Comme le premier jour de leur rencontre, ils empruntent l’allée principale du parc. Comme deux amoureux recherchant une branche où se poser, un nid où s’abriter des vents violents qui s’abattent sur la ville. Les regards tournés vers le ciel, ils poursuivent leur chemin. Les grands arbres pointent leurs cimes vers le ciel bleu. Grâce au vent, leurs branches bougent comme un balancier, tandis que les feuilles laissent s’écouler une douce mélodie d’automne. Toutes les émotions mêlées à ce paysage leur donnent le tournis.
(pages 282-283)
À chaque mission similaire qu’il a exécutée, il a pratiqué de la sorte et il toujours atteint l’objectif. Peu importe les vies détruites au passage. Peu importe le mal qui le ronge à chaque fois qu’il achève une mission.
(pages 84-85)
Comme un animal blessé, elle hurle sa douleur. J’attrape ses deux mains entre les miennes et je décide de lui faire une révélation. Dans un ultime espoir de persuasion.
- Oui, il est fou, il est insupportable. Cependant, sans lui, Lutèce n’existerait pas et tu le sais. Il connaît tous les rouages du métier. De plus, c’est notre maître à tous. Il nous a tout appris. Ne dit-on pas que les meilleurs maîtres sont ceux qui sont les plus exigeants ?
(page 89)
Pour la première fois, je veux être heureuse. À quoi me sert ma vie actuelle si je ne suis pas heureuse ? Je compense mon manque en tentant de résoudre les problèmes des autres, en les écoutant, en essayant de les conseiller le plus possible.
(page 147)
Avez-vous déjà rencontré des hommes de pouvoir attentifs à l’humain, vous ? Une fois que vous rencontrez le pouvoir, vous n’aspirez qu’à une chose, assouvir votre désir de puissance et peu importe le chemin que vous empruntez ou si au passage quelques « faibles » tombent.
(page 253)
N’oubliez pas, un choix engage toujours votre avenir. Mais si vous restez indécis toute votre vie, vous n’avancerez jamais, peut-être même que vous perdrez…
(page 167)
Indéniablement, la beauté dispose d’une face insoupçonnable, un revers invisible, qui peut faire basculer n’importe qui, n’importe quand, à l’improviste.
(page 227)
Ses pardons s’unissent afin de graviter le sommet qui les séparent tous les deux. Les fautes sont partagées. Elle aurait dû le convaincre. Elle aurait dû lui prouver d’une manière factuelle qu’il faisait fausse route.
(page 266)
J’avais entrepris cette quête pour oublier la trahison de la vie. J’ai cherché ailleurs, ce que je n’avais pas : le chemin est dur, mais il exécute un véritable lavage de cerveau, là est son secret. Sa rudesse a fait que mon esprit entier s’est vidé pour ne s’attacher qu’aux simples instants nécessaires à la vie. Comme trouver de la nourriture, trouver un endroit pour la nuit, en suivant un chemin repéré par des balises, en rencontrant d’autres pèlerins, en découvrant de nouveaux paysages…
(pages 228-229)
La nuit passe. D’une banalité inconcevable. Cependant, comme par miracle, le jour se lève sur une nouvelle journée pour elle. Tiendra-t-elle ? Y parviendra-t-elle encore une journée ?
(page 49)