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3.42/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Côte d'Ivoire
Biographie :

Ancien journaliste ivoirien, Fidèle Goulyzia est diplômé en Relations internationales et Action humanitaire de l’Université de Bourgogne. Auditeur de l’Académie de droit international de La Haye, il achève une thèse sur la mise en œuvre nationale du droit humanitaire en Côte d’Ivoire à la Chaire Unesco pour la Culture de la paix de l’Université Félix Houphouët Boigny. Deux romans de Fidèle Goulyzia sont publiés aux éditions Captiot, Tchapalo Tango (2019) et Bardot 18 (2022).

Source : Editions Captiot
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
L'ivresse du tchapalo et l'ivresse du pouvoir partageaient un dénominateur commun. Les deux types d'ivresse faisaient dandiner leurs sujets. A la seule différence que le buveur de tchapalo ivre pouvait rentrer à la maison, la lucidité certes malmenée mais la conscience tranquille. Alors que dans le cas du roi ivre de pouvoir, la lucidité et la conscience tranquille avaient fait naufrage dans l'océan agité de l'obstination à se maintenir au pouvoir.
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La grande gare de Mahoutomè reliait toutes les provinces du pays. La veille, Paul n'avait pas eu le temps de mesurer son pouls. La gare de ses repères était la gare internationale. Celle où son car, en provenance de Dallas, avait poussé l'ultime vrombissement de son moteur. Dans une gare, Paul ne se sentait jamais étranger. A Farafinaso, les gares routières se ressemblaient. Fourmillantes de diversités, bouillonnantes d'humeur, éclatantes de couleurs, leur réalité était univoque de diversité. Le car était plein. Ganiath et Zeph se partageaient le poids de chaque enfant sur leurs cuisses. Paul était à l'arrière.
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Pas question pour le journaliste stagiaire de transférer à sa mère la charge de la grossesse de Solange. Dans une semaine pointait une échographie. L'avenir et les projections de Paul semblaient temporairement brouillés, son présent dicté par des opportunités factices. Le présent, c'était cette aventure journalistique alimentaire à souhait. Plus concrètement, l'inauguration d'un nouveau marché par le Premier ministre de Dougoutiana. Dans le véhicule de liaison, une conversation improvisée sortit Paul de sa timidité feinte. "Toi le nouveau, tu vas écrire le papier ! Donc ne te contente pas de regarder, observe bien, c'est la première qualité d'un reporter". La voix était cette de Ben Ali. Il était journaliste au desk Economie depuis plus de cinq ans. Il avait été désigné naturellement chef d'équipe pour ce reportage. Le photographe, le chauffeur et Paul le petit nouveau étaient sous sa responsabilité.
- D'accord, c'est compris chef, répondit Paul.
- Non, appelle-moi Ben tout simplement. Entre confrères, ça passe ! suggéra Big Ben.
- C'est compris chef Ben.
Tout le monde se mit à rire devant la candide obséquiosité de Paul.
- Mon petit, pour être un bon journaliste, il faut être impoli et éveillé. C'est loin de ce que tu montres là ce matin ! ironisa le chauffeur.
Demander à Abou le chauffeur de ne pas se mêler des discussions entre journalistes, c'était se priver d'un ingrédient essentiel à l'exercice de sa fonction. ...
.... Abou était à la rédaction ce que les militants de la première heure étaient aux partis politiques.
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"Ton avis ne compte pas. Tu dois boire et manger local. C'est la règle. Tiens cette bière de chez nous. Et bonne arrivée chez toi !". Paul n'eut pas le temps de disserter sur la réponse à apporter à Zeph qu'un toast en l'honneur de leur amitié scella la ferveur de l'instant. La petite serveuse revint dix minutes plus tard avec deux plats servis dans des ustensiles en bois. De l'igname pilée noyée dans une sauce arachide fumante assaillie de généreux morceaux de mouton. Ce plat semblait familier à Paul. Quand la mère de Solange voulait faire plaisir à son gendre, elle l'invitait à la maison partager cette tuerie avec son beau-père. L'autre variante du régal était confectionnée avec de la banane plantain pilée qu'on pouvait faire baigner dans une sauce aubergine accompagnée de poisson fumé. Finalement, qu'est-ce qui distinguait Dougoutiana de Kluiklui-land ou Kassapreko-land, au-delà de ces frontières factices héritées de la colonisation ? Les habitudes culinaires séculairement établies se baladaient d'une frontière à l'autre, se déclinant en plusieurs variantes selon les goûts et les penchants des peuples. Epicée, plus ou moins salée pour la sauce ; cuite, moins cuite, cramée mais jamais saignante pour la viande. Une viande saignante dans une sauce ou une grillade, quel sacrilège ! Dans les assiettes de Paul et Zeph, les joutes étaient bien avancées. L'igname pilée s'appréciait mieux les mains nues, sans cuillères, sans fourchettes ni couteaux de table.
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On peut guérir de toutes les maladies.
Mais de l'ivresse du pouvoir et de la peur de perdre ses privilèges de palais, jamais!
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Le pouvoir change bien de bonnes gens en zombies assoiffés de sang et de jouissance.
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