AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.18/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Chili
Né(e) à : Viña del Mar , 1985
Biographie :

Felipe Becerra Calderón est né à Viña del Mar au Chili en 1985. Très vite, il s’installe à Valdivia, où il vit toujours aujourd’hui. Avec la première version de son roman, Chiens féraux, il obtient en 2006, le premier prix du concours Roberto Bolaño dans la catégorie roman. La même année, il se voit attribuer le Premier Prix dans la catégorie Conte du même concours. Les maisons d’édition chiliennes refusent toutes son manuscrit. Chiens féraux est finalement publié en 2008 par la maison d’édition Zignos, de Lima, au Pérou. En 2009, le roman est traduit à l’anglais et, la même année, la revue The Radgeworks (Edimbourg) présente et publie quelques chapitres de sa traduction. Aujourd’hui, Felipe Becerra fait partie de La Faunita, groupement littéraire avec lequel il imprime ses propres livres de poésie et théâtre.
Selon le quotidien national chilien La Tercera, Felipe est l'une des promesses de la scène littéraire du Chili.

+ Voir plus
Source : Les Editions du nouveau livre
Ajouter des informations
Bibliographie de Felipe Becerra Calderón   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
page 42
[...] Une scène effroyable, vraiment. Six cuves peu profondes mais énormes couvraient toute la surface de la pièce. Et, dans ces cuves, flottait tout ce que vous pouvez imaginer : des morceaux de corps humains naviguaient tels des bateaux noirs en papier, mais aussi de petits cadavres intacts, auxquels les étudiants de médecine ne s'étaient pas encore attaqués, des morts qui pensaient, les amis, qui pensaient en contemplant par-delà le plafond, par-delà les nuages et l'espace. Nous n'étions pas encore éclos que déjà, dans le ventre, nous pressentions la frayeur terrible de la scène. Ce ne fut pas le cas des étudiants. Eux se frayaient un chemin à la recherche de leurs têtes entaillées. On aurait dit des rats. Il fallait voir l'acharnement avec lequel ils fouillaient les cuves. Tandis que l'un d'eux reconnut les travaux qu'ils avaient égarés, d'autres insultaient déjà leur pauvre mère pour savoir lequel plongerait dans les cuves afin d'y récupérer les cervelles. Rocio était au bord de la crise de nerfs, elle aurait voulu prendre la sienne et partir aussitôt. Nous, au contraire, nous aurions voulu déjà être là, pour que la fête commence enfin, une vraie chienlit. [...] Quelqu'un sortit un appareil photo et immortalisa les étudiants qui exécutaient des figures lubriques avec les têtes sur fonds de cadavres, découvrant leurs dents pointues lorsqu'ils s'esclaffaient. [...] Alors maman sourit et, là, notre cœur est brisé car il nous a semblé que ce sourire nous était adressé. [...]
Commenter  J’apprécie          150
Ils avancèrent précautionneusement sur la route en terre pendant que, dehors, les chiens les regardaient avec un calme absolu, comme si rien n’avait plus d’importance à leurs yeux, comme s’ils revenaient d’une bataille improbable, où la victoire était l’égale de la défaite et la défaite toujours une solitude, un oubli, un abîme infini de silence.
Commenter  J’apprécie          40
On ne peut pas continuer comme ça, maman, on ne peut pas. Il fait si froid, ici, dans l'ombre, dans ce tourbillon noir. Et ce sifflement persistant, comme une douleur, maman chérie. Laisse-nous leur raconter ton histoire, laisse-nous nous délivrer de tout ce fardeau, s'il te plait, on ne fera de mal à personne. (p.17)
Commenter  J’apprécie          10
Le monde de maman ressemble à une farce étrange, n'est-ce pas ? Mais à une farce faite aussi de douleur et de folie, et d'une peur insupportable. Dans ce qui suit, par exemple, il n'y a pas un poil de rigolade. On vous aura prévenus. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. (p.24)
Commenter  J’apprécie          10
L’image du lézard s’est embrumée de tout ce formol qui s’amoncelle dans ses yeux. Alors nous domptons le reptile dans la glaciale froideur de se tripes et nous la regardons, d’un regard haineux, puis nous éructons un cri terrifiant qui lui fait mal comme la blessure par balle d’un ange.
Commenter  J’apprécie          10
... plus nous courons, plus nous creusons profondément dans son cerveau. Et nous ne cesserons pas, tout en lacérant nos pattes, pour atteindre le centre, et tout foutre en l'air au cœur même de sa cervelle. (p.72)
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Felipe Becerra Calderón (20)Voir plus

¤¤

{* *}