(Re)découvrez les collections du Musée d?Art moderne de la Ville de Paris avec Fabrice Hergott... .
(Re)découvrez les collections du Musée d?Art moderne de la Ville de Paris avec Fabrice Hergott, directeur du muséeEntrée gratuiteDu mardi au dimanche,de 10H à 18H www.mam.paris.fr#CollectionsMAMRéalisation / 3.0 Production
Ce ne sont pas les événements
de l’enfance qui passent à travers moi
et pas ceux de la puberté/
mais ce qu’est un garçon/
un vouloir hésitant/
une honte sans raison de ce qui grandit/
et la juvénilité/
le débordement et la solitude/
je me reconnus moi et mon corps/
et je tombai et je rêvai l’amour/
[...] Dans « Meurtrier, espoir des femmes », il traite de la guerre des sexes et de la violence destructrice de la libido, un thème qui perçait déjà dans « Les garçons qui rêvent » et qui contraste avec l’apparente douceur d’un conte pour enfants.
C’est également à Dresde qu’Oskar Kokoschka fait fabriquer par la créatrice de marionnettes Hermine Moos une poupée grandeur nature à l’mage d’Alma Mahler*. En guise de modèle, il met à sa disposition une huile qui doit permettre à l’artisane de recréer Alma Mahler de telle façon « qu’en la regardant et en la touchant », il « croie qu’elle est vivante ». En définitive, le « fétiche » ne correspond nullement aux attentes de Kokoschka, qui le fait savoir sans ambages à Hermine Moos : « Je suis sincèrement atterré par votre poupée. » Par la suite, l’artiste répandra toutefois des rumeurs sur celle qu’il nomme la « femme silencieuse », racontant par exemple avoir « loué un fiacre pour lui faire prendre l’air les jours de soleil, ainsi qu’une loge à l’Opéra pour la montrer » et faisant de la poupée un objet d’art avant-gardiste, contrairement à son intention initiale. […]
Dans Peintre à la poupée, Kokoschka adopte une touche plus fluide et dynamise la scène, qui montre l’artiste à côté du corps potelé de la poupée désarticulée, désignant du doigt les parties intimes de cette dernière, marquées de rouge. De sa main gauche, il écarte la cuisse gauche du pantin dont il a pris possession. Kokoschka joue également les Pygmalion ratés – référence au sculpteur tombé amoureux de sa propre création – dans son Autoportrait au chevalet, où on le voit pincer la cuisse de la poupée de couleur chair, à cheval sur le bord gauche du tableau. Ce geste, ajoutée à la posture voûtée de son corps et à ses mains crispées, contraste avec son imposant atelier de l’Académie des beaux-arts ayant vue sur la ville neuve (Neustadt) de Dresde, ce qui témoigne d’une certaine autodérision.
Tout l'art est maintenant devenu tout à fait un jeu avec lequel l'homme se distrait, et l'on aura beau dire qu'il en a toujours été ainsi, ce qu'il est maintenant c'est absolument un jeu.
Et je pense que c'est dans ce sens-là que les choses ont changé, et que ce qui maintenant est fascinant, c'est que cela va devenir beaucoup plus difficile pour l'artiste, puisqu'il lui faut vraiment approfondir le jeu pour aboutir à quoi que ce soit de bon.
Il appliquait le fond de teint d'une main légère avec une dextérité née d'une longue pratique. Il était plus prudent, presque économe, avec le rouge. Pour les cheveux, il avait sélection de cirages à chaussures Kiwi dans divers tons de brun. Il les mélangeait sur le dos de sa main, choisissant la nuance appropriée pour la soirée, puis brossait sa chevelure abondante avec une brosse à chaussures. Il se nettoyait les dents au Vim.
La différence est la suivante : pour les artistes du début du siècle (20e), la réalité cachée derrière e voile des apparences est de nature spirituelle, universelle, abstraite, rythmique. Pour Bacon elle est essentiellement matérielle, violente, anomique : on peut en simplifiant beaucoup la nommer l'être-viande de l'homme, son animalité voilé par tout ce que la vanité anthropocentriste sécrète.
"C'est l'action des masses sculpturales d'une sculpture que le contemplateur distingue au moyen de son oeil et de sa force de jugement.
Il n' y a pas d'art passif, il n' y a que de l'art actif. La synthèse de l’œuvre d'art n'est pas la réminiscence des images de la nature mais la conception artistique de l'homme constructeur de la vie."
Otto Freundlich. 1935
"Dans un tableau construit avec des surfaces colorées planimétriquement pures, la planéité apparait d'elle mème. Le groupement des surfaces colorées et les directions qu'elles indiquent dans le tableau déterminent la force, la richesse et le caractère du tableau."
Otto Freundlich-Ideen und bilder, 1940-1942
Le grand art est toujours une manière de concentrer, de réinventer ce qu'on appelle réel (...), ce que nous savons de notre existence (...) en déchirant les voiles que le réel acquiert avec le temps (...) les artistes vraiment bon déchirent ces voiles