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3.88/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Breslau , le 25/01/1881
Mort(e) à : Moscia , le 17/09/1948
Biographie :

Emil Ludwig de son vrai nom Emil Cohn, (25 janvier 1881 à Breslau - 17 septembre 1948 à Moscia) était un écrivain allemand célèbre pour ses biographies.

Né à Breslau, (actuelle Wrocław aujourd'hui en Pologne), Ludwig a étudié le droit et l'histoire mais il a choisi de faire carrière comme écrivain. Il a d'abord publié quelques pièces de théâtre et nouvelles et a eu une activité de journaliste.
En 1906, il s'exile en Suisse, puis la Première Guerre mondiale l'amène à travailler comme correspondant de guerre pour le Berliner Tageblatt à Vienne et Istanbul.
Pendant les années 1920, il a acquis une renommée internationale pour la publication de ses biographies à succès qui combinaient des faits historiques avérés avec de la fiction ainsi qu'une analyse psychologique des personnages étudiés. Il publia ainsi une biographie de Goethe en 1920, puis de Bismarck entre 1922 et 1924, de Napoléon en 1925, de Michel-Ange en 1930, et enfin de Cléopâtre en 1937.
Converti au catholicisme à l'âge de 21 ans, il y renonça en 1922 à la suite du meurtre du ministre des affaires étrangères Walter Rathenau.
Reconnu comme un citoyen suisse en 1932, il émigre aux États-Unis en 1940. Son dégoût du régime nazi l'a amené à travailler pour le gouvernement américain en 1940 pour lequel il a écrit de virulents pamphlets anti-fascistes. Il fait partie des auteurs mis à l'index dont les œuvres sont brûlées lors des autodafés de 1933 en Allemagne.
Après la Seconde Guerre mondiale, il est retourné en Suisse où il est mort, à Moscia, près d'Ascona.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Aucun des innombrables êtres qui, cinq ans plus tard, après avoir perdu leurs fils et leurs époux, cherchèrent dans les écrits de leurs nations une consolation à la détresse de leur innocente patrie et la trouvèrent dans la conjuration diabolique de l'ennemi, ne devrait lire cette vérité internationale; il se répandrait en malédictions en voyant que l'être qu'il avait de plus cher au monde est mort pour rien en même temps que des milliers d'autres à cause de la légèreté criminelle de quelques comtes viennois, à cause de l'insouciance d'hommes d'état allemands, à cause de l'appétit de domination de grands-ducs russes, à cause de la faiblesse des nerfs de "cousins" couronnés - à cause d'hommes qui, dans leurs fautes et leur avidité, dans leurs vues et leurs désirs, dans leurs dons et leurs vices, ne dépassèrent jamais la moyenne et ne furent grands que dans une chose: dans les moyens qu'ils employèrent pour tromper et anéantir des millions d'êtres qui ne se doutaient de rien
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Staline est un homme au front très étroit, aux cheveux abondants et noirs. Il a un faciès mongol, une bouche expressive. Tout en lui est lent et félin. Sa démarche, sa manière de parler, ses mouvements.

Pendant ma visite qui dura trois heures, Staline ne leva pour ainsi dire pas une seule fois les yeux sur moi. Il ne cessa pas de dessiner avec un crayon rouge et bleu, sans utiliser cependant le côté bleu. Il remplissait ainsi feuille après feuille et les déchirait ensuite.

En parlant, Staline frappe les syllabes comme de lourds coups de marteau. Ses réponses sont brèves et claires, non pas celles d’un homme qui simplifie les choses outre-mesure devant un auditoire public, mais celles d’un penseur logique dont le cerveau travaille lentement et sans la moindre émotion.

Disciple de Hegel, il aime les thèses, les antithèses, les synthèses. Comme il a beaucoup étudié et qu’il est manifestement bien plus érudit que Roosevelt, par exemple, il est apte à s’attaquer à n’importe quelle question. C’est l’homme d’État le plus silencieux que j’aie jamais rencontré. Il le demeure jusqu’à ce que soudain, il se lève et vous attaque. Son silence, sa lenteur ainsi que son visage trahissent l’Asiatique. En résumé, Staline le Géorgien, est le contraire du Russe. (pp. 9-10)
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En 1913, sous le tsar, les statistiques montrèrent que 79% de la population russe ne savaient ni lire ni écrire. En 1937, le pourcentage des illettrés dans toute l’Union Soviétique tomba à 10%. Dans ce nombre se trouvèrent inclus quelques douzaines de peuples « sauvages » parmi lesquels, par exemple les Circassiens, où les illettrés avaient été auparavant au nombre de 94%. Sous les tsars, 8 millions d’enfants fréquentaient les écoles ; sous les Soviets, ce nombre s’est élevé à 20 millions.

Si nous faisons abstraction des chiffres relatifs aux nouvelles routes, aux chemins de fer, navires et tracteurs, si nous oublions les nouvelles cités, il reste toujours les statistiques de la santé et de l’éducation auxquelles les chiffres correspondants nazis ne peuvent même pas commencer à se comparer parce que Fascistes et Nazis sont partis d’un niveau de culture élevé qu’ils détruisirent, tandis que les Russes le créèrent.
(…)
Le culte des livres en Russie constitue un chapitre spécial de l’histoire de l’humanité. En U.R.S.S., après l’achèvement des deux Plans Quinquennaux, on publie aujourd’hui des livres en soixante-dix langues dont vingt n’étaient autrefois que des patois parlés sans grammaire et sans alphabet. Le nombre des élèves des écoles secondaires s’est élevé de 600.000 à 6 millions. Au lieu de 130 millions d’autrefois, 458 millions de livres sont imprimés annuellement et le nombre de livres dans les bibliothèques publiques est passé de 8 millions à 105 millions.

Le désir de savoir, la puissance de la science et le respect de la vie humaine ont augmenté dans la Russie, autrefois à moitié barbare, dans la même mesure qu’ils ont baissé durant la même période en Allemagne, pays de l’esprit et de la musique. Tandis qu’Hitler détruisait méthodiquement le système d’éducation de la jeunesse afin de transposer celle-ci sur le terrain d’exercices militaires, tandis que des centaines d’écoles allemandes devaient fermer, en Russie, sous Staline les tours elles-mêmes commençaient à parler puisqu’elles étaient munies de hauts parleurs et non seulement, aux fins de propagande, mais surtout afin de prêcher la science dans l’air, là où chacun pouvait s’en emparer. Hitler chassa des savants distingués de son pays uniquement parce que leurs pères étaient Juifs. Staline invita ces savants et leur conféra d’importantes fonctions largement rémunérées. (pp. 127-130)
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