineuse
Qui fait s'irradier parfois le verre épais et terni
De toute chose sommeillant au monde
Le Quattrocento
La Première Renaissance est appelé « Quattrocento », à la manière italienne, parce que ceux qui en furent les artisans ont tous vécu pendant les années « quatorze cent ».
Il s’agit du début de la formidable révolution artistique désignée sous le nom général de Renaissance, qui va établir les traditions et les normes des arts plastiques en Europe jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Cette époque de recherches passionnées et de découvertes fécondes est celle du grand brassage des idées et des mœurs qui secouait alors l’Occident tout entier et particulièrement l’Italie.
À ce tournant de l’Histoire, le libre examen commence à démanteler la scolastique, la méthode expérimentale bat en brèche l’autorité acquise en matière scientifique, et la raison s’oppose sourdement à la foi
Toute cette remise en question des sciences humaines s’amorce au début du XVe siècle et va se traduire par les initiatives et les audaces encore timides des peintres, des sculpteurs, des architectes, qu’on appellera les « Quattrocentistes ».
Le caractère un peu heurté de leurs œuvres exprimera l’esprit de cette époque de transition où les tendances antinomiques se confrontent maladroitement, sans pouvoir encore s’harmoniser.
Mais ce heurt même porte en lui les chances de l’avenir.
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Le Cinquecento
Age d'or de l'art italien, le Cinquecento est le développement naturel et l'épanouissement du Quattrocento.
Mais, la "maniera grande" des cinquecentistes se différencie nettement de la "maniera laquants dura e crudetta" de leurs prédécesseurs.
Moins ingénus et plus savants, les peintres du XVIe siècle ne se laissent plus enchanter par l'anecdote et les détails amusants.
Tout ce qui n'est pas en relation directe avec la donnée essentielle du tableau disparaît.
Simplicité et clarté dans la composition prévalent désormais et chacun des éléments du tableau est organisé en vue de l'équilibre et de l'unité finale.
Sous l'influence d'un spiritualisme néo-platonicien, les impressions des sens sont soumises au contrôle de l'esprit.
L'étude de l'anatomie humaine devient primordiale et sa représentation atteint une perfection qui ne sera jamais plus égalée.
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Plus proche toujours de la brisure …
Plus proche toujours de la brisure de la foudre
Et le paysage éventé se renonce
Sinon la ligne …
Sinon la ligne de lumière…
rien ne nous guidera
vers la margelle