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Critiques de Enrique Fernandez (98)
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L'île sans sourire

Dean est un homme envahi d'une profonde tristesse. Quand il débarque, en tant que géologue, sur cette petite île baleinière perdue, il rencontre aussitôt une petite fille souriante qui l'attend pour le conduire dans l'auberge de sa tante. La petite s'appelle Eli et elle respire le bonheur et la joie de vivre... bien trop, aux goûts (moroses) de Dean.

Eli est aussi une petite conteuse bavarde qui possède, en apparence, une imagination débordante. En apparence, oui, parce que l'île recèle bien des étrangetés...



Dans une ambiance fantastique et d'une tournure très symbolique, le scénario raconte la lutte constante pour trouver un équilibre dans la vie... entre grand désespoir et petits espoirs, égoïsme et altruisme... entre joie et navrement...



La surprise vient des dessins qui au premier abord peuvent paraître enfantins. Je les qualifie plutôt d'originales et frais. J'étais séduite par le jeu des couleurs qui cherche, comme l'histoire, une belle harmonie : des bleus-nuit aux bleus-ciel, éclairé par du jaune pâle, des touches d'ocre et surtout la chevelure ensoleillée d'Eli... aussi radieuse que son beau sourire.
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L'île sans sourire

Avec un titre si mystérieux et une couverture tout droit sortie d'un conte, cet album d'Enrique Fernandez s'est tout naturellement retrouvé entre mes mains.



Sur une île de baleiniers, Yulkukany, débarque Milander Dean, un géologue taciturne et malheureux. Il y est venu pour travailler et surtout rester seul. C'était sans compter sur la présence d'Elianor, petite fille pétillante et pleine de vie qui ne veut que le bonheur autour d'elle. Ces deux-là n'ont rien en commun et pourtant, grâce à Elianor, Milander va découvrir une île bien mystérieuse et fantastique. Lui n'aura de cesse de lui montrer la triste réalité du monde dans lequel elle vit. Quant à elle, elle tentera de lui ouvrir les yeux sur la magie du monde et du bonheur qui règne autour d'eux.



Avec cet album à la fois sombre et pétillant, Enrique Fernandez nous ouvre les portes de son univers fabuleux. Le travail est absolument remarquable: les dessins sont précis et merveilleux, les couleurs sont expressives et on retrouve un jeu de lumière assez particulier.

Un conte onirique et fabuleux qui offre une belle réflexion sur la notion du bonheur...

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Aurore

C'est une BD que j'ai trouvé vraiment originale, qui aborde un thème pas très évident à traiter. Il y est question de spiritualité et de religion (mais dans le sens large du terme), du devenir des êtres humains et de leur rapport à leur environnement et à la nature. Un sujet qui, donc, est bien d'actualité, car il rejoint les préoccupations écologiques d'aujourd'hui, mais qui suscite une réflexion qui va au-delà. Après "Buck - La nuit des trolls", je reste toujours aussi stupéfaite et tout aussi ravie de voir que la collection Métamorphoses de Soleil, plutôt destinée à un jeune public, propose des albums de qualité qui sortent carrément des sentiers battus - alors que l'éditeur nous avait longtemps habitués à un grand nombre de séries assez formatées, après le succès de Lanfeust.



Je n'irai pas jusqu'à prétendre que "Aurore" est le "2001, l'odyssée de l'espace" de la BD, mais les questions métaphysiques sont sans conteste au coeur de l'album. Alors, le truc, c'est que c'est à la fois une BD à la narration assez simple, avec découpage et mise en page à l'avenant, ce qui était sûrement nécessaire, mais que l'histoire ne l'est pas tant que ça à première vue. le fait est que le lecteur est un peu perdu au début, mais pour une bonne raison, puisqu'Aurore, le personnage qu'il va suivre, ne sait ni où elle est, ni qui elle est. du coup, résumer la trame n'est pas tâche aisée. Disons que, suite aux mauvaises habitudes prises par le peuple d'Aurore, celui-ci a perdu le contact avec les forces de la Nature. Résultat : ils crèvent de faim et une sorte de malédiction (ou de retour de bâton) leur tombe sur la tronche. Suite à l'apparition d'une étrange rivière dorée, notre Aurore, petite fille d'un des couples de ce peuple, se retrouve alors amnésique, propulsée entre deux mondes : celui des humains et celui des esprits. Et c'est donc une quête initiatique qu'elle va devoir suivre, pour que son peuple renoue les liens qu'il avait brisés avec les esprits et la Nature.



Le graphisme est particulièrement réussi et adapté au scénario, avec mention spéciale pour le travail de colorisation. Enrique Fernandez a réussi à allier des tons chatoyants ou sombres à une grande douceur du dessin, qui convient bien au parcours chargé de mélancolie et d'espoir de cette petite fille, à la fois perdue mais aussi guidée, puisqu'un autre personnage entreprend la quête avec elle : l'esprit Vokko, grand ami de la chamane du peuple d'Aurore. On peut cependant regretter que l'histoire ne soit peut-être pas assez fouillée (encore que...), pas tout à fait aboutie, et se termine d'une façon un peu abrupte, qui m'a laissée sur ma faim. Il n'en reste pas moins que "Aurore" est un album plutôt hors-normes, très joli et très poétique. Et vous l'aurez sans doute deviné à présent, il y a des connivences assez fortes entre Aurore et une certaine Mononoke (les esprits de la forêt rappellent d'ailleurs furieusement Miyazaki), bien que son créateur ait su trouver une voie toute personnelle.
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Aurore

J’aime le graphisme d’Enrique Fernandez, il a son propre style, original, inventif, dynamique et poétique. Dans Aurore, il nous envoie dans le grand nord auprès d’une tribu qui vit de la chasse, de la pêche et de la cueillette. C’est un récit de lutte contre la perte des valeurs, beau, poétique, le graphisme transcende cette magie, mais peut-être que le thème est un peu trop ésotérique à mon goût.
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Hammerdam, tome 1

Hammerdam est une quête initiatique dans un univers fantasy onirique, où les personnages doivent apprendre à s’entraider, associer leurs différents talents. C’est servi par un dessin original, vivant, tendant vers l’illustration pour enfants, riche d’inventivité, de poésie, aidé par une colorisation douce et élégante et une mise en page un peu folle. les personnages sont très attachants, le rythme nous entraîne, j’ai tout adoré dans cette lecture, c’est un véritable bonheur.
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Hammerdam, tome 2

Voici une lecture rafraîchissante, belle, épanouissante. Je n’avais pas été très emballé par une précédente lecture d’Enrique Fernandez avec L’île sans sourire, une histoire assez terne, déprimante où les dessins trop léchés nuisent à la légèreté. Avec Hammerdam, je suis impressionné par le grain de folie qui habite cette histoire, autant dans le graphisme que dans le scénario, Enrique Fernandez a balayé ses défauts d’un simple revers, pour arriver à une quasi perfection. C’est une univers de fantasy, ou fantastique, proche du conte, poétique et inventif. La quête est belle, touchante, elle ne consiste pas à trouver tel ou tel objet ou sauver untel ou untel, il s’agit avant tout de s’améliorer, se connaître, savoir s’unir, s’apprécier, les enjeux du récit sont au cœur du déroulé, parce que la quête reste floue jusqu’à ce qu’elle soit réalisée. Quel bon casting, avec cette troupe hétéroclite, tout un éventail de personnages, où les clichés sont déstructurés, le loup est le plus gentil de tous, et puis j’adore le personnage de l’archer qui s’est accidentellement multiplié et dont ses différents clones sont en conflit perpétuel, ça joue sur des belles valeurs morales avec des personnages qui sont loin d’être parfaits. C’est plein de bonne idées, le graphisme est très original, la colorisation aussi nous propose quelque chose de différent et de frais. Vraiment une lecture réjouissante.
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L'île sans sourire

J'ai adoré. De magnifiques dessins. Une belle morale sur l'espoir, la joie de vivre, la naïveté et leurs contraires. Trop court toutefois. On en redemande.
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L'île sans sourire

Un géologue déprimé débarque sur un île perdue, avec un village de pêcheurs à la baleine en déclin. Une histoire fantastique qui ne m'a pas emballé, un dessin trop léché et du coup assez rigide et froid, le chat est même carrément laid, et de la magie pas franchement originale. Bref, une déception...
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Le Magicien d'Oz, tome 3 (BD)

Après avoir désespérément attendu la livraison du tome deux de la saga « Le Magicien d’Oz » conseillée par Light and Smell, j’ai fini par apprendre que l’ouvrage avait été perdu… Cela ne m’a pas empêché de lire le dernier tome que j’avais également réservé… Bon, c’est certain que connaître l’histoire aide, car il y a un gros trou dans le scénario, notamment le combat contre la sorcière de l’ouest… Dans ce troisième tome, on retrouve donc les quatre amis qui s’en vont retrouver le Magicien d’Oz qui est loin d’être aussi puissant qu’il le fait paraître… Les rebondissements sont toujours nombreux et des alliés ailés insoupçonnés viendront en aide au petit groupe. Chaque personnage va devoir s’armer de courage pour affronter de nouveaux ennemis ainsi que des difficultés mettant en péril ce long voyage pour permettre à Dorothée de rentrer chez elle. Autant dire que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde.



Le style du dessinateur se démarque toujours autant. Certes, le dessin n’est pas toujours très beau, toutefois les personnages sont souvent expressifs. On cerne bien les situations tandis que les scènes d’action sont dynamiques et bien retranscrites. La fin est un peu expéditive, cependant c’est difficile de faire autrement en trente pages… En plus d’être agréable à lire, cette histoire transmet de belles valeurs notamment sur la qualité que possède chaque protagoniste sans le savoir. Même si ma lecture s’est faite bizarrement sans ce fameux second tome, j’ai passé un bon moment. Cette adaptation est très plaisante à suivre et comporte pas mal de péripéties qui devraient plaire aux lecteurs… À mettre entre les mains de ceux qui veulent replonger en enfance ou qui souhaitent découvrir l’univers sans lire le roman…


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L'île sans sourire

Yulkukani...

Yulkukani, l'ile des baleiniers...

Yulkukani résiste aux intempéries qui la balayent la plupart du temps...

Mais, oubliée des continentaux, Yulkukani ne résiste pas au malheur...



Milander Dean...

Milander Dean, le géologue continental.

Milander Dean résiste à la souffrance qui serre son cœur...

Mais dépossédé de son enfant et de son épouse, Milander Dean ne résiste pas à la résignation...



Elianor Mise Yukinde...

Elianor Mise Yukinde, la petite fille de Yukulkani, dont le nom signifie " merveilleux "…

Elianor Mise Yukinde résite à la fatalité, qui, un jour, frappe immanquablement les habitants de l'ile...

Mais privée de son père, Elianor Mise Yukinde refuse... de céder...

Elle, l'enfant blonde et insouciante, refuse le conformisme de l’île sans sourire...



Yukulkani, Milander Dean, Elianor Mise Yukinde. Les trois personnages d'une histoire qui oscille entre grandes joies – souvent enfantines – et immenses tristesses – bien souvent adultes -

Mais il n'est pas dit que les choses soient amenées à rester immuablement ainsi, sur l’île sans sourire...



Osez vous mettre sous la protection du prince yemi, le chat qui apprend aux loups à se battre. Osez assister au combat que les fleurs et les oiseaux se livrent dans l'orage. Osez affronter Mama Kindi et son ours, au risque de perdre vos doigts. Osez ne pas prendre " la soupe du soir " et comprenez comment le sourire quitte les enfants de Yulkukani...



Alors, et seulement alors, dans les superbes dessins d'Henrique Fernandez, vous pourrez comprendre ce qu'est la joie..



(…)



:-)



(...)
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L'île sans sourire

Cette bande dessinée m’a fait passer par plusieurs émotions : la satisfaction (pour avoir trouvé un ouvrage de cet auteur), la déception (pour les dessins vraiment moins bons que d’habitude), l’agacement (pour la petite Eli vraiment bavarde), l’admiration (pour l’univers fantastique inédit), l’émerveillement (pour Mama Kindi, la méchante, qui est vraiment crédible) et la satisfaction (pour avoir découvert une belle histoire enchanteresse). Le récit est vraiment chouette ! Quel dommage que le coup de crayon ne soit pas à la hauteur ! Certes, la coloration, les décors et les planches sont superbes, mais les humains sont vraiment moches. J’avais l’habitude du style d’Enrique Fernandez avec « La mère des victoires » ou encore avec la trilogie « Le Magicien d’Oz » ! Hélas, les personnages, en particulier Eli, m’ont vraiment rebutée. J’aurais mis un coup de cœur à cette lecture si les protagonistes avaient été plus à mon goût…



Sur cette île, Milander Dean, un géologue misanthrope, râleur, morose, solitaire et colérique, va faire la rencontre d’Elianor Miss Yukinde, alias « Eli ». Malgré l’immense sourire de la gamine, le géologue met aussitôt une barrière. Cette enfant ingénue, adepte des contes de fées, joueuse, bavarde, pot de colle et rigolote l’agace au plus haut point. Tous les deux ne se comprennent pas et ont une vision de la vie bien différente. Alors, malgré l’âge, leurs échanges font des étincelles et conduisent à la colère ou aux larmes. Hélas, le pauvre Milander Dean est obligé d’avoir cette furie dans les pattes, puisque sa tante est la propriétaire de la seule auberge de l’île de Yulkukany… Voilà une amitié explosive qui va se tisser au fil des pages. C’est très mignon… Bien sûr, on se doute que les deux héros vont finir par s’entraider et s’apprécier cependant, c’est vraiment touchant.



Pendant la moitié de la BD, je me suis demandée où l’auteur allait en venir : on découvrait les personnages, les lieux ou encore les légendes du coin… Mais il n’y avait pas d’intrigue. J’étais assez déçue, d’autant plus que je trouvais les visages réellement laids… Et j’ai bien fait d’aller jusqu’au bout, puisque j’ai finalement été conquise. En effet, la seconde moitié introduit le genre fantastique : on découvre des fleurs dans lesquelles se dissimulent des oiseaux, des créatures nocturnes qui volent des esprits ou encore le personnage de Mama Kindi. Cette dernière est juste géniale : c’est un monstre de la forêt mauvais, fourbe, cruel et manipulateur. Son aspect fera certainement frémir les petites têtes blondes, car cette créature est impressionnante… Vous l’aurez compris, c’est elle l’élément perturbateur de l’intrigue… Aussi, je préfère ne pas trop en dévoiler…



Cette bande dessinée magique abordant la notion de bonheur plaira aussi bien aux jeunes qu’aux adultes. Le tout est de passer outre les têtes des personnages… Le reste des dessins ainsi que le scénario sont de qualité ! À découvrir si on aime les contes sombres, oniriques, émouvants et inquiétants.


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Le magicien d'Oz, tome 1 (BD)

Encore une fois, Light and Smell aura su me convaincre d’agrandir ma wish list BD avec son bel avis sur « Le Magicien d’Oz » ! Et c’est là où je remercie les bibliothèques que je côtoie d’avoir un joli catalogue… J’ai donc emprunté le premier tome que j’avais hâte de découvrir, notamment grâce à l’illustrateur Enrique Fernandez que j’avais découvert dans « La mère des victoires ». Mes mirettes ont été comblées, car il a vraiment un style qui lui est propre. Ses traits sont expressifs, percutants et bourrés de détails, en particulier dans les décors. Ses colorisations ont également beaucoup de charme. D’ailleurs, dans son autre bande dessinée, j’avais émis une certaine réserve sur le visage fin voire cadavériques des personnages… Et bien ici, je n’ai pas eu cette sensation désagréable. Tout m’a plu dans le coup de crayon de cet illustrateur !



L’histoire est un classique que j’ai connu toute petite et que j’ai fait (re)découvrir à mes petits lecteurs. Cette BD jeunesse est, pour le moment, très fidèle ! La narration est claire tandis que les dialogues sont intéressants et avec de l’humour. Dans ce premier tome, on fait la connaissance de la petite Dorothée qui arrive au pays d’Oz et cherche à rentrer chez elle. En chemin, elle va faire la rencontre de plusieurs personnages tous aussi touchants les uns que les autres. J’aime particulièrement le design du bucheron/robot qui est beaucoup plus beau et détaillé que celui du film musical de Victor Fleming. L’ensemble m’a beaucoup plu ! C’est un plaisir de lire ce classique en format BD. Il me tarde de pouvoir emprunter la suite de la saga.


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L'île sans sourire

Un géologue, M. Dean se rend sur une île isolée pour faire des recherches. Il fait étape dans une auberge où la nièce de l'aubergiste, Elinora l'accueille et l'agace prodigieusement par son exubérance mais un jour, elle perd son sourire et M. Dean découvre le mystère de l'île sans sourire.

Les dessins de cette BD m'ont beaucoup perturbée. Les têtes sont hypertrophiées et assez déformées, en comparaison les décors sont très sombres mais d'une esthétique plutôt classique.

L'intrigue est plutôt simple même si elle fait frisonner et le dénouement est assez classique également. Une BD que j'ai trouvé moyenne et que j'oublierai vite.
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Hammerdam, tome 1

Un marteau magique, des personnages divers et variés, une quête : cette nouvelle bande-dessinée jeunesse était pleine de promesses.



Au tout début, j'ai été un peu déroutée par la densité de personnages et par les multiples petites scènes, à priori sans lien, qui se jouaient devant moi. Et puis l'histoire commence et les pièces du puzzle commencent à s'assembler. A partir de là, j'ai trouvé cette histoire géniale. Le ton, les répliques, les graphismes, les différentes personnalités, tout est convaincant et savoureux. J'attends le deuxième et dernier tome de pied ferme !
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Le magicien d'Oz, tome 1 (BD)

Nouvelle adaptation BD dont j'avais apprécié le roman originel. J'étais loin du coup de cœur pour le roman, c'est pourquoi je n'appréhendais pas plus que ça la découverte de l'adaptation BD.

Ca a été une lecture sympathique mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. J'ai bien aimé le travail sur les couleurs dont les tons légèrement passés rendent très bien l'impression d'irréalité du pays d'Oz, tout comme la grisaille du Kansas au départ. Par contre, je n'ai pas du tout aimé les dessins des personnages trop anguleux, trop géométriques, limite cubiques pour certains qui manquent de rondeur et de douceur dans les traits pour moi.

C'est ce qui je pense m'a empêchée d'adhérer totalement à l'aventure mouvementée de Dorothée et ses compagnons.

Une série à conseiller aux amateurs du monde Ozien.

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La mère des victoires

"La mère des victoires" est une bande dessinée qui aurait pu être déclinée en deux tomes tant son univers en riche ! Le lecteur est plongé dans un monde futuriste où la guerre fait rage... Mais où les médias s'en mêlent ! En effet, rien n'arrête la télévision qui est bien décidée à se faire de l'argent sur les combats, notamment avec "Conflit direct", une émission télévisée. Cette dernière explose le nombre d'audiences, si bien que les sponsors publicitaires comme les boissons "Pump !" s'en donnent à cœur joie. Des pilotes de vaisseaux spatiaux s'affrontent sous le regard des téléspectateurs. La gloire n'est jamais loin... Mais n'oublions pas que c'est surtout leur vie qui est en jeu. J'ai trouvé décevant le fait que la BD ne développe pas son contexte de guerre. Pourquoi y a-t-il un conflit ? Contre qui ? Est-ce un monde similaire au nôtre mais ayant lieu des années plus tard ? Il y aurait eu tant à dire... Hélas, on se contente de savoir qu'il y a une guerre, mais on n'approfondit pas plus. Il faut dire que tout est perçu du point de vue du capitaine Raijuro, ce qui empêche une vision d'ensemble de la guerre. Par ailleurs, bien que l'on assiste à plusieurs combats aériens ou au sol, l'horreur des batailles ne se voit pas assez. Je n'ai pas senti une ambiance violente, morbide ou effroyable... Tout le monde sourit et s'amuse à bousiller les vaisseaux ennemis. C'est tout juste si l'on parle de la mort comme un fait banal. Est-ce que la course à la popularité qui influe sur le jugement des personnages ? Peut-être... Le fait est que j'ai trouvé la BD trop "joyeuse" alors que la thématique générale ne l'est pas...



On suit donc le capitaine Raijuro qui est devenu l'un des meilleurs combattants avec son équipe. Hélas, le beau capitaine est tiraillé entre son travail et une femme qu'il a abandonné par le passé alors que beaucoup d'hommes hauts gradés auraient souhaité la conquérir. Hélas, le capitaine a préféré sa carrière à sa douce conquête, la commandante Eva Anderson... On sent que cette dernière l'aime toujours. Quelques flash-back montrant leur rencontre et leurs parties de jambes en l'air le prouvent largement. La guerre n'est finalement qu'une trame de fond, un décor, qui passe après la romance. J'ai donc eu une sensation d'inachevé... L'auteur aurait vraiment dû diviser son œuvre en deux volumes, car l'ensemble de l'histoire est trop floue. J'ai finalement l'impression de n'avoir lu qu'une histoire à l'eau de rose dans un récit de science-fiction peu développé alors qu'il y a des choses intéressantes ! A noter que le duo Eva-Raijuro est plutôt explosif : ils se taquinent, se tournent autour, s'observent et s'envoient des piques. Malgré un passé douloureux, on sent une grande complicité entre eux. Lorsqu'ils mettent leur fierté de côté, ils s'entendent à merveille. Bien que ce ne soit pas hilarant, les scènes d'humour sont accompagnées d'une certaine dynamique : l'auteur ne propose aucun temps mort. Tout s'enchaine, c'est fluide et agréable.



Graphiquement, c'est plutôt superbe. La seule chose m'ayant déplu, c'est le style de visage des personnages. Ils sont très fins, presque cadavériques. Je préfère quand les protagonistes ont un peu plus de joues... Cela dit, les traits restent aussi expressifs que percutants. C'est simplement un style de dessin auquel je n'accroche pas (mais qui plaira sans doute à d'autres lecteurs). De plus, le reste des illustrations est bourré de détails, très bien colorisé et souvent explosif. Le découpage est aussi dynamique que l'histoire, tandis que les couleurs sont très bien choisies.



Cette BD a donc des défauts comme des qualités, si bien que je ne sais pas si j'ai aimé ou non ce que j'ai lu. Au final, j'aurais surtout souhaité un approfondissement de l'univers, connaître l'origine de cette guerre ou encore voir à quoi ressemblaient les ennemis. C'est frustrant : on survole un monde riche qui mériterait d'être développé ! Quel dommage : plusieurs choses étaient réunies pour réaliser une bonne saga...


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Le Magicien d'Oz, tome 2 (BD)

Nous sommes nombreux à penser (du moins j’étais dans ce cas) que le monde de Oz se limitait au simple roman de Lyman Frank Baum intitulé « Le Magicien d’Oz ». Et pourtant ce livre culte n’a eu pas moins de treize suites ! Frank Baum étant poussé par les lettres de fan qui lui demandaient sans cesse de continuer les aventures de ses personnages féériques comme dit dans les préfaces de cette édition. D’ailleurs, la plupart de ces suites n’ont jamais été traduites en français et c’est ainsi que les éditions Cherche midi nous offre enfin une version française très bien traduite de ces œuvres ! C’est donc un ouvrage unique que Babelio et Cherche midi m’ont offert très gentiment pour la nouvelle édition de masse critique et je les en remercie une nouvelle fois !



Ainsi ce bouquin est le deuxième tome d’une série de nouvelles écrites par Frank Baum. Le premier sorti l’année dernière contenait « Le Magicien d’Oz » et « Le merveilleux pays d’Oz » tandis que ce tome poursuit sur sa lancée avec « Ozma du pays d’Oz » et « Dorothy et le magicien au pays d’Oz ». Cette édition ne se limite pas à des textes très bien traduits. Elle est également agrémentée d’un format broché d’une grande qualité et de dessins d’une grande beauté réalisés par Stéphane Levallois. Voilà pour la forme, maintenant le contenu ?



La première nouvelle est très amusante. On retrouve enfin Dorothy, en route pour l’Australie avec son oncle peu de temps après son retour au Kansas. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu et notre amie se retrouve rapidement dans un monde féérique en compagnie de son amie Bill. La recette est tellement efficace qu’il serait déplacé de la changer. Ainsi on va de découverte de lieu en découverte de personnages très diversifiés. On retrouve également la troupe du Pays d’Oz venu porter main forte à Dorothy dans sa quête ! Je n’en dévoilerai pas plus mais vraiment, cette nouvelle est un conte d’une grande qualité, même au-dessus du célèbre « Le Magicien d’Oz ».



La seconde nouvelle en revanche est largement en dessous des autres. Cette fois ci, en plus du retour de Dorothy, c’est également l’heure du retour du Magicien ! Seulement voilà, même si la découverte des lieux est très riche et que les personnages se multiplient, on a une absence de but. On ne sait pas trop où l’on va. On a l’impression que Frank Baum a démarré son bouquin en se disant « bon allez, on verra ou ça nous mène ». Ainsi on enchaine les univers, les mondes pour au final pas grand-chose. Il faut quand même dire que c’est très plaisant à lire mais il manque quelque chose…



Bref Lyman Frank Baum est l’un de mes conteurs favoris. Son univers est tellement riche en possibilités et tellement bien exploité qu’on est véritablement avalé par le livre sans vraiment pouvoir s’arrêter. Cette édition d’une grande qualité ne pouvait mieux abriter ces récits d’un autre siècle et pourtant jamais traduit en français. Fan de Oz ? Foncez et ne ratez pas ces « Cycle d’Oz », ils ont leur place dans votre bibliothèque !



Le troisième tome est annoncé pour l’année prochaine avec « La route d’Oz » et « La cité d’émeraude » ! Il me tarde de découvrir ces nouvelles aventures !

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La mère des victoires

Je dois reconnaître que cet auteur espagnol a du talent : cela semble incontestable. Néanmoins, c'est un peu comme pour Les libérateurs : il exploite assez mal une bonne idée de départ (faire de l'audimat avec la guerre). Son univers reste intéssant car ses personnages principaux ont du caractère et cela paraît presque crédible dans un futur d'anticipation.



Cependant, le scénario est difficile à suivre pour un lecteur car les données de départ ne sont pas connues. On se sent peu impliqué dans le récit confus qui n'interresse que le principal protagoniste en quête de reconnaissance au niveau du galon.



Par ailleurs, le sujet de la télé-réalité n'est absolument pas approndi. Certains partis pris par l'auteur ne m'ont guère convaincu comme par exemple le fait de ne pas montrer l'ennemi (ce qui était déjà une idée reprise dans Les libérateurs). Les couleurs infographiques donnent un aspect de froideur qui ne se combine pas très bien avec un dessin cartonnesque et au faciès anguleux.



Objectivement, ce one shot passera certainement bien pour la plupart des lecteurs car il recelle des qualités certaines. Je reste, quant à moi, un peu déçu.
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Les Libérateurs

Je trouve que l'idée qui est véhiculée dans cette bd est très intéressante à savoir la bataille que se livrent les libérateurs avec l'étranger. Cet ennemi est invisible au point où l'on se demande si tout cela est bien réel. Après, on est certainement au stade de l'allégorie surtout quand on songe que l'ennemi peut venir de l'intérieur pour pousser des gens à se battre contre leur autorité. Il suffit de voir comment un peuple peut se libérer d'un oppresseur quelqu'il soit. Le message a une portée universelle.



Le dessin me semble beaucoup trop angulaire mais je dois reconnaître une certaine expréssivité des personnages qui ne laissera pas de marbre. Par contre, ce qui pêche vraiment, c'est la mise en scène du scénario. On sent qu'il y avait beaucoup de potentiel avec cette oeuvre de cet auteur barcelonais mais cela a été maladroitement exploité. Cela passera sans doute pour certains lecteurs qui y trouveront leur compte. La lisibilité est donc le grand point faible. Or, c'est pour moi, l'un des critères essentiels qu'un scénariste se doit d'avoir toujours en tête.
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Les contes de l'ère du cobra, tome 1 : Les am..

Ce conte commence de manière assez conventionnelle à la manière des 1001 nuits aux saveurs orientales. Les couleurs sont flamboyantes et le dessin assez fourni jusque dans les détails que l'on peut apprécier.



On entre dans le destin tourmenté de ce jeune homme qui tombe amoureux d’une femme qui va devenir inaccessible. Par la suite, la multiplication des personnages et des enjeux vont rendre difficile la compréhension, voire la fluidité du récit. Cela en devient presque trop et on ne comprend plus bien la moralité de ce conte à rallonge. Bref, une imbrication que je n’ai pas trop appréciée car cela a eu un impact sur le plaisir de la lecture.



Cependant, force est de reconnaître un travail d'une grande qualité graphique à défaut d’avoir un scénario un peu cohérent.
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