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4.4/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 19/02/1980
Biographie :

Après des études de Lettres, Émilie Hamoir travaille dans le domaine de l'édition. La nature, humaine ou sauvage, l'inspire particulièrement.

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Bibliographie de Emilie Hamoir   (1)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Emilie Hamoir
Elle dévala l’escalier et sortit dans la rue, uniquement vêtue
de sa robe de mariée, pieds nus. (...) Malgré la douceur de la nuit d’août, elle avait froid, et elle était blessée deux fois au pied droit. Les trottoirs de la ville, à certains endroits, étaient parsemés de morceaux de verre. Le cerisier avait perdu ses fleurs et était couvert de fruits, dont certains étaient tombés sur la route, écrasés par les pneus des voitures ou les semelles des passants.
Elle s’assit sur le banc dissimulé sous les branches basses de l’arbre, couvert de noyaux recrachés par les oiseaux. Ses bras entouraient ses épaules nues, elle ferma les yeux. Elle attendait sans trop savoir quoi. Ou qui. Le soleil bas apparut au bout de la rue, fendant les dernières ombres d’une lueur orangée. Tous ses muscles étaient tendus, elle ne tremblait plus.
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Ce jour-là, je continuai à attendre. Alicia reviendrait peut-être, au moins pour me dire au revoir et, surtout, pour que je puisse lui demander pardon. Elle n’avait pas emporté son doudou, ni sa poupée préférée. Lorsque je vis le petit cercueil dans l’église, lorsque j’entendis les sanglots de ma mère, et ceux d’autres personnes que je ne connaissais pas, je compris. Alicia était près de Jésus. Il ne me restait plus qu’à attendre qu’elle ressuscite. Les premiers jours sans elle passèrent, noirs de douleur, puis les premières semaines, rouges de colère, et les premiers mois, blancs comme l’immense vide qu’elle avait laissé en nous, dans notre chair ouverte et à vif, dans notre famille qui se délitait, et dans notre maison qui n’était plus qu’un toit, une juxtaposition de pièces laissées à l’abandon.
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On dit que le silence est assourdissant, ça peut sembler bizarre, mais c'est vrai. Parfois, on se surprend avec les mains sur les oreilles pour ne pas l'entendre. On le fuit pour éviter qu'il nous entraîne avec lui comme dans un trou noir. On a peur de ne plus jamais entendre la voix de ceux qu'on aime quand ils nous ont quittés. On a surtout peur de l'oublier. On a peur de ne plus être capable de rire, parfois on n'arrive même plus à parler. Quand le silence et le vide ont pris toute la place.
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On dit que le silence est assourdissant, ça peut sembler bizarre, mais c’est vrai. Parfois, on se surprend avec les mains sur les oreilles pour ne pas l’entendre. On le fuit pour éviter qu’il nous entraîne avec lui comme dans un trou noir. On a peur de ne plus jamais entendre la voix de ceux qu’on aime quand ils nous ont quittés. On a surtout peur de l’oublier. On a peur de ne plus être capable de rire, parfois on n’arrive même plus à parler. Quand le silence et le vide ont pris toute la place.
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Si nous ne nous réduisons pas à un corps, s'il subsiste encore quelque chose de nous quand rien de tangible ne nous retient à cette terre, un souffle, une âme, une voix, un sourire, un regard, la sensation d'une autre main dans la nôtre, j'espérai que ce quelque chose de mon père ne s'en irait pas trop loin, qu'il ne m'abandonnerait pas encore une fois.
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L'année de mes cinq ans, ma mère avait disparu et cette absence avait changé nos vies irréversiblement. Mes souvenirs de ce jour étaient confus mais la rupture était tout aussi nette et précise qu'une incision au scalpel. Mon père disait qu'elle ne reviendrait pas, comme les morts enterrés au cimetière.
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Rose n'était pas prête à être mère. Elle pensait qu'elle ne le serait jamais. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas être responsable de quelqu'un d'autre, encore moins d'un bébé ou d'un enfant. Lui confier la vie d'un petit être n'était pas raisonnable.
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Si je refoulais assez ma peine, peut-être aurait-elle l'idée de passer son chemin. Comme les monstres qu'on choisit d'ignorer et qui, déçus de ne pas pouvoir se repaître de notre peur, retournent se cacher dans l'ombre.
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Chaque secret en annonçait un autre, les deuils et les disparitions s'emboîtaient, s'imbriquaient jusqu'à former un mur si compact qu'on ne voyait rien, juste de la douleur sans que l'on comprenne d'où elle venait.
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Cacher, enlever ce que nos yeux ne peuvent plus voir, taire les empreintes de ceux qui sont partis, comme un garrot pour éviter que la blessure s'aggrave.
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