Emma Sternberg

Mes longues années de libraire m’ont appris ceci : les hommes qui s’intéressent aux autres et à leurs vies sont beaucoup plus tendres et sensibles.

On peut s’habituer aux températures extrêmes, à la guerre, à la terreur et, bien sûr, au fait qu’on est désespéré. La raison en est probablement fort simple : on est obligé de pisser même quand, ailleurs, des gens meurent. Le chagrin d’amour n’enlève rien à la nécessité de manger et de boire. Et on aura beau savoir que le monde sombrera demain, on se lavera probablement les dents avant d’aller se coucher. On ne peut s’empêcher de respirer quand bien même on le voudrait. Peu importent les événements autour de soi, on n’a d’autre choix que de vivre.

Mr Miller se met à rire et, soudain, sa voix a des accents presque humains. Humanoïdes, disons.
...
Peu après, nous avons lui et moi une flûte de champagne bien frais à la main...Entre nous deux, il y a un seau d'argent plein de glaçons ; la bouteille qui y repose est posée vers moi, tel un canon.

Décrire le bonheur est chose difficile parce que le bonheur ne fait pas de bruit, n’a rien de dramatique.

L'amour n'est pas une chose qui se prête à la discussion, à la réflexion où à la philosophie.
C'est quelque chose qu'on fait.
Allez, Isa, cesse de te tracasser.
Aime, tout simplement.

J'estime toujours que les livres sont un sujet de conversation idéal, car celui qui parle de ce qu'il a lu parle de lui, de ce qu'il ressent, même lorsqu'il évoque les personnages d'un roman. On devient formidablement proche de quelqu'un avec qui on s'entretient de ses lectures, de ce qu'il aime et pourquoi, de ce qui le fait rire ou pleurer, de ce qui lui répugne, l'effraie ou l'émeut.

L'amour croît à la mesure des obstacles qu'il rencontre. Plus il affronte de difficultés, plus il se renforce.

Pour être aimé, il faut s'abandonner aux autres.

Ma foi, tu le sais bien: l'amour croît à la mesure des obstacles qu'il rencontre. Plus il affronte de difficultés, plus il se renforce.

C'est ça aussi l'Italie : la famille. Ici, la tradition n'a rien perdu de sa force.