Cette lumière lointaine que j'étouffe d'un seul doigt est toute ma puissance étrangère à mois, cœur fatigué de pendule au pied de l'escalier. Je veux être saule sous le noir puissant, ou fin de rivière pour rester eau, palpitation inextinguible. La fièvre me fait briller comme une virgule allumée, toutes mes veines conduisent à le forêt, l'immense plaisir d'être pluie. Chaque nuit qui s'écoule, j'en sais moins; chaque nuit que plie aux quatre coins, j'espère qu'elle finiront toutes par ne rien savoir... et commencer à me remplir.
Je me sens vraiment mieux. Les virgules d'eau sur la vitre estompent le paysage, ou alors ce sont mes yeux qui déploient ce rideau de pluie autour de moi. Je crois que j'ai souri exactement comme les moribonds joyeux, mais cette fois non plus je n'arrive pas à mourir. Je parviens au comble du grotesque.
"Soudain, il est né. Provenant des fenêtres d'en face , on entend des battements qui lui agitent la poitrine. Il ne s'est écoulé que quelques secondes entre les deux courants , le thermomètre s'affole dans la lumière pesante de l'obscurité. L'animal qui a grandi accroché représente l'autre mort, la mort de la fatigue et le defi véhiculé par les temps en tout lieu , dans les esprits et dans l'humanité sans futur. Cependant nos parents se trouvent encore ici, assis au bord du néant, nous regardant jouer à être des hommes et des points qui arrondissent l'infini au long de la non-existence, marionnettes folles qui tentent de comprendre un univers, une vis de maquette qui rebondit et se perd, nous avertissant du danger de l'incertain et du mystère de ce qui est familier, des causes et des cris non humains, de l'étouffement que l'on ressent en ne commençant pas ce qui a été tracé et peut-être en exterminant la race."
Minuit tombe comme un oiseau
blessé par le sommeil,
avec ennui tu relis la feuille
et le poème suit son cours
comme un fleuve sans fin
dilate et rétrécit tes yeux
te met en colère et te calme
et pendant que le bois achève de brûler
l'assoupissement arrive avec l'aube.