AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.9/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Liège, Belgique , le 09/12/1968
Biographie :

Éric 
Verhaeghe a fait des études de philosophie et d’histoire à l’Université Paris-I. Il est diplômé de l'ENA (promotion Copernic).

Ex-directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances, il a quitté le Medef (en janvier 2011) qu'il représentait dans de nombreux organismes paritaires comme, par exemple, l’Apec, la Cnav ou encore l’Unedic.

Il convoquait la presse pour annoncer qu’il renonçait à tous ses mandats tout en annonçant la sortie le jour même d’un livre : Jusqu’ici tout va bien sous-titré « énarque, membre du Medef, président de l’APEC, je jette l’éponge ».



Ajouter des informations
Bibliographie de Eric Verhaeghe   (6)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Vidéo de Eric VERHAEGHE


Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Sous couvert de mener de grandes réformes économiques libérales, une aristocratie a dévoyé notre régime démocratique et l’a capté à son profit. Le discours favorable à l’économie de marché a surtout servi à nous subordonner à ces aristocrates, pour qui les citoyens ne sont que des contribuables, des assujettis à l’impôt, comme on dit en finances publiques, ce qui ressemble fort aux sujets de l’Ancien Régime.

Cela ne signifie nullement que l’économie de marché est inexorablement vouée à se transformer en système aristocratique. Mieux réglementée, mieux organisée, elle garantirait une prospérité raisonnable à tous.

En revanche, les évolutions connues et choisies dans le monde industriel durant les trois dernières décennies sont allées dans un autre sens. Elles ont assis le pouvoir d’une élite financière sur l’ensemble de nos systèmes démocratiques, de telle sorte que cette élite s’enrichit massivement en phase de croissance positive, et fait rembourser ses pertes aux citoyens assujettis en phase de récession.
Commenter  J’apprécie          200
« Le Jardin à la française se situe forcément dans le prolongement du château ou vit la cour. Il est son espace d’agrément, de détente, et au besoin de polissonnerie. Son ordre exprime une conception de l’état, fondée sur une pensée organisatrice première qui pose un plan d’ensemble discernable d’un seul coup d’œil, et partant contrôlable d’une seul geste. Les buissons y sont rares, n’y sont tolérés que pour dissimuler les plaisirs des maîtres.

Les esprits ingénus s’amuseront à voir, par exemple, dans le régime chômage des intermittents du spectacle, l’un de ces buissons ou les danseuses du pouvoir peuvent trouver quelque récréation lucrative. L’intervention récente de Manuel Valls dans le jeu, destinée à protéger un régime que les partenaires sociaux voulaient affaiblir, a prouvé que dans notre sainte V République, un Premier ministre marié à une violoniste et un président de la République dont la favorite est comédienne, peuvent tordre les principes généraux de la démocratie sociale pour satisfaire leurs plaisirs particuliers. De ce point de vue, le jardin à la Française assure bien la continuité d’une compréhension aristocratique de l’espace public en France. »
Commenter  J’apprécie          170
FUIR ou VAINCRE.

La France ne devrait pas être un pays que l’on doit quitter pour s’épanouir. L’un de ces pays d’émigration que fuient nos forces vives, parce que l’existence qu’il leur laisse entrevoir n’est pas digne d’elles. Et pourtant, c’est ce que devient ce pays, jour après jour, sans que nous n’y prenions garde.
Commenter  J’apprécie          170
Il m’a semblé important de tendre la main à ceux qui, aujourd’hui, n’osent pas forcément avouer leur dissidence avec un système dominé par une chape de plomb idéologique: que ceux-là comprennent que leur parcours fut le mien. Jour après jour, nous engrangeons tous des constats, des réflexions, qui nous conduisent à penser que quelque chose ne tourne pas rond dans nos régimes. Avoir le courage de l’avouer, puis de le dire, ne coule pas de source. Cette étape nous condamne souvent à endosser le regard réprobateur de l’opinion.

Je le redis, ce courage-là est important, à mon sens, pour l’avenir de notre système républicain.
Commenter  J’apprécie          120
P146: "La cupidité est devenue une règle générale au sein de nos sociétés, et les valeurs collectives sortent ruinées de cette évolution. L'appât du gain justifie toutes les transgressions, surtout quand l'exemple des pires truanderies est donné par l'élite elle-même." "L'ordre qui se construit autour de ces vices est de moins en moins accepté, de plus en plus contesté, en partie parce qu'il renforce des rentes de situation dans les couches supérieures de la société, et qu'il réduit les perspectives d'amélioration des conditions de vie par le travail.
L'inflation législative est une réponse à ce malaise dans la société. L'État légifère pour maintenir un semblant de cohésion et d'ordre dans une société de plus en plus contestée, dont les rapports se judiciarisent chaque jour un peu plus."

Commenter  J’apprécie          70
Je connais peu de Français qui se retrouvent dans le fonctionnement actuel de notre société. Chacun perçoit, même obscurément, que la république de notre enfance n’est plus faite pour tous, qu’elle obéit moins que jamais à des objectifs d’intérêt général. Son sens s’est perdu pour servir d’autres intérêts que ceux du peuple.

C’est précisément contre les risques d’une perception obscure de tout cela qu’il m’a paru indispensable d’écrire ce livre. De toutes parts, même dans des milieux aisés traditionnellement attachés à notre ordre social, j’entends se murmurer un fond de «Tous pourris!» qui est extrêmement dangereux pour la démocratie. Il existe aujourd’hui une montée de l’antiparlementarisme et une désaffection pour la république telle qu’elle est devenue.
Commenter  J’apprécie          70
P143: Média et consentement du peuple
"Le fait que l'aristocratie investisse massivement dans la presse est une preuve forte que sa stratégie repose sur le consentement. Tous les grands quotidiens français sont aujourd'hui la propriété de membres de cette élite, qui ont besoin de ces organes légitimes pour diffuser leurs opinions et travailler jour après jour les esprits afin de les convaincre de la fatalité de l'ordre qu'ils imposent à tous. Que l'économie de marché est rationnelle, que la mondialisation oblige à réduire les coûts du travail, que le bouclier fiscal se justifie par des raisons scientifiques, toutes ces vérités sont assénées explicitement ou non, répétées inlassablement par des médias aux ordres de propriétaires qui ont intérêt à l'érection de ces opinions en vérités indépassables. Par cette propagation idéologique extrêmement organisée, l'homme de la rue est ainsi encadré pour ne décoder son environnement social autrement que par le prisme des intérêts aristocratiques."
Commenter  J’apprécie          50
[…] pour conserver un héritage qu’elle [la technostructure] trahit en toute bonne conscience : elle veut le pouvoir dans la Nation, mais elle ne veut plus de ces turbulentes valeurs démocratiques où des manants pouvaient, à la force de l’intelligence, sortir de leur condition et prétendre eux aussi occuper les rangs du pouvoir. (p. 13)
Commenter  J’apprécie          60
[…] l’invention de la branche vieillesse constitue probablement l’exemple le plus remarquable de la spoliation et de la prolétarisation asymptotique dont les classes moyennes ont été victimes au nom de la solidarité, de la protection contre le risque et autres mots gorgés de bonnes intentions et pavés de mauvaises réalisations. D’emblée – ou presque – déficitaire, rappelons-le, le régime général inventé en 1941 par le gouvernement de Vichy et élevé au pinacle par le CNR, défendu depuis avec acharnement par tout ce que la gauche de la gauche comporte d’idéologues de la révolution en chambre ou en cabinet, s’est transformé en immense piège pour tous les salariés ou indépendants qui ont cherché à gravir les échelons de la société.
(p. 157)
Commenter  J’apprécie          50
P181: "La publication de la rémunération des dirigeants, dans sa totalité, auprès de ses salariés, oblige en effet à penser autrement l'ensemble des politiques d'une entreprise. Elle oblige le dirigeant à justifier auprès de ses collaborateurs les raisons pour lesquelles il s'octroie des augmentations indues, sans lien avec son apport propre à la prospérité collective, lorsque ce cas se produit. En outre, elle contraint les employeurs à ne rien cacher sur la façon dont ils conçoivent la rémunération du travail."

Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eric Verhaeghe (28)Voir plus

Quiz Voir plus

Un soir d'été (Philippe Besson)

En quelle année se passe l’histoire ?

1980
1985
1990

18 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Un soir d'été de Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}