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Critiques de Eric Shanower (88)
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Le magicien d'Oz, tome 1

Dorothée vit dans les grandes plaines du Kansas avec son oncle Henri et sa tante Em. Une violente tornade approche, son tonton lui ordonne d'aller se mettre à l'abri immédiatement mais la maison est emportée. Malgré la violence, elle parvient tout de même à s'endormir, son chien, Toto, dans les bras. Lorsqu'elle se réveille, le calme est revenu. Elle sort pour se rendre compte des dégâts et ne reconnaît plus les alentours. De plus, Henri et Em ne sont plus là. Elle se rapproche d'un petit groupe de personnes qui la félicitent dès qu'elles la voient. En effet, ils lui apprennent qu'elle vient de tuer la vilaine sorcière de l'est, écrasée par sa maison. Elle tenait sous son joug les Munchkins et ces derniers lui sont reconnaissants. La sorcière du nord, une de leurs amis, explique alors à la petite fille qu'elle et la sorcière du sud sont gentilles mais que celles de l'ouest et de l'est sont méchantes. Même si elle est intriguée et ne semble pas trop comprendre tout ça, Dorothée lui fait savoir qu'elle veut retourner au Kansas. Pour cela, elle devra rejoindre la Cité d'Emeraude gouvernée par le magicien d'Oz qui lui seul pourra l'aider à rentrer chez elle. Munie des souliers d'argent de la vilaine sorcière qui détiennent des pouvoirs, elle se met en marche et emprunte la route de briques jaunes. En chemin, elle croise un épouvantail vivant qu'elle décroche de son piquet. Il se lamente de n'avoir que de la paille dans la tête et voudrait une cervelle. Convaincue des pouvoirs d'Oz, la jeune fille lui propose alors de l'accompagner afin que le magicien le lui en donne une. Puis, ils rencontrent un bûcheron en fer-blanc qui leur demande de l'induire d'huile car il est bloqué depuis 1 an dans la même position. Lui aussi aurait bien quelque chose à demander à Oz. Dépourvu de cœur, il en voudrait un neuf pour pouvoir aimer à nouveau. C'est ainsi qu'il les rejoint dans leur escapade. Chemin faisant, ils croisent un lion. Celui-ci étant poltron et voulant assumer son rôle de roi des animaux, il voudrait du courage. Oz peut lui en donner, ils en sont tous convaincus. Ainsi, il continue la route avec eux. Jusqu'à la Cité d'Emeraude, bon nombre de péripéties vont leur tomber dessus et ce voyage promet de belles aventures magiques...



Même si le roman de Franck L.Baum a déjà été adapté plusieurs fois, cet album vraiment fidèle est une pure bouffée d'oxygène. L'on prend un plaisir certain à retrouver ces acolytes dans ce monde magique et l'on savoure ce voyage vers l'inconnu avec ravissement. Chaque personnage est réellement attachant et attendrissant. Les personnages secondaires, que ce soient les souris ou les singes volants, ont également une grande part dans cette réussite. Les dialogues sont savoureux malgré leur simplicité (il ne faut pas oublier que ce conte était destiné aux enfants) et le scénario toujours aussi plaisant. Ce qui fait avant tout la force de cet album, ce sont le dessin et les couleurs. Issu des comics, Skottie Young s'est merveilleusement bien adapté à ce monde féerique et son travail sied parfaitement à cette histoire. Accrocheur, tendre, tout en légèreté et avec une précision incroyable, le dessin soigné apporte une dernière touche de magie à ce conte.



Le magicien d'Oz a plus d'un tour dans son sac!
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L'âge de bronze, tome 1 : Un Millier de navires

Il y a quelques temps, je me suis lancée dans la lecture de "l'Iliade" d'Homère. Suer ce gros morceau, j'avance tout doucement, ne lisant qu'une ou deux pages par ci par là. Il faut dire que ce n'est pas une lecture évidente. Là, je viens de finir le fameux "catalogue des vaisseaux" et c'est.... quelque chose !

Pour rester un peu dans le même thème mais de façon plus ludique, j'ai eu envie de lire "l'âge de bronze", série B.D d'Eric Shanower qui a pour ambition de raconter tout le cycle troyen (l'Iliade et plus encore donc).



J'ai adoré ce 1er tome qui est une totale réussite, tant narrative que visuelle. La construction narrative est d'une belle sobriété, l'auteur ne cherche pas à proposer un récit inutilement alambiqué, il raconte simplement son histoire. Et il le fait bien. Le récit est parfaitement mené. Je trouve le choix d'un traitement réaliste du sujet très convaincant, le récit n'en est que plus immersif.



Quant au dessin, il est simplement superbe. Que ce soient les personnages, les paysages, les bateaux... tout est visuellement splendide et sonne vrai.



Evidemment, j'ai hâte de me plonger dans le 2ème tome de cette superbe série.

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L'âge de bronze, tome 1 : Un Millier de navires

J’aime quand la mythologie devient du fantastique, s’apparente aux contes, ou alors quand les personnages deviennent introspectifs, quand elle n’est pas qu’une suite d’évènements, de faits, et surtout quand elle n’est que le support pour amener autre chose, parce qu’en fait, savoir qui couche avec qui, qui veut tuer qui, tout ça ne m’intéresse guère.

Ce récit se veut au départ submersif, les personnages sont ordinaires, sympathiques et sans comprendre pourquoi, la narration devient théâtrale. Je n’ai jamais réussi à m’immerger dans l’aventure, arriver au bout fut laborieux. Et puis les histoires de prédestinations décidées par des Dieux, comme celle de la femme qui trompe son mari avec un beau jeune homme parce que ce sont les Dieux qui le veulent, où toute action est dirigée par d’hypothétiques Dieux qui de là-haut surveillent nos faits et gestes, je trouve cela tellement ridicule qu’un récit basé là dessus ne peut m’accrocher. Je crois bien que mon cas est définitivement perdu pour la mythologie.

Je ne suis pas non plus enthousiasmé par le dessin que je trouve froid, la lumière est toujours égale, le style impersonnel, tous les personnages se ressemblent. C’est bien fait, je le reconnais, mais le seul sentiment que j’en retiens c’est l’ennui.

Je ne lirai certainement pas la suite, vous vous en doutez.
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L'âge de bronze, tome 3.2 : Trahison (partie 2)

Dans ce tome on assiste aux premiers combats de la guerre de Troie proprement dite. Et c'est en assistant à ces combats qu'on prend pleinement conscience de la maîtrise et du savoir-faire narratif de Shanower. Comme il avait raison de prendre son temps, de ne pas se précipiter au pied des murailles de Troie ! Il a pris le temps de poser le contexte, les enjeux collectifs et personnels, de donner vie à des personnages complexes, de tisser les relations entre eux. Tout ça prend maintenant une ampleur supplémentaire au cœur des combats. On s'est attaché à certains personnages, on a été impliqué émotionnellement dans leurs histoires, cela renforce l'impact des événements qui se déroulent dans ce tome. Ainsi, l'histoire de Troïlos et Créssida prend une dimension tragique vraiment très émouvante.



Quel dommage que ce tome soit, pour le moment, le dernier paru. Cette série exigeante et ambitieuse mérite vraiment le détour. Bien sûr, il y a la frustration de se lancer dans une série au rythme de parution très incertain... Mais, je vous assure que ça vaut la peine.

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L'âge de bronze, tome 3.1 : Trahison (partie 1)

Suite à une opération d’Akiléos, il a été possible d’obtenir à prix réduit les quatre premiers volumes parus en version française chez eux de la série d’Éric Shanower, L’Âge de bronze ! Devant les éloges entendus ça et là et la remise par deux fois d’un Eisner Award, il fallait aboslument y mettre le nez (et les deux yeux) pour se faire une idée !



Un projet au (très) long cours

L’Âge de bronze d’Éric Shanower est un projet colossal à la hauteur de la saga qu’il compte adapter de bout en bout. Seul, à la fois au scénario et au dessin, Éric Shanower a commencé ses recherches documentaires en 1991, ses dessins en 1998 et la publication en 2001. Il prévoit d’ores et déjà sept volumes d’une dizaine d’épisodes (rappelons que les comics anglo-saxons sont publiés en épisodes de 24 pages) : les quatre publications déjà traduites en français correspondent aux 33 premiers épisodes, le 34e a été publié par Image Comics début mai 2019. Autant dire que nous avons là un projet au très long cours, qui ne sera pas terminé avant 2025 (et il faut dire aussi qu’Éric Shanower a beaucoup travaillé entretemps sur la série Le Magicien d’Oz avec Scottie Young, ainsi qu’un peu sur quelques épisodes de Fables de Bill Willingham). Cette longueur s’explique à la fois par la minutie de ses dessins et par la précision de sa documentation pour ses choix illustratifs et scénaristiques. Nous avons droit à une adaptation de la l’Iliade comprenant une foule de détails et reprenant à son compte des sources très diverses et très nombreuses, semble-t-il, allant même jusqu’à se tenir informé des dernières découvertes archéologiques afin que chaque élément de la vie des Achéens ou des Troyens soit véridique.



Trahison

Ce troisième volume est déjà composé de deux tomes différents (3.1 et 3.2), tout simplement par manque de volonté de l’éditeur VO d’attendre davantage pour publier (car 14 épisodes, cela rentrait très bien dans un seul tome). Ici, en faire deux tomes de 120 pages, c’est assez restreint, et Akileos s’est senti obligé de faire de même en version française. C’est en tout cas l’occasion pour les Achéens de vraiment débarquer aux abords de la cité de Troie : enfin ! car finalement cela fait déjà plus de quatre années que Hélène est partie avec Pâris. L’ambassade achéenne est dans Troie, mais l’ambiance est particulièrement tendue (on le serait à moins !). Même si les Troyens ne sont pas toujours très clairs sur leurs intentions, ce sont surtout les Achéens qui agrémentent ce troisième tome de trahisons, de tensions entre supposés alliés et de coups bas Il y a de très fortes têtes parmi les Achéens (Agamemnon, Ménélas, Ajax, Ulysse, Achille, etc.) et chacun entend bien imposer sa vision afin d’en tirer un maximum de gloire ou de profit.



Le début de cette saga de L’Âge de bronze envoie donc sacrément du bois ! Elle peut sembler aride au premier abord, mais les détails, tant scénaristiques que graphiques, sont légion et les choix faits par l’auteur sont très intéressants. La découverte de la suite se fera sur plusieurs années, mais le résultat vaut déjà le détour.



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L'âge de bronze, tome 3.1 : Trahison (partie 1)

Dans ce 3ème tome, la tension monte encore d'un cran, les esprits s'échauffent dans l'attente terrible de la guerre. Tout le monde sait que celle-ci est inéluctable, et ce même si est organisée une négociation de paix.

Dans ce volet, l'auteur s'immisce dans l'intimité des familles et explore les conséquences personnelles, individuelles de l'imminence de la guerre. Cet angle est d'autant plus intéressant que la caractérisation des personnages est globalement fine. Je dis globalement car le personnage de Pâris n'est pas très subtil. C'est simple, j'ai des envies de meurtre dès qu'il intervient. Mais je pense que c'est voulu...



J'ai hâte de m'attaquer à la 2ème partie du 3ème volet de cette série qui est vraiment de grande qualité.

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L'âge de bronze, tome 3.2 : Trahison (partie 2)

Suite à une opération d’Akiléos, il a été possible d’obtenir à prix réduit les quatre premiers volumes parus en version française chez eux de la série d’Éric Shanower, L’Âge de bronze ! Devant les éloges entendus ça et là et la remise par deux fois d’un Eisner Award, il fallait aboslument y mettre le nez (et les deux yeux) pour se faire une idée !



Un projet au (très) long cours

L’Âge de bronze d’Éric Shanower est un projet colossal à la hauteur de la saga qu’il compte adapter de bout en bout. Seul, à la fois au scénario et au dessin, Éric Shanower a commencé ses recherches documentaires en 1991, ses dessins en 1998 et la publication en 2001. Il prévoit d’ores et déjà sept volumes d’une dizaine d’épisodes (rappelons que les comics anglo-saxons sont publiés en épisodes de 24 pages) : les quatre publications déjà traduites en français correspondent aux 33 premiers épisodes, le 34e a été publié par Image Comics début mai 2019. Autant dire que nous avons là un projet au très long cours, qui ne sera pas terminé avant 2025 (et il faut dire aussi qu’Éric Shanower a beaucoup travaillé entretemps sur la série Le Magicien d’Oz avec Scottie Young, ainsi qu’un peu sur quelques épisodes de Fables de Bill Willingham). Cette longueur s’explique à la fois par la minutie de ses dessins et par la précision de sa documentation pour ses choix illustratifs et scénaristiques. Nous avons droit à une adaptation de la l’Iliade comprenant une foule de détails et reprenant à son compte des sources très diverses et très nombreuses, semble-t-il, allant même jusqu’à se tenir informé des dernières découvertes archéologiques afin que chaque élément de la vie des Achéens ou des Troyens soit véridique.



Trahison

Ce troisième volume est déjà composé de deux tomes différents (3.1 et 3.2), tout simplement par manque de volonté de l’éditeur VO d’attendre davantage pour publier (car 14 épisodes, cela rentrait très bien dans un seul tome). Ici, en faire deux tomes de 120 pages, c’est assez restreint, et Akileos s’est senti obligé de faire de même en version française. C’est en tout cas l’occasion pour les Achéens de vraiment débarquer aux abords de la cité de Troie : enfin ! car finalement cela fait déjà plus de quatre années que Hélène est partie avec Pâris. L’ambassade achéenne est dans Troie, mais l’ambiance est particulièrement tendue (on le serait à moins !). Même si les Troyens ne sont pas toujours très clairs sur leurs intentions, ce sont surtout les Achéens qui agrémentent ce troisième tome de trahisons, de tensions entre supposés alliés et de coups bas Il y a de très fortes têtes parmi les Achéens (Agamemnon, Ménélas, Ajax, Ulysse, Achille, etc.) et chacun entend bien imposer sa vision afin d’en tirer un maximum de gloire ou de profit.



Le début de cette saga de L’Âge de bronze envoie donc sacrément du bois ! Elle peut sembler aride au premier abord, mais les détails, tant scénaristiques que graphiques, sont légion et les choix faits par l’auteur sont très intéressants. La découverte de la suite se fera sur plusieurs années, mais le résultat vaut déjà le détour.



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L'âge de bronze, tome 2 : Sacrifice

On ne peut pas dire qu'Eric Shanower ait choisi la facilité pour ce 2ème tome de "l'âge de bronze". En effet, on aurait pu s'attendre à entrer dans le vif du sujet en assistant au début du siège de Troie. Et bien pas du tout, dans ce tome il y a très peu de combats. L'auteur prend son temps, l'intrigue fait la part belle aux négociations et aux tractations. Les alliances entre cités sont vraiment au cœur du récit de ce 2ème volet et c'est passionnant. Ce calme apparent permet également de creuser encore la psychologie des personnages. Et si je parle de calme apparent, c'est volontairement. S'il n'y a pas ou peu de batailles épiques, la violence est omniprésente, la tension est constante.



Avec "l'âge de bronze" Shanower signe décidément une série de toute beauté, narrativement passionnante et audacieuse et visuellement magnifique.

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L'âge de bronze, tome 1 : Un Millier de navires

Suite à une opération d’Akiléos, il a été possible d’obtenir à prix réduit les quatre premiers volumes parus en version française chez eux de la série d’Éric Shanower, L’Âge de bronze ! Devant les éloges entendus ça et là et la remise par deux fois d’un Eisner Award, il fallait aboslument y mettre le nez (et les deux yeux) pour se faire une idée !



Un projet au (très) long cours

L’Âge de bronze d’Éric Shanower est un projet colossal à la hauteur de la saga qu’il compte adapter de bout en bout. Seul, à la fois au scénario et au dessin, Éric Shanower a commencé ses recherches documentaires en 1991, ses dessins en 1998 et la publication en 2001. Il prévoit d’ores et déjà sept volumes d’une dizaine d’épisodes (rappelons que les comics anglo-saxons sont publiés en épisodes de 24 pages) : les quatre publications déjà traduites en français correspondent aux 33 premiers épisodes, le 34e a été publié par Image Comics début mai 2019. Autant dire que nous avons là un projet au très long cours, qui ne sera pas terminé avant 2025 (et il faut dire aussi qu’Éric Shanower a beaucoup travaillé entretemps sur la série Le Magicien d’Oz avec Scottie Young, ainsi qu’un peu sur quelques épisodes de Fables de Bill Willingham). Cette longueur s’explique à la fois par la minutie de ses dessins et par la précision de sa documentation pour ses choix illustratifs et scénaristiques. Nous avons droit à une adaptation de la l’Iliade comprenant une foule de détails et reprenant à son compte des sources très diverses et très nombreuses, semble-t-il, allant même jusqu’à se tenir informé des dernières découvertes archéologiques afin que chaque élément de la vie des Achéens ou des Troyens soit véridique.



Un millier de navires

Dès le premier tome, l’univers de la guerre de Troie est solidement mis en place : une carte de la Méditerranée orientale, basique mais bien utile pour comprendre l’étendue du monde hellène ; une postface conséquente qui détaille parfaitement tous les obstacles et les attendus d’un tel projet créatif ; enfin, une généalogie très complète qui montre bien combien les associations familiales sont parfois très complexes au sein de la mythologie grecque. Nous débutons l’histoire le plus simplement possible : Pâris, simple garçon vacher dans les campagnes troiennes, se découvre une ascendance princière ; chargé de récupérer Hésioné, la sœur de son père Priam le roi de Troie kidnappée lors d’un raid de pirates, Pâris finit par séduire une femme qu’il ne devrait pas convoiter ; un millier de navires achéens (Grèce continentale) se réunissent pour retrouver la fugueuse et partent à l’assaut de l’Hellespont. C’est justement cette réunion de tous les protagonistes qui prend beaucoup de temps et donc de pages dans ce tome : il faut comprendre les relations économiques, géopolitiques entre les différentes provinces ou royaumes. Nous croisons Castor et Pollux, Énée, Achille, Ulysse et bien d’autres, chacun avec sa personnalité s’engage dans ce conflit pour des raisons bien différentes. Les premières prophéties sont mises en place et le tragique réside forcément dans le fait que tout le monde sait qu’elles vont s’avérer vraies. Pour autant, la dimension religieuse ne prend pas toute la place, les entités divines peuvent se deviner, mais la prise de décision revient toujours aux humains, ce sont les acteurs de ce conflit destructeur de dix années. Même en noir et blanc, les graphismes mettent en lumière des paysages très différentes les uns des autres et réussissent à varier les points de vue de façon assez folle.



Le début de cette saga de L’Âge de bronze envoie donc sacrément du bois ! Elle peut sembler aride au premier abord, mais les détails, tant scénaristiques que graphiques, sont légion et les choix faits par l’auteur sont très intéressants. La découverte de la suite se fera sur plusieurs années, mais le résultat vaut déjà le détour.
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L'âge de bronze, tome 2 : Sacrifice

Suite à une opération d’Akiléos, il a été possible d’obtenir à prix réduit les quatre premiers volumes parus en version française chez eux de la série d’Éric Shanower, L’Âge de bronze ! Devant les éloges entendus ça et là et la remise par deux fois d’un Eisner Award, il fallait aboslument y mettre le nez (et les deux yeux) pour se faire une idée !



Un projet au (très) long cours

L’Âge de bronze d’Éric Shanower est un projet colossal à la hauteur de la saga qu’il compte adapter de bout en bout. Seul, à la fois au scénario et au dessin, Éric Shanower a commencé ses recherches documentaires en 1991, ses dessins en 1998 et la publication en 2001. Il prévoit d’ores et déjà sept volumes d’une dizaine d’épisodes (rappelons que les comics anglo-saxons sont publiés en épisodes de 24 pages) : les quatre publications déjà traduites en français correspondent aux 33 premiers épisodes, le 34e a été publié par Image Comics début mai 2019. Autant dire que nous avons là un projet au très long cours, qui ne sera pas terminé avant 2025 (et il faut dire aussi qu’Éric Shanower a beaucoup travaillé entretemps sur la série Le Magicien d’Oz avec Scottie Young, ainsi qu’un peu sur quelques épisodes de Fables de Bill Willingham). Cette longueur s’explique à la fois par la minutie de ses dessins et par la précision de sa documentation pour ses choix illustratifs et scénaristiques. Nous avons droit à une adaptation de la l’Iliade comprenant une foule de détails et reprenant à son compte des sources très diverses et très nombreuses, semble-t-il, allant même jusqu’à se tenir informé des dernières découvertes archéologiques afin que chaque élément de la vie des Achéens ou des Troyens soit véridique.



Sacrifice

Dans le deuxième tome, « Sacrifice », Hélène et Pâris débarquent finalement à Troie et les rumeurs de cet enlèvement consenti les ont précédés. Ils sont suivis relativement rapidement des bateaux achéens survivants aux dangers de la mer, mais leur installation aux abords de Troie est assez chaotique due notamment aux nouveaux faits militaires hasardeux d’Achille qui, décidément, n’en fait qu’à sa tête, en jeune écervelé et imbu de lui-même qu’il est. Ce tome s’intéresse surtout aux tractations entre Troiens et Achéens au cours d’une ambassade extrêmement tendue qui clôt le volume. Ce deuxième tome montre surtout deux difficultés : les relations géopolitiques se font par négociations très tendues qu’il faut bien suivre, car les enjeux en cours sont assez complexes (il n’y a pas qu’Hélène qui compte, loin de là) ; l’art de naviguer et d’organiser une campagne par-delà les mers posent des questions très nombreuses sur la logistique, le ravitaillement et le maintien en bon ordre d’une armée bien coordonnée. Pour tout cela, les dieux peuvent être vus comme des valeurs refuges, à la fois pour se rassurer et maintenir une cohésion entre des ethnies aux ambitions parfois opposées. Le dessin d’Éric Shanower reste précis et fourmillant de détails ; il se passe de coloriste, mais le lecteur ne perd rien pour autant, tant l’œuvre en elle-même propose déjà de nombreux éléments.



Le début de cette saga de L’Âge de bronze envoie donc sacrément du bois ! Elle peut sembler aride au premier abord, mais les détails, tant scénaristiques que graphiques, sont légion et les choix faits par l’auteur sont très intéressants. La découverte de la suite se fera sur plusieurs années, mais le résultat vaut déjà le détour.
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L'âge de bronze, tome 1 : Un Millier de navires

L'Iliade, voici une épopée qui a de tout temps fasciné , depuis que Homère en fit le récit. Mais celui-ci n'a raconté que quelques mois de la guerre. C'est a partir d'autres auteurs que l'on peut se faire une chronologie qui amena à la destruction de la cité de Troie par les armées grecques.



Eric Shanower a choisi de raconter les évènements de cette guerre depuis le début. Nous y retrouvons Paris, un jeune berger qui découvre qu'il est le fils du roi de Troie et qui commet le plus grand des affronts en séduisant et en enlevant l'épouse d'un hôte chez qui il séjournait, la trop belle Hélène.

Pour représenter Troie, l'auteur a pris le parti d'en faire une cité satellite du puissant empire Hittite qui rayonnait, dans l'Est de la Turquie, actuelle a la fin de l'âge de Bronze.

Il montre également dans son récit toute l'organisation et le temps qu'il a fallu au roi de Mycène pour arriver à regrouper tous les héros grecs.

Les Dieux sont suggérés mais jamais réellement présent.

J'ai vraiment apprécié ce premier tome. Les dessins sont superbe et regorge de quantité de détail. Chaque case est travaillé avec soin.

Nous voyons que l’auteur connaissait sa matière. Il a mis plusieurs années à se documenter sur le contexte historique de la fin de l'âge de Bronze et sur les mythes entourant cette guerre avant de créer son comics.



Un ouvrage magnifique dans lequel on se plonge avec délectation.

Je le recommande a tout ceux qui apprécie les adaptations des mythes grecs mais également à ceux qui apprécie l'histoire de cette période
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Le magicien d'Oz, tome 1

Autant le dire d'avance, j'ai un apriori très positif... Le Magicien d'Oz a baigné mon enfance... Combien de fois j'ai pu voir le film ? Je ne le calcule même pas... Quand j'ai vu cette adaptation de l'oeuvre de Baum, j'ai sauté dessus... Et j'ai franchement passé un excellent moment de lecture... Autant d'affect pour Dorothy et Toto... mais aussi pour les personnages secondaire... J'adore le Robot !!! Les planches sont magnifiquement illustrées... La colorimétrie est juste splendide et rend justice à la version originale. Une très bonne lecture.
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L'âge de bronze, tome 2 : Sacrifice

Shanower prouve encore sa maestria avec ce deuxième tome plus sombre que le précédent. Les tensions et les enjeux de l'éventuelle guerre contre Troie se dessinaient dans le premier tome ; ils explosent dans celui-ci, qui est dédié aux Achéens. J'ai trouvé ce tome plus intéressant encore que le premier, plus dynamique aussi car l'histoire est déjà mise en place et nous en suivons désormais les conséquences tragiques... Jusqu'au sacrifice final qui signe le véritable départ pour Troie et l'arrivée imminente de la guerre.

Je suis toujours enchantée et ne peux que recommander cette série !
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L'âge de bronze, tome 2 : Sacrifice

Il fallait oser...

Vraiment! Je suis impressionnée...plus de 200 pages de BD sur le seul thème de l'attente. Il fallait oser.

Je ne cache pas que je m'attendais à des scènes de mêlée, à la prise de Troie...en gros après un tome de mise en place, j'attendais dans ce second tome à l'essentiel de l'histoire : la guerre de Troie.

Et bien non, tout ce tome se déroule avant même que les Achéens n'arrive sur les côtes de la ville de Priam.

Et c'est une vraie réussite, je n'ai pas pu lâcher la BD avant d'en avoir tourné la dernière page et j'en redemande encore!

Outre ce que j'ai déjà écrit à propos du tome 1, que ce second tome surpasse à mon sens, je voudrais ajouter que cette BD donne à cette histoire très conne une dimension émotionnelle et humaine inédite. La détermination d'Iphigénie, la colère de Achille...tout ça est connu mais c'est dans cette BD qu'ils me sont apparus avec le plus de justesse et de force.

Dessin impeccable et je suis finalement assez convaincue par le choix du noir et blanc.

Une vraie réussite je vous dis.
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L'âge de bronze, tome 1 : Un Millier de navires

Très belle découvre que cette BD nous relatant la guerre de Troie et quelle entreprise! Ce n'est pas rien comme projet que de mettre en image de façon cohérente et réaliste une des épopées les plus célèbre du monde.

Le pari est gagnant et le résultat vaut vraiment la peine d'être lu.

Les choix narratifs de l'auteur sont clairement justifiés dans la postface très intéressante.

Exit les interventions divines directes, la plupart des événements ont une explication rationnelle souvent intelligente. Certes, les personnages croient aux dieux et leur font des sacrifices mais, pour le reste c'est l'homme et la nature qui agissent. C'est une bonne idée mais par moment c'est assez difficile de justifier des révélations de façon cartésiennes.

Mais, sinon, le scénario tient la route et démontre un travail de recherche très poussé. C'est même un peu déconcertant. Les personnages ne ressemblent pas à ce qu'on attend. La tradition iconographique européenne nous a légué une image assez précise de Achille, Ulysse ou Hector. Ici l'auteur est retourné aux traces archéologiques et nous livre des codes vestimentaires et physiques assez différents de ce que nous avons inconsciemment en tête. C'est troublant.

Je suis par contre assez déçue par le choix d'une BD en noir et blanc. Certes, le dessin, précis et très abouti, est magnifique et riche mais j'ai trouvé que cette histoire aurait vraiment gagné à être en couleurs...ne fut-ce que pour la richesse des vêtements, la luxuriance des paysages et la masse des voiles.

Dommage

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L'âge de bronze, tome 2 : Sacrifice

Ce tome est le deuxième de la série, après Un millier de navires (épisodes 1 à 9). Il comprend les épisodes 10 à 19 parus de 2001 à 2004, écrits et dessinés par Eric Shanwer, en noir & blanc. L'histoire se poursuit dans "Trahison" : Trahison (1ère partie) et Trahison (2ème partie).



À la fin du précédent volume, une flotte forte de 1.000 navires menée par Agamemnon faisait route vers Troie pour la conquérir et récupérer Hélène. Ce tome commence par l'arrivée de Pâris à Troie, précédé par Énée. Priam reçoit Pâris froidement, dans la mesure où il n'a pas accomplit la mission qu'il lui avait confié. Hélène doit également convaincre Priam d'accepter de la laisser séjourner dans la cité. Cassandre émet quelques réserves d'une façon qui n'appartient qu'à elle. Pendant ce temps là, la flotte achéenne aperçoit enfin la terre ferme et débarque... en Mysie sur les terres de Télèphe. L'affrontement entre achéens et mysiens débute séance tenante. Une course-poursuite rapproche les 2 compagnons d'arme que sont Achille et Patrocle. Après cette première bataille, Agamemnon doit reconsidérer sa stratégie et différer ses plans. Après un séjour chez lui, il réunit ses armées à Aulis (non loin de Thèbes). Mais le vent empêche les navires de faire voile sur la mer Méditerranée. Selon l'augure Kalchas, la déesse Artémis exige un sacrifice significatif de sa part.



Évidemment, si vous connaissez déjà l'Iliade, il vous est possible de commencer par ce tome si l'idée vous en prend. Sinon il est vivement recommandé de commencer par le premier pour disposer du temps nécessaire pour se familiariser avec la myriade de personnages. C'est d'ailleurs la première bonne surprise : l'investissement significatif nécessaire lors de la lecture du premier tome s'avère payant puisque les quelques nouveaux personnages (par exemple Télèphe et son fils) s'intègrent au fur et à mesure, et tous les autres se rappellent aisément à la mémoire du lecteur. Du coup l'effort de lecture s'en trouve allégée.



Pour ce qui est de la forme, Shanower n'a pas modifié son approche. Son style graphique peut apparaître un peu figé dans une forme académique. En contrepartie, cette façon de dessiner lui permet d'être à la fois didactique et de maintenir un bon niveau de détails avec un évident souci de véracité historique. Les fins connaisseurs de la culture de la Grèce antique pourront même reconnaître les sources d'inspiration visuelle de Shanower, à commencer par les représentations sur les poteries. Il y a donc toujours ce plaisir à pouvoir se dire que cette bande dessinée bénéficie d'une approche naturaliste avec une volonté d'authenticité (dans la limite de ce que l'archéologie permet de connaître). Il subsiste la limite de visages parfois un peu semblables. Shanower pallie ce défaut par le biais de coiffures différentes (ou de barbes taillées différemment), et par le biais de tenues vestimentaires ou d'accessoires (motif des bandeaux) qui permettent d'identifier les personnages d'une case à l'autre. Il éprouve également quelques difficultés passagères à concevoir une mise en scène intéressante pour 2 ou 3 conversations qui sont représentées essentiellement par des têtes en train de parler.



Pour le reste (c'est à dire 90% de ce tome), la lecture est plus facile que celle du premier, plus immersive, et Shanower crée plusieurs moments avec une forte intensité dramatique. Les personnages existent plus en tant qu'individus avec des sentiments et des passions, que dans le premier tome.



La capacité de Shanower à développer une tension narrative apparaît pleinement lors de l'arrivée de Pâris et Hélène à Troie. D'un coté le lecteur connaît déjà la décision de Priam, et Shanower doit faire avec la contrainte d'exposer de nombreux arguments par la bouche des personnages pour aboutir à ce que le lecteur sait déjà. De l'autre, les dialogues font ressortir avec habilité les stratégies développées par les uns et les autres pour avoir le dessus dans cette conversation, ainsi que les différents niveaux d'enjeux, aussi bien personnels (son avenir, sa fierté), que politiques (quelle direction va prendre la politique étrangère de Troie ?), et même religieux. Shanower fait apparaître le cheminement de pensée des uns et des autres, sans avoir recours à des bulles de pensée. Les dessins montrent à la fois l'éloquence des personnages, mais aussi la manière dont la foule réagit à leurs propos, ce qui rend la scène visuellement intéressante.



Pour l'affrontement entre les armées des achéens et des mysiens, Shanower a choisi de réaliser des cases détaillées qu'il s'agisse des tenues des soldats, de leurs armes, et des chars. S'il n'arrive pas à faire ressortir la stratégie de chaque armée (par où attaquer ?, quel mouvement adopter entre fantassins et chars ?), le reste en impose. Shanower ne joue pas la carte du gore quant aux blessures, ou de l'image choc. Il préfère montrer les efforts physiques des combattants (à pied et en sandales), le chaos de la bataille (plusieurs coups sont plus dus à la chance qu'à l'habilité du soldat), le caractère fruste des armes, etc. À l'opposé des combats de superhéros qui semblent se dérouler sur une scène générique, Shanower prend soin d'intégrer l'environnement aux affrontements, et de montrer comment les sous-bois ou les vignes influent sur les déplacements et le mode de combats des soldats. Enfin il a assez confiance en ses dessins pour que la bataille se déroule sur 9 pages presque dépourvues de texte.



Par la nature même de son projet, Shanower s'astreint à respecter au plus près les textes d'origine, ce qui l'oblige à intégrer une ou deux coïncidences un peu arrangeantes (la convergence de plusieurs protagonistes de premier plan sur la plage d'Aulis, tels que l'arrivée fort opportune de Thétis, la mère d'Achille). Malgré ces quelques artifices, cette histoire est passionnante de bout en bout (surtout, si comme moi vous en gardez un souvenir très lointain se résumant au cheval). À ce titre la scène finale se déroulant sur plusieurs jours et ayant pour objet le sacrifice (évoqué dans le titre) se lit comme un roman haletant mêlant la gestion d'une armée contrainte à patienter, les alliances plus ou moins honorées, la popularité grandissante de certains hommes de troupes parfois contre leur gré (Palamède), les tourments intérieurs, la soif de pouvoir, des tragédies au sens premier et fort du terme. Shanower utilise la liberté d'espace que lui confèrent la bande dessinée et le budget illimité pour bâtir une vision à plusieurs facettes du drame complexe en train de se jouer.



Ce qui rend ce tome encore plus prenant réside dans la familiarité acquise avec les personnages et la sensibilité avec laquelle Shanower parvient à les faire exister. Il arrive à concilier l'obligation de faire apparaître la force du destin (les tourments d'Agamemnon), et les moments intimes. L'exemple le plus frappant et le plus simple est celui d'Achille. Au travers d'une scène nocturne très touchante, Shanower montre (plutôt que d'expliquer par de longs textes laborieux) comment ses sentiments se sont détournés de Déidamie, pour se porter vers Patrocle. Il aborde également l'aspect sexuel de ces relations sans honte, ni condamnation, au travers d'images délicates, respectueuses, et mettant en avant les sentiments sans occulter l'aspect physique. D'une manière plus inattendue, Shanower fait également preuve d'un humour assez sarcastique. Agamemnon cherche un symbole de la guerre contre Troie qui puisse galvaniser l'imagination des troupes ; il se tourne vers Ulysse qui lui suggère de faire d'Hélène l'incarnation même de la beauté. Et il se lance dans une description de ses attributs physiques en insistant sur la perfection de ses seins (qu'elle pourra toujours montrer aux soldats une fois la victoire acquise), tout ça en présence de Ménélas, le mari d'Hélène (dont l'amour propre est ainsi sérieusement mis à mal).



Comme dans le premier tome, le lecteur pourra se référer à des aides précieuses que sont une carte de la méditerranée recensant les différentes villes et royaume (Comment ça, il y avait 2 villes différentes s'appelant Thèbes ?), un arbre généalogique pour les achéens, et un pour les troyens, ainsi que 4 pages de glossaire. Néanmoins, le lecteur qui a fait un effort de mémorisation dès le premier tome n'en aura presque pas besoin.



Alors que le plaisir de lecture du premier tome était un peu obéré par la masse d'informations à assimiler et à mémoriser, et par un aspect parfois trop didactique, ce deuxième tome bénéficie d'une fluidité plus grande et d'un nombre d'informations moins important à ingurgiter. Eric Shanower a progressé en termes de narration. Le plaisir de lecture en devient plus immédiat dans une histoire toujours aussi incroyable et passionnante, à la croisée de la tragédie antique (évidemment), du récit de campagne de guerre, des stratégies politiques, de la force du destin, et même d'une mise en scène d'une forme de foi moins primaire que les a priori ne pouvait le laisser penser. Shanower a réussi son pari de manière éclatante en réalisant une adaptation de l'Iliade, à la fois fidèle et personnelle.
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L'âge de bronze, tome 3.2 : Trahison (partie 2)

Avec ses tomes focalisés chacun sur un arc narratif bien précis, L'Age de Bronze est devenu l'une de mes bandes-dessinées favorites. J'étais donc à la fois joie et tristesse après avoir terminé ma lecture. D'une part, je suis toujours aussi émerveillée et époustouflée par le travail titanesque de l'auteur et par sa maîtrise. D'autre part, je suis triste et j'en veux presque à l'auteur car ce tome est (pour le moment) le dernier paru de la série. POURQUOI ? Comment peut-il nous faire ça ?

Quant à ce tome en particulier, que dire de plus si ce n'est que lui aussi est réussi de bout en bout. Sauf un petit détail qui m'a fait rire : dans les premières pages, le copyright indiquait dans tous les autres tomes "Eric Shanower" et je crois bien qu'il y a une légère coquille dans celui-ci... Coquille ou blague de l'éditeur ?!

Je tiens à souligner le travail effectué dans les pages divisées entre deux colonnes de cases : les cases de gauche retraçant les actions liées à la guerre, celles de droite ce qui se passe hors champ avec notamment le parallèle tragique entre la liaison de Troïlos et Cressida et les événements de la narration principale. La trouvaille graphique donne l'impression que l'intrigue s'enchaîne à un rythme fou et nous ne pouvons que rester spectateur du drame public et intime qui s'annonce.

J'espère que cette fin puissante ne sera pas un adieu, mais un simple au-revoir. Comme j'y crois, à bientôt, Mr Shanower ! Et merci.

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Le magicien d'Oz, tome 1

Je n’ai pas du tout été convaincu par cette adaptation du magicien d’Oz même si elle reste fidèle à l’œuvre originelle où l’on va suivre Dorothée dans ce monde un peu enchanteur.



Le ton est vraiment naïf et parfois assez candide. On s’ennuie assez vite par manque de rythme. Je pense qu’un lectorat plus jeune pourra sans doute mieux apprécier que moi.



On pourra me rétorquer qu’il y a plusieurs niveaux de lecture mais j’avoue ne pas l’avoir senti ainsi. La mise en scène manque cruellement d’un certain savoir-faire.



Le travail au niveau graphique est tout de même d'une grande qualité avec une belle mise en couleur, il faut également savoir le reconnaître.



Bref, je n'ai pas trop accroché.
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Little Nemo : Retour à Slumberland

Nemo. Un classique.



Nous ne parlerons pas de Nemo le poisson-clown ni du Nemo de Jules Verne.



L'auteur Windsor McKay a fait rêver et sourire de nombreux jeunes lecteurs avec son petit personnage entre ses deux autres, son Little Nemo.







Allo Wiki?



"...Little Nemo in Slumberland est une bande dessinée créée par l'auteur américain Winsor McCay en 1905, publiée dans l'édition dominicale du quotidien New York Herald puis dans le New York American. Littéralement Le petit Nemo au pays du sommeil, cette bande dessinée qui met en scène le personnage de Little Nemo fut publiée chaque semaine dans ces journaux d'octobre 1905 à juillet 1914.



Little Nemo in Slumberland est aujourd'hui considéré comme une œuvre majeure dans le domaine de la bande dessinée, visionnaire dans son approche et admirable dans son dessin, faisant de Winsor McCay un précurseur de la bande dessinée moderne...".



Merci Wiki.







En une page ou deux, en noir et blanc puis en couleurs, le petit Nemo se plongeait dans une aventure hautement onirique après des indigestions de fondue.



La folie douce se terminait à chaque fin de page par une chute de lit d'un Nemo complètement échevelé.



Le pitch était drôle et original, ça serait aujourd'hui comme de plonger chaque nuit aux Pays des Merveilles après une orgie de bon couscous ou d'une choucroute trop copieuse.



De quoi était fait ses songes?







Le titre complet de la série était Little Nemo à Slumberland.



Cette nouvelle adaptation d'Éric Shanower et de l'illustrateur Gabriel Rodriguez introduira leur proposition d'un synthétique retour sur la Bd d'origine, pour ne pas faire l'impasse sur l'héritage laissé.







Il y aura plusieurs songes, plusieurs aventures fantasmagoriques, incroyables à en tomber du lit.



Nous aurons plusieurs tentatives de la part de la princesse pour amener Nemo dans son royaume.



Elle l'a choisi lui, comme camarade de jeu de songes, mais Nemo est têtu, il ne fait pas les choses parce que les princesses l'ont décidé.



Ce qui expliquera que les choses se déroulent étape après étape, nuit après nuit et jusqu'à son arrivée, il s'en passera des choses.



Nous glisserons dans le songe d'une manière originale, le pays du sommeil s'incrustant dans la réalité avec une fantaisie nouvelle à chaque fois, en guise de transition, comme si Nemo ( qui s'appelle en réalité James "Nemo") dormait les yeux ouverts.



Nemo sera poursuivi par des nuages, il gonflera comme un ballon, les pieds de son lit s'allongeront comme des échasses.



Ce monde fait de sucre craint aussi les levers du jour, le soleil pourrait le faire fondre.







Nous retrouverons les mêmes personnages clé de la Bd De McKay, Slumberland est un monde à part entière: il y a son seigneur, le roi Morphée, monarque jupitérien à la barbe blanche volumineuse, la princesse, Flip, compagnon de route indésirable et roublard. Imp, l'indigène à la face de clown à l'identique de Flip, sera remplacé par le personnage Bonbon.



Les lecteurs s'amuseront beaucoup de l'humour insensé, de l'ambiance féerique, du caractère irrascible de Nemo qui ne veut pas jouer avec les filles et du rythme par épisode figuré par les auteurs.







Gabriel Rodriguez s'amusera avec les pages, les cases et les angles de vue pour que cela soit encore plus fou.







Un plaisir de lecture qui, on l'espère, donnera la curiosité d'aller se plonger dans l'oeuvre originale.
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Le Magicien D'Oz, tome 5

Encore un excellent tome, quel plaisir de retrouver l'univers d'Oz avec ses personnages loufoques !

Ici les nouveaux personnages sont légions, et ils sont plus terribles les uns que les autres !

Le prochain tome sera le dernier du duo Eric Shanower/ Skottie Young quel dommage !
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