— La mort, c’est sexy, reprit-il. Je pensais que tu trouverais ça tout seul, mais apparemment je me suis planté. Tu sais, Zedekiah, ce boulot n’est peut-être pas pour toi.
Zed le dévisagea, regarda ensuite le mur, puis le sol.
— La mort, c’est sexy, articula-t-il si lentement que Rodney se demanda si son cerveau n’avait pas pris le chemin de ses pieds.
Au lieu de chaussures convenables, il portait de bizarres sandales à semelles en pneus de voiture avec des chaussettes rayées qui avaient l’air d’avoir été tricotées à la main avec des restes de pelotes de laine.
— Je t’ai dit que ton papier manquait de sex-appeal. Tu es retourné là-bas pour y remédier. Que tu aies fait chou blanc, entendu. Ce que je trouve inconcevable, c’est que tu n’aies pas saisi l’aubaine quand elle s’est présentée. Tu aurais dû accourir ici ventre à terre en criant eurêka ! Tu n’as même pas vu la perche qui t’était tendue. Elle aurait pu te sauver la mise et le journal n’aurait pas regretté les sommes folles que lui a coûté ton reportage. T’as loupé le coche. C’est moi qui au final l’ai découvert, et ce n’est pas normal, Zed… Pire, c’est préoccupant.