Le langage métaphorique instaure un troc universel, grâce auquel les objets échangent leurs services et leurs propriétés. Il y a des rivières qui brillent de mille diamants, et des diamants qui coulent en rivières.
Toute langue est un jeu de règles en nombre limité, mais dont les possibilités combinatoires sont infinies ; toutes les tournures y sont contenues virtuellement, et c’est dans le choix et la découverte de ces virtualités que réside toute activité stylistique.
Les peuples qui jadis vivaient sous le régime de la monarchie héréditaire et omnipotente ne mettaient pas en question la légitimité de cette forme de gouvernement.
Les figures [de style] enrichissent le fonds commun de la langue, même s’il faut payer cet enrichissement par un poids mort de clichés.
La rhétorique est présente dans la publicité, dans la politique, dans tout ce qui est matière à endoctrinement.
Dans le cas de la métaphore érotique ou grivoise, les signifiés sont toujours sexuels, tandis que les signifiants appartiennent à des domaines variés et renouvelés avec un acharnement donjuanesque. Ce code à signe variable est conçu pour braver la bienséance, mais de façon hypocrite et rusée.
Loin d’apparaitre comme des fioritures, les figures acquièrent une valeur anthropologique, deviennent des modèles, des figures en effet, qui dessinent en filigrane l’ossature de la pensée représentative ou créatrice.