[...] La dernière fois que j'ai été déjeuner chez Be, là aussi, j'ai mangé des pommes de terre crues. Avec des poivrons archicuits et du riz encore dur. Pour le riz, y avait une astuce très particulière. Elle ne l'avait pas fait bouillir à part, elle l'avait mis dans la poêle avec les poivrons et les pommes de terre et elle avait tout fait cuire ensemble. Elle a certainement dû s'imaginer que ça ferait un genre de risotto. A la fin, ça a donné une bouillie collante, dure et compacte que l'on arrivait à avaler uniquement avec beaucoup de liquide.
Heureusement, le liquide, on en manquait pas : à l'époque, Karl était encore là pour s'occuper de la boisson et du coup on pouvait être sûr qu'il y avait assez de bière en réserve. Il prévoyait toujours une bière de plus que ce qu'on pouvait boire. Alors, c'est ce que j'ai fait, j'en ai bu beaucoup, j'ai fait passer l'étouffe-chrétien et j'ai calmé ma faim à coups de bière. [...] Quand j'y réfléchis, je me suis soûlée à chaque fois que Be a fait à manger. Pas moyen de faire autrement. [...]