La forme nait de l’informe : il ne faut pas avoir peur du chaos. Prends un pot par exemple : c’est le vide qu’il enferme qui crée le pot. Toute forme ne fait que limiter le vide pour l’arracher au chaos. Depuis lors, j’explore le chaos. Pour certains tableaux, je garde le geste qui décrit un rond, car tout nait du cercle et, dans ce chaos d’encre que j’efface et recrée, dans ce tourbillon, ce maelström, soudain, mystérieusement, la forme s’inscrit et l’objet de mon intuition nait de lui-même. Je reste alors émerveillée comme devant un phénomène de magie.