AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Elizabeth Breitweiser (68)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Fondu au noir

Fondu au noir

Ça pèse combien la culpabilité ? Pour certains c’est une charge insurmontable, pour d’autre c’est un fléau que l’on traîne derrière soi et qu’on tente de noyer dans l’alcool. Pour d’autres encore ce n’est rien d’autre qu’une tâche qu’il suffit d’effacer, quitte à laisser une trace. Mais rien qui ne puisse les empêcher de continuer.

Une chose est sûre, à Hollywoodland, la culpabilité, une fois digérée, peut être un tremplin vers la gloire.

Fondu au noir ressemble à un roman de James Ellroy tant par sa construction que par son propos et ses personnages. Il nous laisse à voir l’envers du décor d’une machine à rêve qui ne demande qu’à s’enrayer. Le monde du cinéma fonctionne comme la mafia, l’argent et le pouvoir sont rois, la loi du silence est d’or pour qui veut survivre. A mesure que le scénario se développe, les rêves de nos protagonistes s’estompent comme des mirages. Nul n’est irremplaçable sauf les dollars. C’est à se demander si on a là vraiment affaire à une œuvre de fiction. Il n’y a rien qui sonne faux et rien en trop. L’avant propos de l’auteur nous éclaire sur ses intensions et ses motivations mais aussi sur le contexte historique. Cette chasse aux sorcières dont on parle encore aujourd’hui et qui a terni l’Histoire d’Hollywood.

Les desseins sont au diapason de l’histoire et des protagonistes tout comme le sont les couleurs qui rendent hommage aux tons de l’époque et aux ambiances de l’œuvre. Les dialogues sont taillés à la serpe, vifs et tranchants. Désormais, pour moi, Fondu au noir est à Hollywood ce que Casino (film de Martin Scorcese) est à Las Vegas : un objet culte vers lequel je reviendrai très souvent. La parenthèse désenchantée d’un univers admiré et admirable que la part d’ombres rend nauséeux.

Bonne lecture.

Commenter  J’apprécie          20
Outcast, tome 5 : Une nouvelle voie

Allez le tome 5 me paraît idéal pour faire une pause et poser sa prose (ouais c facile et alors ;p).

Que dire ? Je suis fan de Kirkman. Pas de tout mais en règle générale j aime beaucoup ça façon d écrire, de mener ses histoires et de mener en bateau son public.

Tout n est jamais ce qu on pense ou ce qu on voit. C est l une de ses marques de fabrique.

Et Outcast ne fait pas exception.

Bon texte, bons personnages et histoire qui embarque le lecteur.

Au même titre que WALKING Dead, personne n est tout blanc ou tout noir. Tout en nuance de gris. Comme tout le monde en somme.

Je ne vais pas développer sur l histoire, d autres l ont déjà fait et à mon avis celle ci se découvre au fur et à mesure ce qui fait le plaisir de Kirkman.

Je me contenterais de vous dire que vous pouvez y aller sans aucun souci. C est du bon, du riche, du Kirkman quoi. Et très bien servi par les dessins de Paul Azaceta.



Après ceci reste mon avis et je vous laisse vous faire le votre et le partager.

Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          30
Kill or be killed, tome 1

Jusqu'à lire Fondu au Noir (The Fade Out) il y a peu, je n'avais jamais véritablement accroché à la plume de Brubaker. Et puis est venu Fondu au Noir et la grosse impression alors laissée. 2 mois plus tard, je vois passer un post Insta du super compte la_galaxy_du_comics et je ne me retiens pas de lui demander quel est son comics préféré du duo Brubaker/Phillips. La question est vite répondue: Kill or be Killed (sans oublier Criminal). Parfait, c'est noté !



Et que vois-je peu après dans les rayons de ma bibliothèque favorite (le Sapin Vert à Bischheim si jamais il y a des Alsaciens par ici) ? Les 4 tomes de Kill or be Killed natürlich !



Cela raconté, on peut passer à la phase présentation de l'œuvre. Juste après The Fade Out, KobK (chez Image Comics) est sorti aux US sur une base mensuelle entre 2016 et 2018. Le tout pour 20 épisodes. En France, Delcourt les a sorti en 4 tomes, sur l'année 2018 et début 2019.



Bon, on sent un peu le côté comics mensuel avec l'effet "que va-t-il se passer après ?" mais ça reste fin et pas abusé comme on peut souvent le voir. Mais ces sorties mensuelles ont par contre un effet que j'ai moins apprécié, à savoir de légères redondances dans la narration. Mais bon, il est facile dépasser ça pour se concentrer sur tout ce qui fait la force de ce comics : la profondeur des personnages, de leurs histoires personnelles, une romance très attachante et réaliste, ou encore la violence très réelle et sans le côté cliché ou même glamour qu'on peut voir parfois.



Sinon, c'est toujours assez fascinant les histoires de self-made justicier (car oui on est là-dessus). Ici, pas d'histoire classique de vengeance à la Punisher, mais quelque chose de plus complexe avec l'exploration de thèmes autour du mal-être sociétal ou des blessures familiales. Le tout accompagné d'une puissance narrative intéressante et d'une jolie profondeur scénaristique.



Malgré ça, je pense que ce comics aurait eu plus de force et d'impact s'il avait été conçu en mode one-shot. Mais peu importe, il est aussi très bien comme ça. Et puis finalement, ce format lui donne un petit charme.



En tout cas, on pourra dire que j'ai bien fait de suivre les conseils avisés du propriétaire de ce compte Insta, puisque j'ai enchaîné (dévoré même) les 4 tomes sur une petite journée.



Je mettrai donc un 8,5, et je pense bien les rajouter un jour à ma collection perso 📚



Prochaine lecture du duo : les Criminal
Commenter  J’apprécie          50
Fondu au noir

Jusqu'à présent, je n'avais jamais tout à fait accroché aux lectures du duo Brubaker/Philips. Elles ont pu être tantôt agréables (Pulp) tantôt plutôt cool (Un été criminel). Mais là, on est sur autre chose, là on est sur du très lourd !



A travers ce gros et joli pavé de 400 pages, Ed Brubaker et son acolyte préféré nous emmènent dans le Hollywood d'après-guerre (fin 40's). L'époque de Clark Gable (seul vrai acteur faisant un mini passage dans le livre), de Cary Grant, Audrey Hepburn ou autres James Stewart. L'époque aussi du maccarthysme et de la chasse aux sorcières. Et enfin, une drôle d'époque pour les femmes du milieu (et d'autres aussi…) pour qui les choses n'étaient pas rose tous les jours…



On rentre dans le bain dès l'introduction, avec Brubaker nous racontant son oncle, un scénariste très réputé durant la golden area d'Hollywood. On y apprend qu'à cette époque, il y avait la liste des 10 d'Hollywood: 10 personnalités du cinéma blacklistées car accusées de pencher côté bolchevico-gaucho. Encore une fois, drôle d'époque, je ne comprendrai vraiment jamais le discours du "c'était mieux avant" 😁



En tout cas, voir Brubaker raconter comment son oncle et tante se retrouvent d'une certaine façon mêlés à tout ça, m'a immédiatement rappelé Jason Aaron qui fait la même chose (mais avec son cousin) à la fin de The Other Side. Deux histoires de famille qui ont inspiré les auteurs, pour deux réussites littéraires.



Car oui, The Fade Out (titre VO) est une franche réussite. On se retrouve dès les premières pages happé par ce monde clinquant, flamboyant mais aussi nauséabond. On suit rapidement une multitude de personnages mais c'est fluide et toutes ces personnes croisées ou rencontrées par le protagoniste (un scénariste impliqué dans la chasse aux sorcière tiens tiens) profitent toutes (ou quasi) d'un super caracter design.



Et que dire de l'intrigue ? Quand on est fan comme moi de polar noir, c'est un vrai régal. Rien de trop téléphoné ni de trop conventionnel. Alors, ca reste tout de même assez classique dans l'approche, mais la profondeur des personnages et de l'intrigue nous plonge dans un monde dont on ne ressortira que quelques minutes après avoir tourné les dernières pages.



Et c'est alors, en fin de lecture, que j'ai tout de suite pensé à l'excellent film de Robert Altman sur les vices d'Hollywood avec le génial Tim Robbins en tête d'affiche, The Player. Si l'occasion s'en fait, ne surtout pas se priver de le regarder.



Prochaine lecture du duo: les Sleeper ou les Kill or Be Killed

Commenter  J’apprécie          50
Kill or be killed, tome 1

Je viens de prendre conscience que je n'avais jamais critiqué ce petit bijou de comic indépendant américain.



La base est simple : Un adolescent en mal de vivre se voit annoncé par un démon, lors d'un délire, qu'il doit tuer une personne par mois, faute de quoi il mourra.



Il passe le premier mois à se dire que ce n'était qu'un rêve, mais plus la date d'échéance approche, plus il doute. Il passe donc à l'acte, mais sur quelqu'un qui le mérite.



Il décide donc, pour les mois qui suivent, de devenir un superhéros. Ou quelque chose du genre. Tant qu'à tuer des gens, il trouvera ceux qui le méritent. Sauf que voilà, contrairement aux comics de superhéros, dans la vraie vie, il n'y a pas de super criminels qui nous sautent dessus en menaçant une centaine d'innocents à chaque coin de rue.



Devrait-il baisser ses critères?



(J'ai lu l'entièreté, ça ne devient que meilleur au fil des tomes, et le finale est surprenante et intéressante.)
Commenter  J’apprécie          290
Outcast, tome 7 : L'emprise des ténèbres

C'est compliqué, Outcast avait tout pour s'inscrire dans mes meilleures lectures de type horrifique. Sans jamais tomber dans l'épouvante, le titre installe une ambiance pesante, des personnages charismatiques mais qui inspirent cette crainte et ce malaise qui fait que même en tant que lecteur, on ne se sent jamais serein.

Mais malheureusement, les tomes passent et l'oeuvre va de plus en plus loin sur certains sujets et l'intrigue se noie au milieu d'intrigues parallèles et on est dans un gloubi-boulga sans queue ni tête.

Kirkman avait beaucoup d'idées, mais n'a pas su faire le tri pour garder un rythme et une ambiance adéquate pour le nombre de tomes de la série.

Azaceta quant à lui reste au niveau tout au long de l'oeuvre. Le découpage est parfait et contribue complètement à cette atmosphère pesante justement.
Commenter  J’apprécie          00
Outcast, tome 6 : Invasion

C'est compliqué, Outcast avait tout pour s'inscrire dans mes meilleures lectures de type horrifique. Sans jamais tomber dans l'épouvante, le titre installe une ambiance pesante, des personnages charismatiques mais qui inspirent cette crainte et ce malaise qui fait que même en tant que lecteur, on ne se sent jamais serein.

Mais malheureusement, les tomes passent et l'oeuvre va de plus en plus loin sur certains sujets et l'intrigue se noie au milieu d'intrigues parallèles et on est dans un gloubi-boulga sans queue ni tête.

Kirkman avait beaucoup d'idées, mais n'a pas su faire le tri pour garder un rythme et une ambiance adéquate pour le nombre de tomes de la série.

Azaceta quant à lui reste au niveau tout au long de l'oeuvre. Le découpage est parfait et contribue complètement à cette atmosphère pesante justement.
Commenter  J’apprécie          00
Outcast, tome 5 : Une nouvelle voie

C'est compliqué, Outcast avait tout pour s'inscrire dans mes meilleures lectures de type horrifique. Sans jamais tomber dans l'épouvante, le titre installe une ambiance pesante, des personnages charismatiques mais qui inspirent cette crainte et ce malaise qui fait que même en tant que lecteur, on ne se sent jamais serein.

Mais malheureusement, les tomes passent et l'oeuvre va de plus en plus loin sur certains sujets et l'intrigue se noie au milieu d'intrigues parallèles et on est dans un gloubi-boulga sans queue ni tête.

Kirkman avait beaucoup d'idées, mais n'a pas su faire le tri pour garder un rythme et une ambiance adéquate pour le nombre de tomes de la série.

Azaceta quant à lui reste au niveau tout au long de l'oeuvre. Le découpage est parfait et contribue complètement à cette atmosphère pesante justement.
Commenter  J’apprécie          00
Kill or be killed, tome 1

[avis de 2020]

J'ai pris cette série à la bibliothèque par hasard, attirée par le titre : quelle découverte.



J'ai dévoré ce premier tome : l'écriture est addictive, le personnage principal est "attachant" et l'histoire est hyper original. J'ai également bien adhéré au style du dessinateur et j'ai fini le livre en très peu de temps.



L'évolution du personnage est intéressante et j'ai hâte de voir la suite et d'en savoir un peu plus sur ce "démon".
Commenter  J’apprécie          10
Kill or be killed, tome 1

J'aime beaucoup la façon dont le livre est fait.

On retrouve d'un côté, les bulles de discussions classiques, de l'autre des bulles ou on est dans la tête de Dylan et ou il explique beaucoup de choses, j'aime la façon dont les chapitres sont faits.



L'histoire se met assez vite en place, il n'y a pas de problèmes pour reconnaître les personnages, il y a beaucoup de bulles où on est dans la tête de Dylan et moins de bulles de discussions mais c'est ce qui fait le charme de l’histoire, le fait qu'il nous parle à nous!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Fondu au noir

Hollywood années 50, Charlie est scénariste pour un petit studio. Un matin, après une soirée très arrosée, il se réveille dans la chambre de l’actrice principale qu’il retrouve morte, étranglée.



Pris de panique, il s’enfuit et découvre plus tard que le service de sécurité du studio a maquillé le meurtre en suicide afin de ne pas salir la réputation du studio. Le poids est trop lourd, Charlie se confie à Gil, ami scénariste, qui l’aide dans l’ombre à être ses scripts.



Alcoolique depuis qu’il est persona non grata suite à l’affaire des dix d’Hollywood, Gil supporte mal ce secret et se lance dans une croisade entraînant avec lui Charlie. Ce roman graphique nous plonge dans l’univers sombre d’un Hollywood sans pitié. Absolument génial !
Commenter  J’apprécie          50
Kill or be killed, tome 3

La qualité de cette BD ne diminue nullement au fil des tomes. On continue de suivre les pensées tourmentées de Dylan. L'histoire rédigée façon journal intime, avec des sauts en arrière et retour dans le présent rends bien la façon chaotique de penser de notre personnage principal.



A ce stade, il subsiste toujours un doute quant à la nature du démon et les choses que découvre Dylan au fur et à mesure ne font que semer plus le doute.



Un drame familial, un esprit malade, une volonté de rendre justice et de se venger... mais aussi des amours compliqués et un colloc de plus en plus insupportable.



J'ai hâte de savoir ce que réserve le dernier tome de cette série et c'est sans attendre que je me lance dans sa lecture !
Commenter  J’apprécie          30
Kill or be killed, tome 1

Une plongée perturbante dans les pensées d'un psychopathe qui s'ignore. Je n'arrive pas à me décider s'il y a vraiment un démon ou s'il perd vraiment la boule suite à sa chute du haut de l'immeuble... Peut être découvrirai-je la réponse dans les tomes suivants ?



Les qualités de cette BD sont nombreuses : on est happés par le récit dès le début : Dylan nous raconte tout et on l'accompagne dans sa descente aux enfers au sens propre comme au figuré. Tous ses questionnements sur le droit d'ôter la vie, appliquer une justice fatale, les déviances de la société (pour ne citer que quelques sujets) sont très intéressants.



Au niveau du graphisme, c'est percutant, incisif, cru, parfois épuré, parfois détaillé mais on a toujours cette sensation d'intimité avec le personnage principal (Dylan). J'ai pris beaucoup de plaisir à lire, à m'attarder sur les dessins, à me poser les mêmes questions et réfléchir quelques minutes.



Je me dis que devenir fou et ne plus savoir où est la réalité et où est le délire, ça doit être horrible. Combien de tueurs ne justifient pas leurs actes par un "ordre impérieux" auquel ils ne peuvent se soustraire ? Que ce soit une voix dans la tête, Dieu, un démon, un prophète, etc. les exemples ne manquent pas.



Rien dans ce premier tome ne permet de trancher la question de manière univoque.



C'est d'ailleurs sans plus attendre que je me lance dans la lecture du second tome dont je vais savourer chaque planche avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          30
Fondu au noir

Ce comics de plus de 300 pages vous entraîne dans une enquête à la fin de l'âge d'or de Hollywood. Charlie est un scénariste sur le déclin et traumatisé par la guerre. Un matin, après une soirée des plus alcoolisées, il se réveille et découvre à ses côtés le corps sans vie d'une actrice, visiblement assassinée. Celle-ci qui était une star adulée du grand public était surtout son amie, voir bien plus que cela… Que s'est-il passé cette nuit-là ? La version officielle est celle du suicide mais Charlie sait qu'il n'en est rien. Il va mener sa propre enquête pour tenter de découvrir la vérité… mais il plongera alors dans la noirceur du milieu du cinéma.



Excellent polar dans une ambiance de film noir, parfaitement adapté au contexte de l'histoire, qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page.
Commenter  J’apprécie          120
Velvet, tome 3 : L'homme qui vola le monde

Velvet est un comics écrit par Ed Brubaker et dessiné par Steve Epting.



Dans ce premier tome, on nous présente le personnage de Velvet, assistante du directeur d'une agence de renseignement. Au fil des années, Velvet a eu de nombreux amants parmi les espions de l'agence. Un jour, l'un d'eux, X-14, le meilleur agent de l'agence, aussi considéré comme le plus grand agent secret du monde est retrouvé mort.



Velvet va enquêter de son côté pour comprendre ce qui a bien pu se produire et comment son amant favori a pu être tué. Elle va vite se retrouver prise au piège et ne va avoir d'autre choix que de ressortir ses talents d'espionne qu'elle avait délaisser près de 20 ans plus tôt.



A mi chemin entre James Bond et Jason Bourne, avec à la place de ces messieurs une héroïne sexy et charismatique, le récit est mené tambours battants.
Commenter  J’apprécie          20
Fondu au noir

Plongée magistrale dans le Hollywood des années 40. Brubaker fait preuve de toute sa maestria narrative, tandis que Sean Philips est au diapason niveau dessin. Ellroy est convoqué, de même que Raymond Chandler et Dashiell Hammett. A lire pour tout fan de Bd mais aussi pour tout fan de romans noirs! Magistral!
Commenter  J’apprécie          00
Kill or be killed, tome 3

Et on continue dans cette série qui est vraiment très bonne, sombre, prenante.

Dans ce tome Dylan passe à l'action pour essayer de se débarrasser des Russes.

Par contre il apprend une nouvelle par sa mère sur le passé de son père qui a un impact sur ce qu'il vit.

Encore un tome très bon. Plus qu'un et c'est terminé. Dommage...
Commenter  J’apprécie          10
Kill or be killed, tome 1

C'est un comics très loin des Super-héros.

C'est sombre, l'histoire m'a pris à la gorge et ne m'a plus lâché. C'est bien mené.

J'avais un peu peur que cela soit redondant vu la thématique du gars qui doit tuer une personne par mois pour rester en vie. Mais pas du tout, c'est relativement introspectif.

Et d'avoir d'autres personnages qui gravite auteur du personnage principal permet d'épaissir le scénario.

Les dessins sont vraiment bon et très réaliste.

Vite, la suite...

Commenter  J’apprécie          20
Fondu au noir

Les vacances, ça permet aussi d’avaler des pavés de 336 pages et celui-là a bien besoin d’un peu de whisky pour passer. Charlie Parish en boit pas mal… ça l’aide à avaler des couleuvres… Scénariste dépassé, il sait bien que Valeria Sommers, la star de son film, ne s’est pas suicidée… il essaie d’y voir clair dans ce Hollywood sale d’après guerre. Tous les travers humains sont là… C’est un tourbillon noir dans lequel s’enfonce Charlie, et nous avec….



Le récit est riche et complexe, les personnages nombreux et j’ai eu parfois du mal à m’y retrouver. Mais quelle ambiance ! Le dessin précis, les couleurs, les dialogues ciselés … on est bien dans un film noir américain des années 40.



Au final une re-découverte pour moi que l’univers Brubaker-Phillips ( j’ai lu Fatale mais il y a longtemps !) et je sens tout un univers noir qui me tend les bras… Si vous aimez ces ambiances, n’ayez pas peur de plonger !

Commenter  J’apprécie          20
Outcast, tome 7 : L'emprise des ténèbres

Ce tome fait suite à Outcast T06: Invasion (épisodes 31 à 36) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 37 à 42, initialement parus en 2019, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Paul Azaceta, et mis en couleurs par Elizabeth Breitweiser.



Un jeune homme barbu marche sur les trottoirs d'une petite ville de province. Il caresse la tête d'un chien attaché à l'extérieur, en passant Il entre dans le diner de la ville et s'installe à une table. La serveuse vient lui verser une tasse de café et lui demande s'il vient travailler à la mine. Non, il ne fait que passer. Il indique qu'il se prénomme Simon et qu'il est content de faire la connaissance de Sarah, le prénom sur le badge de la serveuse. Il commande des œufs brouillés et du bacon. Il lui demande si elle pourrait lui faire visiter la ville après son service. Elle sourit. En sortant le soir, il neige. Une femme essaye de changer son pneu crevé avec ses deux jeunes enfants en train de la regarder faire. Elle ne s'en sort pas avec le cric. Il propose de l'aider, et Sarah indique qu'il est inoffensif pour rassurer la mère de famille. Un an plus tard, Sarah accouche de leur fils, Kyle, sous le regard enamouré de Simon. De temps à autre, elle remarque un air de tristesse sur le visage de Simon : dans ces cas-là, il lui répond qu'il n'avait jamais imaginé qu'il pourrait avoir une vie de famille épanouie comme celle-là. Mais un soir en rentrant de nuit, après avoir acheté un jouet pour l'anniversaire de son fils, il se fait agresser dans une ruelle mal éclairée, un homme costaud le frappant à la tête avec une barre de métal.



À Rome quelque part en Virginie Occidentale, la situation ne va pas en s'améliorant. La communauté réunie autour du révérend John Anderson est toujours réfugiée dans son campement, entouré d'une haute palissade avec des barbelés au sommet, les forces de police en gardant les issues. Rowland Tusk essaye de reprendre pied face aux accusations d'incompétence proférées par Angelica, une haute responsable dans l'organisation dont il fait partie. Elle se montre mécontente du fait que l'attaque de la communauté du révérend a donné lieu à des reportages sur les réseaux télévisés nationaux, attirant ainsi l'attention de manière irrémédiable. Elle connaît bien ceux qu'elle a sous les yeux dans cette salle, ainsi que leur réelle compétence : Todd Stone, Olive Morgan, Alice Nichols, Greta Coleman, et même Rowland Tusk. Elle attend d'eux qu'ils reprennent le dessus sur la communauté du révérend et sur Kyle Barnes, afin que la Fusion ne soit pas compromise. Pendant ce temps-là, le révérend John Anderson s'adresse à sa congrégation réunie dans l'église de fortune, pour les rassurer sur les épreuves à venir. Après la cérémonie, il va trouver Logan Ross, resté assis sur une chaise, alors que tous les autres sont partis. Puis, il reçoit Kyle Barnes qui vient s'inquiéter des questions logistiques pour nourrir une telle communauté.



La fin du tome précédent montrait un événement d'une ampleur telle qu'il avait effectivement un retentissement à l'échelle nationale dans les informations. Le lecteur sent bien que les individus assimilés à la communauté des Ténèbres commencent à sentir leur temps compté avant la Fusion, et que cela les oblige à agir. De l'autre côté, les proscrits ne sont toujours pas très nombreux, et ils ne résisteront pas à un assaut en règle. Mais avant de revenir au temps présent de son récit, le scénariste consacre un épisode au passé d'un personnage, de la même manière qu'il l'avait fait dans le tome précédent avec l'épisode 31 consacré à Rowland Tusk. Ici, l'épisode 37 est consacré à Simon Barnes, et donc le doute est levé quant à savoir s'il s'agit bien du père de Kyle ou non. Les auteurs le montrent plus jeune, sans attache, arrivant dans une ville et recommençant sa vie à zéro. Le lecteur sourit en voyant que déjà à cette époque, Simon souriait aux personnes qu'il rencontrait, comme il l'a fait à Rome en arrivant dans le tome précédent. Les gros plans sur les personnages donnent l'impression de traits plus grossiers, comme si Azaceta dessinait un peu plus vite avec une plume ou un pinceau (vraisemblablement infographique) plus gros, pour une spontanéité plus immédiate, mais un rendu parfois un peu brut. Pour autant, cela n'obère en rien l'empathie générée par les dessins, et le lecteur ressent le contentement inespéré de Simon, sa rage à devoir se défendre contre son agresseur, son renoncement déchirant à sa famille. Azaceta maîtrise de mieux en mieux les cases en insert pour un effet plus naturel, plus parlant et plus pertinent. Le lecteur découvre donc une partie du passé du mystérieux Simon et constate avec effarement que son fils a répété un schéma de vie très similaire, presque identique, soumis aux conséquences incontrôlables de posséder son pouvoir de lumière.



Le lecteur est donc ravi que Simon Barnes soit devenu un personnage plus incarné, plutôt que d'être resté à l'état d'artifice narratif bien pratique, à l'instar de Rowland Tusk. Il est tout aussi content de retrouver le temps présent du récit pour découvrir de ce qu'il advient de la communauté du révérend John Anderson, et des développements dans la progression inéluctable du conflit à venir. En fait, le lecteur se rend vite compte que son intérêt pour la progression de l'intrigue est secondaire par rapport à celle pour les personnages. Il est un peu désarçonné par le fait que Rowland Tusk ait si vite perdu de sa superbe et qu'il devient craintif devant Angelica, une nouvelle venue mystérieuse, imposant une autorité menaçante, exactement comme Rowland dans le tome précédent. Il reconnaît bien là le savoir-faire incroyable du scénariste puisqu'il se retrouve à prendre fait et cause pour Rowland face à Angelica, alors que cet homme se montre sans pitié pour neutraliser Kyle Barnes, exerçant une pression psychologique sadique, usant de chantage, et n'hésitant pas à faire usage de la force en mettant à profit sa carrure impressionnante. Il finit par se demander s'il doit s'attendre à ce que Kirkman réussisse à établir un même degré d'ambivalence pour Angelica. Il apprécie de retrouver les autres personnages. Kyle Barnes dont l'assurance fluctue continuellement en fonction de ses petites victoires, et la survenance de situations encore plus confuses et dangereuses, Azaceta montrant bien ses états d'esprit passant de la confiance en soi, à la colère, à l'étonnement de l'individu dépassé par les événements, au réconfort apporté par une parole de sa femme Allison le rassérénant. Le révérend John Anderson et sa confiance inébranlable dans sa foi et la bonté du Seigneur, ainsi que sa franchise quant à la marque du diable qu'il porte sur sa poitrine, là encore les dessins font apparaître les émotions correspondantes. Emily la directrice d'école, et son calme professionnel pour répondre aux questions d'Angelica. Malgré la distribution nombreuse, le lecteur se souvient aisément et immédiatement de chaque personnage, de son positionnement social et de son caractère.



Du coup, le lecteur ne s'offusque pas que la situation de la communauté du révérend ne progresse pas rapidement, et que le récit s'attarde à suivre chaque individu, leurs actions n'étant pas coordonnées, étant guidées par des intérêts personnels, sollicitude pour un proche, ou influence manifeste de Rowland Tusk, ou des autres habitants de la ville. Cela peut donner une impression de confusion ou au moins de désordre entre les atermoiements de certains, et l'arrivée providentielle d'autres proscrits dont l'attention a été attirée par les spots d'information sur le siège de la communauté du révérend. Oui, d'un côté c'est bien pratique pour faire augmenter le nombre de proscrits dotés de pouvoir, juste comme les tenants des Ténèbres s'apprêtent à réaliser une attaque en masse. Mais d'un autre côté, c'est logique que la visibilité accrue de la situation attire des individus des deux bords.



Le lecteur se trouve donc embarqué dans cette zone rurale, avec les dessins à l'apparence un peu fruste, pour un contact un peu rude avec les personnages et les environnements, comme si les campagnards étaient forcément moins sophistiqués que les citadins, plus nature. Il est possible aussi d'y voir des émotions moins apprêtées parce que plus intenses, le conflit imminent pesant lourdement sur l'esprit de chacun. Il constate les différents courants à l'œuvre dans cette situation. La volonté dirigiste d'Angelica et Rowland Tusk se retrouve confronté au désordre des proscrits et de ceux qui les entourent, un étrange constat opposant une forme ordonnée de communauté à des élans du cœur d'individus agissant isolément. Mais dans le même, les motivations profondes de Rowland s'avèrent dictées par l'amour et par une forme d'altruisme alors que celles de Kyle apparaissent comme égoïstes, alors que lui aussi souhaite protéger sa famille. Le scénariste a l'art et la manière pour souffler le chaud et le froid, et introduire de l'ambivalence dans une confrontation qui semble pourtant s'apparenter au bien contre le mal. Les exorcismes sont toujours aussi brutaux, au risque et péril des possédés, et ils font peser un poids terrible sur les proscrits, en particulier ceux qui sont mineurs. Alors même que la guerre semble être celle de la lumière contre les ténèbres, les individus des deux camps souffrent et en payent le prix, l'enjeu étant le même dans les deux camps, à savoir survivre. De ce point de vue, cette série continue d'être très déroutante : une dynamique manichéenne du bien (la lumière) contre le mal (les ténèbres), mais une réalité complexe pour les individus qui ne maîtrisent pas la situation d'un bord comme de l'autre, et des conséquences néfastes dans les deux camps, ce en quoi réside la véritable horreur du récit.



Avec le tome précédent, les auteurs semblaient parvenus à un point de non-retour pour les personnages et la situation, mais aussi à une phase où le récit devenait plus prenant au premier degré, et plus riche en termes d'interprétations. Ce septième tome confirme le franchissement de ce palier, avec une histoire de plus en plus haletante, des personnages de plus en plus incarnés et une narration visuelle de plus en plus organique.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Elizabeth Breitweiser (239)Voir plus


{* *}