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Critiques de Fatma Bouvet de la Maisonneuve (11)
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L'île aux mères

Face à la difficulté de concevoir un enfant, Eve décide de faire un break et de partir seule quelques jours sur une île méditerranéenne. Là, elle va rencontrer d'autres mères confrontées au handicap, à la radicalisation puis au suicide, à la délinquance puis à la prison, à la crise d'adolescence et au rejet des parents...

Elle prend conscience qu'un enfant ce n'est pas qu'un petit être dont on peut faire une sorte de jouet, mais que c'est plus tard un être conscient, avec ses désirs de réalisation qui peuvent affronter violemment les espoirs des parents.

Elle s'interroge alors sur son envie de maternité.



Psychiatre de profession, l'auteure nous livre un roman de réflexion sur la difficulté d'être mère, de l'incapacité à enfanter à la violence extrême du suicide d'un enfant.

Le livre est intéressant, plutôt bien écrit, mais pas si facile à lire... Je lui reprocherai deux aspects un peu trop manichéens :

- l'absence quasi totale des pères : au mieux ils ne sont là qu'en soutien des mères et leurs ressentis sont presque totalement ignorés, sauf à être décrits par leur épouse ou compagne ;

- l'absence quasi totale de la "normalité" : je sais que ce n'est pas cela qui attire le lecteur, mais dans le sujet traité, il y a quand même des enfants qui vivent une jeunesse heureuse, qui traversent leur crise d'adolescence sans provoquer de catastrophe et qui deviennent eux-mêmes des parents épanouis...

Mais, plus encore, je lui reprocherais une absence de prise de recul. Les femmes s'expriment ; ce qu'elles ressentent est-il normal ou exagéré ? L'auteure, pourtant psychiatre, ne nuance pas. Dommage !



Un premier roman certainement utile, mais qui aurait gagné à différencier et analyser un peu plus les propos...




Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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L'odeur d'un homme

Fatma Bouvet de la Maisonneuve est une autrice franco-tunisienne et psychiatre. Dans ce roman, elle aborde le destin d’une femme qui revient dans son pays natal, la Tunisie, alors que débute la révolution.

L’histoire se déroule au début de l’année 2011, pendant la révolution du jasmin. Après 23 ans de règne, le dirigeant de la Tunisie, Ben Ali, a fui le pays, poussé par la révolte populaire.

Inès, qui vit à Genève dans un immense et luxueux appartement au bord du lac Léman, est bien loin de ces réalités. Elle et son mari ont des situations enviables et leurs deux enfants sont parfaitement éduqués. Ils ne fréquentent que des gens de leur milieu.

C’est par la télévision qu’eux et leurs amis tunisiens artistico-intellectuels apprennent la chute du dictateur Ben Ali. Distante, Inès écoute les conversations sans y prendre part. Elle juge ses invités, qui ont « l’odeur des parfums à la mode », hypocrites, roublards et sans savoir vivre.



C’est lors de vacances en Tunisie, dans le village de son enfance dont son grand-père est le patriarche qu’Inès va vivre un choc à la fois olfactif et émotionnel. Outre sa famille et Zeyneb la domestique qui l’a élevée, elle retrouve Youssef son ami d’enfance. Une relation passionnée va naitre entre eux, ranimant la complicité de leur enfance. Mais les aléas de la politique à laquelle Youssef consacre tout son temps vont jeter une ombre sur cet amour idyllique. Et puis, il y a la famille et le poids des traditions.

Tout au long de ce roman, les odeurs sont très importantes, créant une piste olfactive évoluant selon les émotions de l’héroïne. Dans le milieu où elle évolue, ce sont les parfums capiteux et hors de prix tandis que dans le berceau familial, elle retrouve les odeurs de son enfance dont celle du myrte.

« Baissant une vitre, elle reçoit d’un coup une bouffée d’odeur de thym, de romarin, de verveine, de basilic, de menthe et de cette terre fertile qui l’enivre »

Inès est ballottée entre son attirance pour son pays natal et sa nostalgie d’une enfance choyée et sa situation de bourgeoise aisée et éduquée dans un pays occidental.

La révolution aussi l’attire avec cette liberté de tout un peuple qu’elle envie, elle, l’occidentale.

Tout cela contribue à ce retour en arrière, et ce désamour qu’elle ressentait envers son pays et sa famille est balayé par ce désir brutal de retrouver ses racines. L’amour insensé qu’elle éprouve pour son ami d’enfance résume cette passion soudaine pour son pays avide de liberté et de démocratie. Va-t-elle laisser tomber le carcan de sa vie bourgeoise pour s’engager aux côtés de Youssef ? Youssef dont l’odeur la trouble car elle y perçoit celle de son enfance.

« …elle hume le plus exquis des mélanges de senteurs du monde, celui de la transpiration propre mélangée à delle du myrte, de la verveine et des agrumes. »



Raconter en parallèle le destin d’une femme expatriée et la révolution d’un pays qui se libère de la dictature est un thème qui ne manque pas d’intérêt. Si le début du roman m’a tenue en haleine, j’ai vite déchanté lorsque l’histoire qui présentait tous les ingrédients d’un bon roman, a sombré dans le vaudeville pathétique. Je n’ai pas trouvé les personnages très crédibles et les dialogues sont plutôt artificiels.

L’idée des parfums comme fil conducteur, une bonne idée qui, à force d’insistance, finit par lasser.

Je n’ai ressenti aucune empathie pour les personnages trop convenus, pas même pour l’héroïne avec son comportement stéréotypé. Quand elle cherche à infléchir son destin, j’ai trouvé qu’elle manquait singulièrement d’authenticité.

En bref, beaucoup de clichés dans un style emphatique et redondant. Tout cela manque cruellement de sincérité, rendant ma lecture fastidieuse. Dommage, car le sujet était intéressant.





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Les femmes face à l'alcool : Résister et s'en s..

Ce livre est un fort bon ouvrage qu'on peut destiner à toutes les personnes qui ne comprennent pas les rapports complexes et dangereux entre les femmes et l'alcool.

Les professionnels aguerris ne trouveront ici que des propos et idées qu'ils connaissent bien, avec lesquels ils sont familiers et auxquels ils adhèrent en quasi unanimité.



Les (futures)patientes, les entourages, mes professionnels moins aguerris, les stagiaires, les politiques, et que sais-je encore, trouveront dans ce livre pas mal d'explications valables et de pistes à suivre pour sortir des spirales infernales dans lesquelles sont prises les alcooliques. Les hommes ne sont pas les cibles de l'ouvrage, qui est assez militant (à raison !) mais on y trouve quand même aussi beaucoup de choses à (ap-)prendre.



Le plus fort du livre est sans doute l'intérêt réel de l'auteure pour son sujet, pour les femmes, pour la femme qu'elle est, pour redonner sa place essentielle à ce "beau sexe" depuis longtemps traité sans une juste considération. Sans intelligence. Les femmes actuelles ont énormément d'atouts mais tellement de responsabilités et le traitement qu'on leur fait reste inégal. L'alcool est souvent utilisé pour supporter ces pressions qu'il serait nécessaire de combattre en amont, sur le plan sociologique, politique, sociétal... Une société où les femmes vont mal est une société en danger, voilà ce que clame Fatma Bouvet de la Maisonneuve. Puisse son message trouver un peu d'écho. Si je ne suis personnellement pas enclin à donner ma voix aux féministes, ce livre, force est de le constater, m'a plutôt touché et sensibilisé, si je devais l'être (et je pense que oui, on ne l'est toujours pas assez) à la cause essentielle du bien-être des femmes. Les clés de notre avenir.



On commence, par expliquer, donner des faits, des éléments factuels, rassurants et inquiétants à la fois. Oh, non, vous n'êtes pas seule dans ce cas ! est l'intitulé du premier chapitre. Qui permet de situer le contexte, et de situer votre consommation, votre attitude dans ce contexte?



Le chapitre deux Pourquoi certaines femme deviennent alcooliques ? a ceci d'intéressant qu'il cible donc précisément les femmes, et qu'il propose là une plus-value par rapport aux livres basiques. Intéressant le développement du concept des "hyperfemmes", et l'alcoolisme envisagé comme "revers d'une pseudo-émancipation" de la femme dans un univers toujours patriarcal.



Le chapitre trois "A partir de quand commencer à s'inquiéter ?" est un des chapitres assez basiques, convenus mais essentiels à l'adresse des personnes précitées.



En parler, c'est déjà commencer à se soigner, comme chapitre 4. Mais quand, comment fuir le silence, l'isolement mortifère, à qui en parler...

Les chapitres 5, 6 et 7 sont basiques, essentiels mais basiques. Le chapitre 8 et la conclusion montre une fois encore tout l'attachement de l'auteure à son sujet, ça percole tout du long de l'ouvrage mais elle en retape une couche pour terminer. Mais elle a raison, à des années de mutisme à tous niveaux, quelques couches de pro-femmes ne font pas de mal.



La forme est tout à fait classique, le style est clair, pas trop abstrus, pas de difficultés de compréhension a priori, tout lecteur comprendra les idées développées.



Bref, c'est un livre classique où on peut apprendre beaucoup quand on n'y connait pas grand chose. Et si on s'y connaît bien, une petite couche sur la condition des femmes, dans ce maelström alcoolique, est tout à fait bienvenu.

Même si j'ai toujours du mal avec un truc trop classique et qui fait un peu trop la part belle à la psychanalyse, je ne vais pas trop critiquer ce point et ce livre, qui reste et est et se veut ouvert, pour le bien de tous.

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Enfants et parents en souffrance

Ce troisième livre de Fatma Bouvet de la Maisonneuve, médecin psychiatre, évoque avec une certaine colère la vie des parents qui sont souvent seuls face aux institutions éducatives et médico-sociales. L'auteure raconte, et fait raconter par les mères de ces enfants en souffrance, la difficulté de se faire entendre.



L'ouvrage se décompose en deux grandes parties: d'une part "l'enfant en souffrance à l'école" et d'autre part "traiter sans maltraiter". Le tout s'égrène en six chapitres qui se lisent aussi facilement qu'une fiction car les récits présentés ici paraissent parfois tellement irréels qu'on peine à croire que des parents ont pu les vivre. Pourtant, il n'y a que du vécu dans ce livre.

Il est donc question d'enfants atteints de dyslexie, de troubles de l'attention, d'hyperactivité, d'autres sont précoces et développent une phobie scolaire, d'autres encore sont touchés par des maladies graves et une dernière succombera à une leucémie.

Tous ces enfants ont en commun des parents, notamment des mères issues de catégories sociales aisées, qui se sont battus contre les institutions et ont surtout subi ce que l'auteure appelle de la maltraitance médico-éducative. Elle déplore l'absence de lien entre les professionnels de l'éducation et les professionnels de la santé; entre les enseignants et les soignants. Plus encore, elle dénonce l'absence d'empathie, de douceur et de tact dans les relations avec ces parents. Elle s'insurge contre ces institutions qui ont tendance à culpabiliser les mères.

Pour autant, elle ne généralise pas ces situations dramatiques, ces jugements hâtifs et ces diagnostics erronés par manque d’attention, de compétence, de reconnaissance. Si les cas dévoilés sont effectivement loin d'être majoritaires, ils sont trop importants pour les ignorer.



C'est un livre qui donne envie à la fois de se révolter mais aussi d'agir. Pourtant, même si l'auteure propose quelques pistes, elle ne fait que les effleurer sans véritablement les explorer comme il faudrait, et c’est ce que j’ai regretté.

Mais peu importe, l'essentiel est dit et il fallait le dire. Il reste maintenant à changer les choses et à faire reconnaître par les pouvoirs publics cette maltraitance éducative, scolaire et médicale.
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Une Arabe en France

C'est le second livre que je lis de l'auteure Fatma

Bouvet de la Maisonneuve et quel régal !

Arrivée en France pour poursuivre ses études de médecine, elle nous partage avec sincérité et courage sa nouvelle vie parisienne. De nombreux sujets brûlants sont abordés au travers d'anecdotes, surtout pour mieux comprendre les stéréotypes et dénoncer les préjugés qui leurs sont associés. Les tensions qui persistent en France avec la communauté maghrébine sont certes dénoncées mais l'auteure avance des pistes pour que les choses s'améliorent. C'est pour cette raison que j'ai trouvé cette lecture particulièrement enrichissante et emplie d'espoir.

En abordant aussi les dérives d'un islam dévoyé, ce livre tend plus à nous rassembler et à mieux comprendre notre amour commun pour la France, et non à nous diviser comme beaucoup s'évertuent à le faire constamment.

Je retiendrai ce message : le vivre ensemble à la française, une richesse que l'on se doit de préserver quand on aime réellement la France.
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L'île aux mères



🏝🌊☀️ℛ𝒆𝓼𝓾𝓶𝒆☀️🌊🏝



Discrète voire effacée, Ève n’a rien d’une héroïne, si ce n’est le courage d’affronter la réalité  : elle n’aura jamais d’enfant. Pour accepter d’abandonner tout espoir, la voici qui débarque.Sur l’île aux mères, pas de rayon vert, pas de sauvages hostiles ou accueillants, mais des femmes, rassemblées par les hasards du tourisme. A la manière de l’Heptaméron, elles viennent tour à tour déposer leur histoire, leurs joies, leurs tourments surtout, aux pieds d’Ève. Dans la douceur de la fata morgana, ce phénomène étrange ou terre, ciel et mer se mêlent, les récits alors s’enchevêtrent, tentant de partager le secret le mieux gardé du monde, celui qui lie les mères à leurs enfants.

🧳ℂ𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕛'𝕖𝕟 𝕡𝕖𝕟𝕤𝕖...🧳

Je remercie ainsi que les éditions pont9 pour le service presse, mais également pour leur confiance. L'île aux mères est un roman court de 207 pages où nous traversons de différentes façons la maternité. Aux travers des personnages, nous rencontrons l'infertilité, le handicap, l'adolescence et les problèmes qui y sont liés, la dépression, la solitude... Dans ce roman, nous nous retrouvons face à des mots crus notamment avec la mère de la petite Victoria où alors un amour infaillible d'une mère à son fils malgré les erreurs. Au-delà du sujet principal, il y a en arrière-plan LE phénomène de société : la cruauté des mots, les tchats de rencontre, le système soit belle, mère et tais-toi. Ce premier roman aborde sans détour des sujets diversifiés tout en gardant le cap du sujet principal. Ce que je regrette cependant et cela ne tient qu'à moi, c'est la longueur des chapitres. Il n'y a aucun blanc et ils sont très long ce qui peut alourdir à certain moment le lecteur. Seconde problématique : une erreur d'impression : du chapitre 3 nous passons au chapitre 5. Une erreur de numérotation mais qui perturbe le lecteur.

Je termine ma chronique en me disant que ma lecture était agréable, mais que la mise en page devrait être plus agréable pour le lecteur.
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L'île aux mères

Eve ne peut pas avoir d’enfants. Elle choisit de s’evader Dans une pension de famille, sur une île, pour tenter d’échapper à son obsession. Mais les mères qu’elle rencontre sur cette île la ramènent à ces questionnement tout en detournant le sujet d’elle-même, lui ouvrent de nouvelles perspectives et changent son horizon...
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L'île aux mères

Qu’il est libérateur et épanouissant de découvrir un roman qui parle de la mateenité, la Vraie, loin de l’image éculée de la vierge à l’enfant. Enfin une auteure qui ose nommer les contradictions présentes chez toutes les mères, à travers le parcours de ces femmes qui se retrouvent et se soutiennenr Sur cette île magique
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Une Arabe en France

Résumé : Ce livre décrit le point de vue d’une psychiatre tunisienne qui a émigré en France pour ses études. Elle met en lumière des ressentis et des expériences personnelles et professionnelles qui peuvent faire écho au vécu de toute personne immigrée, ou considérée comme telle. Elle tente une approche objective du vécu de la religion et de la culture, et ses différences entre les deux rives de la méditerranée. Enfin, elle illustre par des récits de consultations et des descriptions à la première personne des exemples de situations de racisme. Elle propose enfin un certain nombre de pistes d’amélioration du vivre ensemble en France et dans les pays du Maghreb



Mon avis :



J’étais très emballée par ce livre au début après avoir entendu l’intervention de l’auteure lors d’un podcast de ne3ne3.



Mais au final je suis un peu déçu : j’ai peu appris d’une part car j’espérais voir émerger des concepts que j’allais pouvoir utiliser dans mes propres réflexions. L’auteure évoque beaucoup de situations de mal-être de la part de jeunes immigrés ou descendants d’immigrés qui se trouvent être ses patients, mais n’utilise jamais de notion psychiatrique ou sociologique pour nous aider à y voir plus claire. Ce n’était peut-être pas l’objectif de l’auteurs en rédigeant ce texte, mais ça ne calquait pas avec mes attentes. Ca part un peu dans tous les sens parfois, dans les conclusions que tire l’auteure du genre « oui, je connais deux amis arabes qui ont été très bien accueillis à la campagne donc les français de la campagne ne sont pas raciste. » On a envie de dire merci pour l’info mais non merci pour la simplification. Il y en a un certain nombre comme cela, et c’est assez agaçant.







D’autre part je suis déçue par un certain nombre d’imprécisions et de méconnaissances de la part de l’auteure en ce qui concerne le sujet de la religion qu’elle aborde pourtant de manière conséquente. On identifie bien là une certaine ignorance (par ailleurs énoncée par l’auteure elle-même) voire même parfois de préjugés, carrément .



Exemple, un homme vient lui proposer d’inscrire ses enfants à l’école arabe de la mosquée, on dirait un gourou qui l’invite à un suicide collectif :

« Il est brun avec cette marque brune sur le front qui signifie qu’il fait régulièrement la prière musulmane et se prosterne en posant son front sur la natte de jonc […] Cet homme m’a glacée et j’ai dû mobiliser tout ce que j’avais comme hypocrisie pour le remercier de sa proposition. » pages 106-107. ON SE CALME OK ? C’est juste un tonton qui voulait t’aider parce que tu demandais des cours d’arabe pour tes enfants. Mdr ! Oui, elle précise qu’elle ne devrait pas juger, mais elle le fait quand même. De manière générale, elle n’a qu’une connaissance très superficielle des sujets religieux, et c’est gênant de la voire affirmer certaines choses avec autant de conviction.



Ensuite pour les points positifs. Comme je vous l’ai dit, elle évoque le sujet des relations familiales et culturels avec beaucoup de bienveillance. Ça m’a personnellement beaucoup touché, tout comme cette clairvoyance avec laquelle elle met le doigt sur le paradoxe des liens familiaux trop



Le racisme est décrit dans ce livre avec beaucoup de clairvoyance aussi. Que se soit le racisme des français à l’encontre des arabes, des arabes à l’encontre des français, des arabes à l’encontre des noirs et des arabes moyen-orientaux, et enfin et surtout, des arabes envers eux-mêmes. Vraiment le chapitre « du travail d’arabe » a provoqué chez moi un électrochoc et m'a fait prendre conscience de l’impact de cette autodépréciation que nous avons complètement intégrée. Moi-même je me suis rendue compte de mon conditionnement.



J’ai beaucoup apprécié le regard bienveillant, fier mais très objectif de l’auteure sur quelques situations des pays du Maghreb.



Enfin, et pas des moindre, j’ai été très touchée par la manière dont elle parle des enfants de deuxième ou troisième génération d’immigrés, forcément , je m’y suis reconnue, d’autant que depuis peu, je me rend compte que nous avons de vraies différences avec les primo-arrivants actuels, même s’ils ont notre âge.



Un livre au premières pages très instructives et touchantes qui se gâtent dès que ça parle de religion, (on sent une véritable crispation vraiment !). Quelques conclusions hâtive, et peu de concepts mobilisés, mais un bon moment de lecture, agréable à parcourir, joliment raconté, avec une conclusion en demi-teinte.


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L'île aux mères

Points négatifs :

- Peut-être un tout petit peu trop court, j’aurais aimé en avoir plus.

- La ponctuation serait à revoir, notamment au niveau des virgules pour donner plus de légèreté au roman.



Points positifs :

- C’est un très bon premier roman, félicitations à l’autrice !

- Agréable à lire, on s’attache aux différents personnages, avec leurs histoires, leurs blessures et leurs passés.

- On les suit tous dans leur souhait d’obtenir une paix intérieure, tout en tissant de très beaux liens.

- Les descriptions des personnages, et des paysages, sont incroyables et très imagées.

- C’était ma première lecture traitant de la maternité, j’avais peur d’avoir du mal à cerner (je n’ai pas d’enfants, et j’ai perdu ma mère étant adolescente), mais c’était libérateur, épanouissant, une bouffée d’air frais. Je n’ai pas l’intention d’avoir des enfants dans le futur (naturellement du moins, je souhaiterai adopter), et j’ai pourtant été bouleversée, tout simplement.

- Le titre est une très belle trouvaille, merci infiniment pour ce service presse et pour votre confiance !
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Le choix des femmes

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