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2.92/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Éric Oudin est agrégé de philosophie. Il enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Michelet de Vanves. Il est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation dont L'art, Le bonheur et La liberté, dans la collection "Petite philosophie des grandes idées".

Source : Eyrolles
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La technique maîtrisée du comédien mesure son talent, talent qui est bien plus l’oeuvre de son travail qu’un don inné. De même, la beauté d’un chef-d’oeuvre doit beaucoup à l’industrie de l’homme qui en est à l’origine, à sa technique parfaitement acquise. Mais la beauté ne se résume pas à la seule maestria de l’artiste : par-delà la manière et la façon, l’oeuvre est belle parce qu’elle exprime la morale, parce qu’elle concourt « à nous toucher, à nous instruire, à nous corriger et à nous inviter à la vertu ». L’art édifie ses amateurs, et l’artiste de talent, s’il sait stimuler la vertu de son spectateur, est aussi un éveilleur de consciences, un acteur politique.
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Que se passe-t-il quand les images deviennent des tableaux et sont adorées comme des idoles, se suffisant à elles-mêmes? Il se passe alors que les images gouvernent nos désirs, nous les dictent en enfermant notre imaginaire, comme notre liberté spirituelle, dans l'esthétique qui leur est propre. A l'heure où des entreprises prétendent réaliser nos rêves et où la consommation est une sorte de religion, nous ferions peut-être mieux de méditer la leçon du Sermon sur la montagne.
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Il y a du mystère dans l’art. C’est peut-être ce qui agace ou déroute les philosophes. Pascal l’a énoncé crûment : « Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux ! » On dira que cela ne vaut que pour (ou plutôt contre) l’art figuratif... Peut-être. Mais il est douteux que le génial auteur des Pensées ait vu, dans la musique de son temps, ou aurait vu, dans l’art abstrait du nôtre, autre chose que des divertissements somme toute secondaires. Quoi de plus vain, pourrait-il demander, qu’une musique ou une peinture qui ne ressemblent à rien ? Misère de l’homme sans Dieu ; misère de l’art sans religion.
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Non seulement Diderot écrit sur l’art pour le peuple, mais il l’invite à se rendre aux Salons et à juger par lui-même de ce qu’on lui propose. De cette nécessité de rendre l’art populaire découle également une conception esthétique complémentaire : si l’art peut et doit être proposé à tous, il faut également, pour ce faire, qu’il soit visuellement accessible. La nature doit être représentée telle qu’elle est et non ornée et voilée par des artifices et des frivolités.
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L’exigence mise en avant par Socrate est ruineuse pour un sophiste qui fait profession d’enseigner à chacun l’art d’avoir toujours raison, c’est-à-dire de faire triompher ses jugements dans les débats d’opinion. Et c’est pourquoi Hippias commence par nier l’importance de la question : à quoi bon s’embarrasser d’une telle question, elle est des plus faciles à résoudre :
« Sache donc, Socrate, puisqu’il faut te dire la vérité, que le beau, c’est une belle fille.»
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Quand nous disons qu’une chose est belle, nous ne voulons pas dire par là qu’elle est belle pour nous, nous prétendons au contraire trouver la même satisfaction en autrui. L’accord avec autrui n’est pas constaté (paradoxalement, les goûts s’accordent souvent sur l’agréable alors qu’ils différent sur le beau), mais exigé. En d’autres termes, on parle de la beauté "comme si elle était une propriété des objets."
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C'est ce qui distingue, par exemple, un nu d'une image pornographique: tandis que l'un s'offre à une contemplation désintéressée, l'autre ne vise qu'à éveiller le désir dans sa matérialité.
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Pour ce qui est de l’agréable chacun se résigne à ce que son jugement, fondé sur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu’un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne.
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Tout ceci est bien connu. On notera pourtant ce qu’une telle démarche peut avoir de paradoxal, s’agissant du beau : il faut se détourner des choses belles (au contraire de ce que fait Hippias si l’on veut atteindre le beau intelligible. Mais la beauté n’est-elle pas nécessairement sensible ? Mieux encore, la beauté est inséparable du plaisir qu’elle procure. C’est ce dont Socrate lui-même témoigne dans la suite du dialogue alors qu’il s’interroge sur la possibilité d’identifier le beau au plaisir.
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Platon est le premier philosophe qui fasse de l’esthétique l’objet d’une enquête explicite. Avant lui, les présocratiques se sont intéressés aux principes élémentaires de la nature ou aux fondements des lois, mais aucun d’entre eux ne s’est demandé ce qu’est le beau en tant que tel. Chez Platon, l’interrogation sur le beau est si importante qu’elle est exemplaire de l’interrogation philosophique elle-même, c’est-à-dire de la quête des essences ou idées qui constituent le fond de toute réalité.
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