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Citations de Enrico Galiano (64)


Il faut faire attention aux vœux, qui nous font parfois la blague de se réaliser. Et tant qu’on n’est pas vraiment heureux, on n’a aucune idée d’à quel point le bonheur fait peur.
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C'est une histoire compliquée : petite, elle était persuadée qu'une fois grande, elle aurait toutes les certitudes qu'elle cherchait à avoir. Maintenant qu'elle a grandi, elle se rend compte qu'elle avait beaucoup plus de certitudes quand elle était petite. Le monde était un endroit différent, avant qu'elle y entre vraiment : il était un ensemble de possibles, une feuille blanche à noircir, une pellicule à imprimer de sa lumière. Elle a vite compris que les photos de la vie sont généralement floues, trop sombres ou trop claires.
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Il y a toujours un milli-gramme de haine dans l’amour (sinon beaucoup plus) et toujours un peu d’amour dans la haine.
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- Oui, toutes les prisons ne sont pas faites de barreaux, dans le fond, souffle Gioia en retournant s'asseoir.
- C'est vrai. Parfois, on ne voit pas qu'on est emprisonné. On pense être libre (comme un cygne, justement), mais en réalité on ne l'est pas. Simplement, certaines prisons sont assez grandes et confortables pour qu'on ne sente pas la présence des barreaux.
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C'est comme ça que j'ai compris ce que c'est, une vie bof. Ce jour-là, quand j'ai eu 20, j'étais heureuse, oui, mais, au fond, c'était bof. Parce que je n'ai pas pu le partager avec ma grand-mère, la serrer dans mes bras et fêter ça avec elle. On peut avoir de bonnes notes, atteindre nos buts, réussir ce qu'on entreprend, mais si on ne peut pas partager notre bonheur, si on n'a pas à nos côté quelqu'un avec qui en profiter, on ressent de la joie, oui, mais une joie bof.
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Je sais que ça paraît insensé, mais les gens apprécient que l'on soit sincère au sujet de nos faiblesses, cela vaut mieux que de mentir pour se montrer fort. Vous verrez que, si vous dites clairement que vous avez peur, vous recevrez surtout des encouragements.
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Quand on parle avec quelqu'un, les mots que l'on échange ne sont qu'une infime partie de ce que nous nous disons vraiment : nous entrons aussi en contact avec l'autre par les yeux, la voix et la respiration. Nous essayons de comprendre si notre interlocuteur peut "s'immerger" en nous.
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C'est comme si les gens s'enfermaient à clé. Ils craignent qu'on ne les comprenne pas, alors qu'en fait on a besoin de savoir qu'ils pleurent - pas toujours, mais au moins quelques fois - parce que c'est comme ça qu'on sait qu'ils comprennent. En découvrant que, pour eux aussi, parfois, tout devient noir, c'est plus facile de leur parler ensuite.
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Je pensais que j'étais trop vieux pour faire certaines choses. En fait, c'est le contraire. Je suis trop vieux pour ne pas faire certaines choses.
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Les difficultés, c'est un peu comme les montagnes. Quand on les regarde de loin, elles tiennent entre le pouce et l'index : la distance les rend toutes petites. Mais c'est juste une erreur de perspective, parce que, quand on est juste devant, tout change : elles nous écrasent et nous empêchent de voir ce qui se dresse derrière. Et les montagnes de l'adolescence sont terrifiantes, car ce sont généralement les premières qu'on rencontre dans sa vie ! Or, il y a deux catégories d'adultes : ceux qui se souviennent d'à quel point ces montagnes sont hautes, et ceux qui l'ont déjà oublié.
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Ça fait longtemps que vous nous demandez ce qu'on veut faire quand on sera grands. C'est une question sensée, mais, ce que je n'ai pas compris, c'est : à quel moment on devient grand ? Quand est-ce qu'on sait qu'on a grandi ? Est-ce qu'on franchit une ligne, et d'un coup on se retrouve de l'autre côté ? Est-ce que quelqu'un nous le signale, ou on le découvre nous-mêmes ?
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Gioia sait que la réalité, si elle est authentique, est précieuse, incomparable. Même le plus beau livre du monde ne peut pas concurrencer un regard, un après-midi sur l'herbe, une photo réussie, un baiser sur un toit au crépuscule, l'air chaud qui nous passe dans le dos.
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Aimonomia... C'est quand on a peur de donner un nom à quelque chose parce qu'on sent que, si on le fait, cette chose disparaîtra. La nommer, c'est la mettre dans une vitrine, comme dans les musées. Alors, elle perd un peu de sa magie.
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— C'est difficile, hein?
— Quoi donc, poulette ?
— D'y croire. C'est sacrément difficile.
— Oui.
— Ces choses arrivent dans les films, Tonia, pas dans la réalité.
— Quoi donc, la chute de la terrasse ?
— Non.
— La fausse mort ?
— Non.
— Le père ?
— Non.
— Quoi, alors ?
— Rencontrer quelqu'un avec qui tu te sens
comme ça.
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On a trouvé le salut quand on n'oublie jamais qu'on est un simple petit point dans un livre qui compte des milliards de pages. On a trouvé le salut quand on n'oublie pas qu'un petit point peut changer au moins une phrase. Et parfois même, toute l'histoire.
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Les photos ne sont pas une conséquence du bonheur, elles en sont une cause. [...] Gioia imagine que les photos ont peut-être un super pouvoir. Elles permettent de se rappeler qu'on possède le bonheur parce que, si on l'oublie, c'est comme si on l'avait jamais eu.
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[Extraits de l'interview de l'auteur en postface du livre]

𝘜𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘣𝘭è𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘭’𝘢𝘥𝘰𝘭𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘤𝘦, 𝘤𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘱é𝘳𝘪𝘰𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘰ù 𝘭’𝘰𝘯 𝘴𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘦𝘶𝘭 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘴, 𝘥𝘪𝘧𝘧é𝘳𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘦𝘵 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘮𝘱𝘳𝘪𝘴. 𝘈 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘪𝘴, 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘲𝘶𝘪 ê𝘵𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘴𝘦𝘪𝘨𝘯𝘢𝘯𝘵, 𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘩𝘦𝘳𝘤𝘩𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘥𝘰𝘭𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘢𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘥’𝘩𝘶𝘪 ?
En réalité, des choses très simples : l’écoute et le respect. Ils ne veulent pas être traités comme des pantins, et surtout ils ne veulent pas de nos sermons, de nos discours, ils attendent du dialogue, ce qui est très différent. Et puis, ils aimeraient qu’on les laisse essayer. Et se tromper. Aujourd’hui, on les garde au chaud trop longtemps, on ne leur fait plus confiance et on ne leur donne plus de responsabilités. S’ils sont souvent fragiles face à la douleur, c’est notre faute.

(...)

𝘘𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘦𝘴𝘵 𝘯é𝘦 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭’é𝘤𝘳𝘪𝘵𝘶𝘳𝘦 ?
A sept ans, en CE1. J’ai commencé comme poète, en écrivant deux vers à ma mère : «Maman, chaque jour qui passe/ tu deviens plus grasse.» Inoubliables, surtout à cause des coups de pantoufle que j’ai reçus.
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- Tout ce que vous devez savoir se trouve dans cette moitié de pâtisserie.
Les élèves affichent un air incrédule.
- Parce qu'il n'y a pas un temps pour jouer et un temps pour décider. Ce n'est pas "Ah oui, un jour je ferai ça et ça, quand j'aurai une maison, quand j'aurai un travail". Il n'y a pas de "Pour le moment je m'amuse, j'y penserai plus tard". Le moment est toujours et seulement maintenant. Si vous pensiez garder le meilleur pour la fin, vous êtes des crétins. Si vous prenez pour excuse votre jeunesse, demain, dans dix ans et dans vingt ans, rien n'aura changé : vous direz que vous n'êtes pas prêts. Si vous attendez d'être sûrs, vous ne mangerez jamais la crème. Notre seule certitude est que aucun de nous, personne, ne mangera jamais sa pâtisserie en entier. Il restera toujours quelque chose à faire. Rien ne sera jamais complet. (p.64-65)
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Le problème, c'est que, dans tout ce bazar, comme d'habitude, Gioia est seule. La description la plus adaptée de ce qu'elle vit est le mot allemand 𝙒𝙖𝙡𝙙𝙚𝙞𝙣𝙨𝙖𝙢𝙠𝙚𝙞𝙩, « la solitude de la forêt », parce que être seule à dix-sept ans ce n'est pas comme être seule à trente, à quarante ou à soixante-dix ans. C'est toujours moche mais différemment. Quand un adulte est seul contre tous, c'est moche mais au moins il connaît son ennemi. Tandis qu'à dix-sept ans, l'ennemi est le monde, les autres, papa, maman, Giulia Batta, Casali, la poisse, les profs et tout le reste. Mais surtout, à dix-sept-ans, l'ennemi, c'est soi-même.

(note : Giulia Batta et Casali sont dans la même classe que Gioia)
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Les choses importantes, il faut se donner la peine de s'en souvenir tous les jours.
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