Citations de Enrico Galiano (64)
Les chansons ont parfois le pouvoir de dire qui on est, ce qu'on fait, ce qu'on veut, et de l'exprimer avec les mots justes, ceux qu'on aurait toujours voulu employer. Elles le font si bien qu'elles donnent l'impression que ce n'est pas le chanteur qui les a écrites mais nous-mêmes.
Parfois, quand on se perd, on ne peut pas se retrouver seul. Alors il faut laisser quelqu'un nous aider.
Tu es la raison pour laquelle je vis sans raison.
Elle aime beaucoup Komorebi, un mot japonais qui désigne l'effet particulier quand de la lumière du soleil filtre entre les feuilles des arbres.
Par exemple, elle adore le mot Fernweh, qui signifie en allemand "besoin de prendre le large". Gioia ressent le Fernweh entre cent et mille fois par jour.
Personne ne le sait, mais à l'école primaire quand on lui demandait : "Qu'est ce que tu veux faire quand tu seras grande?", Gioia Spada répondait toujours la même chose : "Le bonheur de quelqu'un."
Quand il juge qu'ils ont l'air ailleurs, il [le prof] marque absents des élèves qui sont assis en classe. Il ne les réprimande pas : simplement, il les note absents.
Les chansons ont parfois le pouvoir de dire qui on est, ce qu'on fait, ce qu'on veut, et de l'exprimer avec les mots justes, ceux qu'on aurait toujours voulu employer.
Les montagnes de l'adolescence sont sont terrifiantes, car ce sont généralement les premières que l'on rencontre, dans sa vie ! Or, il y a deux catégories d'adultes : ceux qui se souviennent d'à quel point ces montagnes sont hautes, et ceux qui l'ont oublié.
Il a encore du vent dans les yeux, mais c'est désormais une simple brise.
Si on se demandait si c'était de l'amour, c'est que ça n'en est pas.
"Comment vas-tu ?" C'est une question difficile. À laquelle les gens répondent très souvent par un mensonge d'ailleurs
C'est vrai, Gioia Spada ne parle presque jamais aux gens, surtout ceux de son âge. Pas parce qu'elle déteste tout le monde ou qu'elle se croit supérieure, mais parce qu'elle voit et sent bien que les autres, tous les autres, sont meilleurs que ce qu'ils montrent. Qu'ils affichent une version modifiée d'eux-mêmes, un brouillon, comme s'ils envoyaient des sosies à leur place au lycée, au travail et dans la rue, pendant qu'eux, les vrais, restaient enfermés dans leur chambre, de peur d'être vus. (p.24)
(...) de toute façon, le problème n'est pas les points mais les virgules : quand on en change une de place, ça modifie le sens de la phrase. Comme par exemple quand sa prof d'italien en sixième avait écrit au tableau :
Et si on mangeait, les enfants ?
Les élèves avaient recopié la phrase dans leur cahier, puis la prof avait dit : "Et maintenant, on va retirer la virgule et vous allez tous rigoler !"
Et si on mangeait les enfants ?
Il y a un mot français, pour ce qu'elle ressent : frisson, qui inclut la peur, l'excitation, le désir et la tremblote, entre autres. C'est beau, un mot qui veut dire à la fois peur et désir.
- Les véritables fous, ma chère, sont ceux qui ne voient que ce qu'ils ont devant les yeux.
Les choses importantes, il faut se donner la peine de s'en souvenir tous les jours.
- Taisez-vous, Casali. Et nettoyez-vous la bouche, on dirait des toilettes de gare.
Quand on aime, on ne tombe pas malade : quand on aime, on guérit. Ce sont les autres, les fous, tous ceux qui n'aiment pas. Ce sont eux qui ont perdu la tête. Ceux qui aiment, qui aiment vraiment, sont sains d'esprit. Les seuls dans un monde de fous.
Certains endroits sont comme des photos, mais en trois dimensions. Des photos où elle peut entrer, toucher la surface des tables, entendre les planches de bois crisser sous ses pieds et sentir l'odeur d'humidité qui lui donne la sensation d'être chez elle.