et maintenant…
et maintenant
les pieds froids tenus sur la chaise le corps s’est tu
écrire permet de ne pas désirer et pourquoi pas
que ferais-je
devant une nappe ou la mer
rien n’est détruit ne brûle une maison de vacance
sans histoire seule,
la sensation de quelques corps humides, autrefois,
petits
reste
(ce doit être…
(ce doit être,
elle les nerfs nus)
quelqu’un qui ne serait personne
propose un mot léger toc
comme une, caresse d’oiseau
quelqu’un entend carcasse d’oiseau
quelqu’un dira le pinson mièvre
et vous que dites-vous au corps qui coupe des fleurs
pour un bouquet qui laissé
délabre l’herbe qui est jaune
c’est un tableau une fiction le corps voudrait
être coupé
…
toc un corps fille…
toc un corps fille voit l’eau fuyante
l’image cerveau mère
attrape
toc
toc une
odeur terreuse d’enfance, remonte et remonte
cela partirait d’une photographie d’
elle chutée dans l’eau
ce bruit toc…
ce bruit toc
toc l’éraflure à la
tempe jaune et verte à l’intérieur
quelques becs lèvres malades
avalent il semble à moi une marée
toc
toc
…
premières disparitions
Extrait 1
quelqu’un a dit quelque chose,
les pulsions naissent des circonstances
et ce n’était pas moi, qui le disais
cela se passait dans une chambre vide et réelle – lieu
des drames – qui ne transformait rien
sauf le vent
et que disais-tu hier, si certaine comme la mer de la route
tes conflits, de corps et visions, comme les angles des chevaux
je reprends
inadéquation de la soif de l’image formule magique
comprenez-vous
p.9-10-11
souvenir du mot…
souvenir du mot exact disparaître
être un, squelette d’oiseau
toc
survenant soudain une,
accélération qui semble à moi,
artificielle il semblerait parfois,
que tout soit faux
sauf une lampe qui est vraie dit-on cela
et sa couleur jaune qui s’étale et que quelqu’un éteint,
à côté de nous et,
…
de doigt nu…
de doigt nu ne peux
cependant mouchoir déchirure de nappe de temps
ôterait
restes d’un aliment plume lèvres vous
sentez comme la peau dure
ne sent
ni pluie ni
lumière de lampe dans la chambre
ni les murs qui protègent ici craquellent
un oiseau frappe,
son front
entendez-vous
…
premières disparitions
Extrait 2
comprenez-vous mon corps
parle seul des images retenues
un il comme les feuilles
n’importe qui
ce n’était pas moi, qui disais
toi n’importe qui pour il
mais cela était bien cela
raisonnait
avec les feuilles aussi, foulées
pas de folie à incarner
p.12-13
entendez…
entendez
vous la mer tremblée
s’est tue
s’est tu le vent et tout, piaillerait
encore
vilains mauvais moineaux
baignant les yeux le
crâne
quelqu’un dirait « le mot crâne est dur »
…